Le Prince Héritier Moulay El Hassan honore les champions du monde U20    Un holandés de origen marroquí ha sido condenado a cinco años de prisión por un ataque mortal en Alhucemas    Rabat et Monrovia signent un accord défensif    PLF 2026. Cap sur l'Etat social et l'accélération des réformes    Rabat réunit les leaders mondiaux des banques publiques    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Malawi. L'école gratuite pour tous dès 2026    Madagascar. Le colonel Randrianirina nomme un nouveau Premier ministre    Cour des Comptes. 55 dossiers transmis au ministère public    Genève. Le Paraguay réaffirme son soutien "ferme" à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    « L'IA peut transformer chaque donnée en vie sauvée »    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    Madrid pour Othmane Maamma, le bon chemin pour grandir ?    Veolia Maroc devient partenaire exclusif de l'équipe nationale marocaine de collecte des déchets pour la coupe du monde de Spogomi 2025    Enseignement supérieur: El Midaoui présente les principales nouveautés de la réforme pédagogique devant les députés    Gessime Yassine, la révélation marocaine qui affole la Ligue 1    Lutte contre la corruption : 436 affaires soumises aux sections des crimes financiers du CSPJ en 2024    CV c'est vous ! Ep – 84. Taha Aziz, un passionné du cinéma qui trace son chemin à l'international    L'Académie des Arts célèbre sa première promotion à Rabat et Tanger    Inflation au Maroc : +0,4% sur l'IPC en septembre (HCP)    Royal Air Maroc ouvre une liaison directe Casablanca–Saint-Pétersbourg à partir de janvier 2026    Casablanca : la police interpelle douze individus pour violences urbaines et dégradations de biens    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    Copa Mundial Femenina Sub-17: Marruecos cae ante Italia    CAF Awards 2025 : U20s, local stars, and national team, Morocco shines across all levels    Mercato : Hakim Ziyech rejoint le Wydad Casablanca    Syensqo et UM6P créent un laboratoire d'IA agentique pour l'industrie durable à Benguérir    Projet de loi de finances 2026 : le Maroc introduit de nouvelles mesures fiscales pour structurer l'économie et soutenir la compétitivité    La Néerlando-marocaine Inez fière de prêter sa voix à l'hymne du Mondial U17 féminin    L'autrice marocaine Hajar Azell primée par la Grande mosquée de Paris    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Lions de l'Atlas : La FIFA valide le changement de nationalité sportive d'Anass Salah-Eddine    Football : Pierre Ménès dresse un constat lucide sur le Maroc    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Aérien : RAM s'invite dans le ciel bavarois    Le Roi met le texte de la Fatwa sur la Zakat à disposition du public    Dagvin Anderson/AFRICOM : « Le Maroc est un partenaire pivot dans la lutte contre le terrorisme et l'instabilité »    Soutien à l'entrepreneuriat : Rabat-Salé-Kénitra met en avant ses atouts    Traces de la mémoire marocaine à El-Jadida    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    200 millions de dollars partis en fumée : le Liban isole davantage l'Algérie et réaffirme la marocanité du Sahara    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    Le Maroc a offert au Mondial U20 une "belle histoire à apprécier" (Ronaldo Nazário)    Le coût total du nouveau statut des fonctionnaires de l'Education nationale dépasse 17 milliards de dirhams (ministre)    Sur Instructions de SM le Roi, la sélection nationale de football des moins de 20 ans, Championne du monde, se verra réserver, ce mercredi, un accueil digne des héros de cet exploit sportif historique inédit    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    Décès de l'acteur Abdelkader Moutaâ à l'âge de 85 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire
Publié dans La Vie éco le 20 - 01 - 2005

La crainte de dévoiler ses limites ne fait que confirmer son incompétence à gérer efficacement un problème
Accepter ses erreurs, c'est se montrer crédible.
Il faut faire amende honorable en tenant compte du contexte et des interlocuteurs.
Le temps du patron autocratique est révolu ! Aujourd'hui, le chef se plante et l'assume. Signe de faiblesse ? Pas forcément ! Admettre ses erreurs devant les autres est toujours appréciable. Reste que pour un manager, une telle démarche n'est pas encore incluse dans la culture de l'entreprise. Explications avec Youness Bellatif, DG du cabinet Convergence conseil.
La Vie éco : Doit-on admettre ses erreurs devant les autres, même quand il s'agit des subordonnés ?
Youness Bellatif : Je partage l'avis de ceux qui ont toujours montré l'exemplarité aussi bien dans les bonnes que dans les mauvaises situations. Reconnaître ses erreurs, c'est aussi donner le bon exemple. D'abord parce que c'est un signe de bonne volonté et de crédibilité pour le manager. Ensuite, je pense aussi que c'est une question d'honnêteté professionnelle pour le manager que d'avouer ses torts.
Y'a-t-il des risques pour que cela soit mal interprété ?
Bien évidemment, toute vérité n'est pas bonne à dire. Mais, en admettant ses erreurs, le manager évite les malentendus et les non-dits qui peuvent, à long terme, empoisonner les relations professionnelles. Il faut dire aussi que les individus ont un minimum d'intelligence et de culture pour comprendre qu'un manager peut se planter dans tel ou tel dossier. Au contraire, l'erreur est humaine et tout manager doit être capable de reconnaître le problème lui-même et d'en tirer les leçons. Toute la difficulté réside dans la transmission du message. Soit on camoufle la vérité, et l'erreur peut devenir fréquente et engendrer d'autres dysfonctionnements. Soit on passe le cap et clarifie la situation devant les autres. Cette démarche est un bon moyen d'éducation professionnelle pour l'ensemble des collaborateurs.
Cette reconnaissance ne sera-t-elle pas perçue comme un signe de faiblesse pour le manager ?
Un management zéro défaut n'existe pas. Un dirigeant est avant tout un être humain comme les autres ; il peut lui arriver de se tromper, je l'ai déjà souligné. Toutefois, il faut dire que de manière générale, le fait d'admettre ses erreurs n'est pas une composante de la culture de l'entreprise. Comment oser admettre une erreur alors qu'on sanctionne automatiquement quand ce sont les autres qui la commettent? C'est ainsi que, souvent, des managers font le dos rond pour cacher leurs défaillances. C'est une erreur monumentale. Cette crainte de se dévoiler ne fait que renforcer l'incompétence à gérer efficacement un problème. Cela finira par créer un effet boomerang.
Selon vous, admettre son erreur est plutôt un atout, à condition de l'utiliser à bon escient…
Tout à fait. C'est une force pour le manager, à condition d'en tirer les enseignements nécessaires. A mon avis, un manager n'est crédible que s'il est assez sûr de lui pour reconnaître ses torts.
Y a-t-il une façon particulière de le faire ?
Il n'y a pas de forme spécifique ou universelle pour le faire. C'est avant tout un état d'esprit. La manière de transmettre la vérité appartient à chaque manager. En outre, cela donne un air d'empathie, de sincérité, de compréhension et de sympathie quand la personne vous fait part de ses erreurs. Il faut souligner également qu'un manager n'est que le membre d'une équipe qui avance à tâtons. S'il reconnaît le droit à l'erreur à ses collaborateurs, il peut se l'accorder aussi. Peu importe la manière adoptée, il faut le faire comme on le sent, avec des mots simples et sincères. Il ne faut pas oublier que l'intelligence émotionnelle doit faire partie des qualités du manager.
Vous avez souligné tout à l'heure que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Cela veut dire que la franchise a ses limites.
Absolument ! Je dirais qu'un manager ne doit pas considérer ses collaborateurs comme des psychothérapeutes sur qui on s'épanche continuellement pour se soulager. Il y a des choses profondes qu'on ne peut sortir facilement. C'est au manager de réagir par conséquent. Il doit se poser les bonnes questions. Les personnes sont-elles prêtes à connaître la vérité ? Parce que, souvent, les autres ne le sont pas ! La marge d'erreur est-elle de taille ou pas? De son côté, le manager est-il prêt à avouer ses erreurs ? Comment va-t-il s'y prendre ?… Je pense qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises vérités à annoncer, tout dépend du contexte et du comportement à adopter.
Youness Bellatif DG du cabinet Convergence Conseil
«Un manager ne doit pas pour autant considérer ses collaborateurs comme des psychothérapeutes sur qui on s'épanche continuellement pour se soulager».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.