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Industrie de la sardine : Le surgelé et le pâté se fraient un chemin, la bonne vieille boîte résiste
Publié dans La Vie éco le 10 - 12 - 2022

La production et la transformation de ce poisson pélagique sont toujours en hausse. Mais il est essentiel de continuer à surveiller l'état du stock et de relever des défis liés à la valorisation.
Bien que disputé par plusieurs pays étrangers, le Maroc maintient sa position de 1er exportateur dans le monde. A fin septembre 2022, le volume de production a atteint 667 026 tonnes, en hausse de 40% par rapport à la même période de l'année précédente, selon les chiffres communiqués par la FENIP (Fédération nationale des industries de transformation des produits de la pêche).
La majeure partie de cette production, issue de tous les ports de pêche de cette espèce pélagique, est destinée à l'export. Plus de 80% de la production est adressée aux pays étrangers, sous différentes formes. Ce sont pas moins de 144 pays qui profitent de la sardine marocaine. Ainsi, la sardine congelée et la conserve de sardine représentent respectivement 52,5% et 47% du total des exportations. Le reste est réparti entre la semi-conserve, la sardine séchée et la fraîche. A fin juin, le volume d'exportations des sardines transformées a augmenté de 37% pour atteindre 150 442 tonnes. Dans ce volume, les exportations de la farine de poisson représentent près de 40%, avec un volume de 59203 tonnes, en croissance de 23% sur une année. Il faut toutefois savoir qu'une partie du volume destiné à l'exportation inclut une quantité relativement importante de déchets et de sardines non usinables, et que le processus de transformation en soi nécessite un tri des produits.
Produire un kilogramme de sardine transformée par exemple requiert 1,5 kg de sardine fraîche. De même, la production d'un kg de farine de poisson requiert 5 kg de sardines, auxquels sont ajoutés d'autres produits. Il se trouve que la soixantaine d'industriels de la conserve que compte le pays se livrent à une concurrence acharnée entre eux, pour grignoter des parts de marché, ou, au mieux, juste garder les leurs.
Une industrie «peu valorisée»
Au Maroc, «l'industrie reste peu valorisée, alors que la demande en produits transformés connaît une croissance assez importante consécutivement aux changements des habitudes de consommation», estime un industriel de la transformation. Le potentiel reste très important à développer, tant sur le marché local qu'international, surtout si la filière mise sur des produits innovants de transformation, tels que les sardines surgelées, le pâté de sardine...
D'un autre côté, ils déplorent la présence continue et de plus en plus significative de l'informel dans la pêche, mais aussi dans l'achat de poissons. «Ils sont plusieurs à le congeler et à le revendre à un prix élevé. Ce qui tire à la hausse les prix sur le marché», ajoute cet industriel.
D'autant qu'avec toutes les contraintes liées à la hausse du prix du carburant, des matières d'emballage et aux menaces de grève, le prix de la sardine fraîche acheté par les industriels, auprès de pêcheurs directement, a doublé en 2 années, passant d'environ 2,5 DH à près de 4 DH actuellement.
Si certains industriels ont procédé à des augmentations de prix graduelles des produits transformés, en fonction de l'évolution de la conjoncture, d'autres refusent de l'appliquer, au risque de miner leurs marges commerciales de quelques points, pour garder leur clientèle et maintenir leur volume de ventes.
Attention au stock
L'un des défis que devra relever la filière, concerne les aspects liés à la disponibilité de la ressource. Le stock de la sardine au niveau des mers se dégrade en effet d'année en année. «En fonction de l'effort exercé sur les zones de pêche, mais aussi des mutations de la nature, la sardine n'est plus aussi disponible dans certaines régions de pêche», explique Houssine Nibani, président d'AGIR (Association de gestion intégrée des ressources). La Méditerranée par exemple est devenue une mer surexploitée en raison de cette surpêche, certes, puisque le Maroc la partage avec les autres pays riverains, mais aussi à cause de ses caractéristiques propres, puisqu'elle est pauvre en nutriments et oligo-aliments, nécessaires pour le cycle de vie de la sardine. Les zones de pêche du centre sont justement exploitées et celles du sud commencent à subir ce stress de surpêche. Cela dit, elles continuent à offrir des produits intéressants tant en termes de taille que de poids, par rapport à d'autres bassins de pêche. A titre d'exemple, la sardine d'Al Hoceima pèse environ 50 grammes et est longue de 7 centimètres. Celle du Sud peut facilement faire le double.
Alors que la pêche de la sardine était faite de manière anarchique, sans repos biologique, le ministère a, pour rappel, publié un avis en septembre dernier concernant l'interdiction de la pêche de plusieurs poissons pélagiques dont les sardines, les anchois, les maquereaux, la Latcha et le chinchard, du 1er mai au 30 juin de chaque année, sur les cinq prochaines années, au large des côtes atlantiques et ce, sur avis de l'Institut national de recherche halieutique.
Pas de différence entre la sardine locale et celle destinée à l'export
La sardine consommée localement est-elle la même que celle exportée ? Absolument, affirment les spécialistes contactés. Il s'agit d'un produit qui ne peut être congelé pendant une longue période, soit une dizaine d'heures jusqu'à 24 heures. Ainsi, les sardines pêchées dans les ports de Tanger et Larache sont commercialisées dans le Nord, celles de Casablanca, Mohammédia et Kénitra sont destinées aux marchés de Meknès et Fès, au moment où les débarquements d'Agadir sont destinés à Marrakech et Béni-Mellal. Les débarquements réalisés dans les ports de Dakhla et Laâyoune sont essentiellement destinés à l'industrie de la conserve.
Du coup, les débarquements d'une journée de pêche sont écoulés directement, soit vers la consommation locale ou la conserve. Même la conserve proposée dans les étalages de la grande distribution est la même que celle destinée à l'étranger. «Quelques ajustements sont forcément apportés en termes de qualité, d'emballage ou autres; mais il reste que la sardine en soi est la même que ce soit au Maroc ou à l'étranger», nous confirme cet industriel. La seule différence réside dans les prix à la commercialisation. Si une boîte de conserves de sardine est proposée entre 5 et 7 DH au Maroc, elle est vendue à l'étranger à 6 euros en moyenne.


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