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La Bourse piétine en attendant la reprise économique
Publié dans La Vie éco le 29 - 03 - 2010

Les indices boursiers évoluent en dents de scie depuis janvier dans un contexte d'attentisme.
Les volumes sont trop faibles pour refléter une réelle dynamique du marché.
Attentifs à l'évolution de l'économie, les investisseurs ont pris position en attendant des jours meilleurs.
Que se passe-t-il à la Bourse de Casablanca ? Les indices du marché jouent au yo-yo depuis le début de l'année, privant les investisseurs de toute tendance claire. Le Masi, après avoir atteint, au 20 janvier déjà, une progression de 5,4%, a brusquement fait du surplace avec, depuis, une évolution en dents de scie et surtout de petites variations provoquées par des volumes d'autant plus réduits. Depuis ce 20 janvier, et en deux mois, il n'a pas varié et continue d'afficher 5,2% de hausse au 22 mars. L'indice des valeurs les plus liquides, le Madex, s'est comporté de la même manière et maintient, depuis fin janvier, un gain aux alentours de 5,5%.
L'on s'en souvient, le fait que les baromètres du marché aient enregistré une hausse de plus de 5% en quelques séances début janvier avait poussé des observateurs «avisés» à considérer l'année 2010 comme celle de la croissance et du retour de l'engouement pour la Bourse. En réalité, cette progression, satisfaisante certes, ne résultait que d'un effet d'ajustement. «Les 5% réalisés en début d'année par le marché constituent un effet de rattrapage par rapport à 2009. Ils représentent également l'anticipation des investisseurs par rapport aux résultats annuels des sociétés cotées qui devraient évoluer favorablement», explique un analyste.
5% de hausse pour le Masi, effet de rattrapage, rien de plus
Il faut rappeler que lors du second semestre de 2009, le marché avait perdu près de 10%, annulant tous les gains réalisés depuis le début de l'année et plongeant la variation annuelle du Masi dans le rouge (-4,92%). Cette baisse résultait du désengagement de plusieurs investisseurs, locaux et étrangers, de certaines grandes valeurs de la cote. Début 2010, ces mêmes investisseurs reprenaient position, et vu la faible liquidité du marché, ils devaient proposer d'importantes primes à l'achat pour exécuter leurs ordres, ce qui a fait monter les cours. En parallèle, l'anticipation de bons résultats et dividendes des sociétés cotées au titre de 2009 participait à la dynamique de hausse. Plusieurs déficits ayant plombé les réalisations 2008 de la cote, celles de 2009 ne pouvaient donc être que meilleures…
Mais, depuis fin janvier, le marché fonctionne pratiquement à «l'aveuglette», des séances de baisses inexpliquées succédant à des hausses tout aussi incomprises. En février 2010, l'évolution du Masi a été beaucoup moins importante qu'en janvier (+1,54% contre +4,64%). Et, depuis début mars, l'indice ne fait plus de séance haussière sans qu'il n'y ait de séance baissière le lendemain, affichant in fine une baisse de 0,8% le 22 mars par rapport au début du mois.
Selon plusieurs analystes, il s'agit d'une situation tout à fait normale. «Les investisseurs, tant particuliers qu'institutionnels, ont perdu beaucoup d'argent en 2008 et 2009 avec la crise. C'est normal qu'il y ait de l'attentisme et de la crainte par rapport au comportement futur du marché», estime le directeur de la recherche dans une société de Bourse. Il ajoute que «le retour de la confiance ne se fera pas rapidement. Il faut des signes concrets de reprise du marché et surtout de l'activité économique pour encourager les investisseurs à revenir en Bourse».
C'est donc d'incertitude qu'il s'agit. Car, hormis l'évolution mitigée des indices qui aurait pu paraître normale, en comparaison avec celles des marchés développés, le niveau des volumes de transaction, lui, est ridiculement bas.
En janvier 2010, les échanges sur le marché central de la Bourse étaient en baisse de 37% par rapport à la même période de 2009, à près de 5 milliards de DH. Ce dernier mois était en plus déjà en baisse de 56% par rapport à janvier 2008 qui avait totalisé un volume de 7,9 milliards de DH. Le marché n'a pas fait mieux en février, même si les transactions ont atteint 11,5 milliards, puisque à la même période de 2008 les échanges étaient de 15,6 milliards de DH.
Jusqu'à quand ce contexte va-t-il durer ? Sur le plan technique (analyse chartiste), les opérateurs estiment que la reprise du marché est pour bientôt. Les analystes de BMCE Capital Bourse, dans leur note mensuelle de février, maintiennent un scénario de reprise de fond, reprise toutefois conditionnée par un franchissement confirmé à la hausse du seuil des 11 000 points par le Masi (il est à 10 985 points actuellement) et qui devrait être confortée par d'importants volumes.
Mais sur un plan économique, et de l'avis de plusieurs, la reprise du marché boursier reste tributaire de l'état de l'économie nationale. «Contrairement à ce qu'on peut penser, les investisseurs, aussi bien les particuliers que les institutionnels, font très attention à l'évolution de l'économie et tiennent compte de son état dans leur comportement en Bourse», affirme un trader.
Une situation qui profite aux valeurs technologiques et aux moyennes et petites capitalisations
Pour lui, le marché casablancais ne fait donc que refléter les attentes des investisseurs par rapport à l'économie. Or, cette dernière continue de pâtir des effets de la crise internationale et d'une conjoncture nationale morose. A fin janvier 2010, les exportations du Maroc, hors phosphates et dérivés, sont en recul de 3,8% par rapport au même mois de 2009. Les produits finis de consommation affichent une baisse de plus de 27%, et ceux d'équipement un retrait de 31%. Le textile, lui, accuse une perte de 27%. «Ceci montre que même s'il y a une reprise des économies des pays partenaires, notamment en Europe, elle n'est pas encore confirmée et les commandes destinées au Maroc n'ont toujours pas repris le chemin de la hausse», note un observateur.
Même au niveau local la consommation intérieure marque un ralentissement. La grande distribution affiche en effet des évolutions négatives sur les deux premiers mois de 2010, et les ventes d'automobiles ont reculé de 9% sur la période. Tandis que les ventes de ciment sont à -5,9% de baisse.
Avec tout cela, l'année agricole s'annonce moins bonne que la précédente en raison des fortes intempéries survenues dans pratiquement toutes les régions du Royaume.
L'excès de pluies n'a d'ailleurs pas impacté que le secteur agricole. L'immobilier et les chantiers d'infrastructures étaient également à l'arrêt pendant des semaines.
Malgré ce contexte morose, les investisseurs initiés sont restés actifs en Bourse, profitant du bon comportement de certaines valeurs et saisissant les opportunités techniques que présentait le marché durant ces derniers mois. Certains titres affichent carrément des performances à deux chiffres depuis le début de l'année (voir infographie ci-dessus). C'est le cas par exemple des valeurs minières, avec CMT qui a engrangé un gain de plus de 55%, portée par ses bonnes perspectives de résultats et par sa valorisation attrayante. Managem, elle, a progressé de 24% en anticipation du redressement de ses résultats après le déficit de 2008, et SMI (+27,6%) a profité du même engouement que pour sa maison mère.
Les valeurs technologiques se sont également distinguées en Bourse depuis le début de l'année. Le cours de Microdata s'est nettement redressé et affiche une hausse de 44,7%, au moment où HPS a progressé de plus de 34%. Matel PC Market et Distrisoft ont pour leur part bien profité de l'intérêt des investisseurs pour leur projet de fusion, avec des cours qui ont augmenté de 29,5% et 22,5%. M2M et IB Maroc ne sont pas en reste puisque ces deux valeurs ont progressé respectivement de 18,9% et 18,3%.
Cela dit, en dehors de quelques exceptions, ce ne sont que les petites et moyennes capitalisations qui affichent la forme durant ce premier trimestre 2010. Les valeurs phare comme celles du secteur bancaire ou de l'immobilier n'ont enregistré que des petites variations, voire des contre-performances (-4,5% pour BMCE Bank, -3,9% pour Alliances, +4,1% pour Addoha…). Ceci alors que la véritable croissance du marché reste liée au bon comportement de ces titres.
A quand alors une reprise de fond des principales locomotives de la Bourse ? Selon les professionnels, le marché a de fortes chances de sortir de sa morosité au cours du second semestre 2010. «Si les indicateurs de l'économie marocaine se redressent au titre du premier trimestre et si la consommation domestique rattrape son retard, ce qui est fortement attendu, la reprise de la Bourse pourrait intervenir dès le mois d'avril», note un analyste.


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