Les travaux seront achevés, comme prévu, à la fin de l'année. Un poste de commandement et de surveillance est en cours de construction près du tunnel. Plusieurs difficultés ont été rencontrées lors du chantier. C'est la dernière ligne droite pour le chantier du tunnel Mouqawama qui s'étend de l'avenue Mohammed VI au boulevard des FAR en traversant le rond-point dit «Chimicolor». Selon les responsables de la société espagnole Copisa, les travaux seront achevés, comme prévu, à la fin de l'année et le tunnel sera ouvert à la circulation au plus tard les premiers jours du mois de janvier 2014. Voilà donc qui répond aux attentes et aux interrogations des usagers sur la fin de ce chantier. Plus en détail, selon Domènec Victoria Planas, l'ingénieur en charge de la réalisation de ce projet, les travaux en sous-sol sont entièrement achevés le long de ce trajet de 1 250 mètres, dont 640 mètres entièrement couverts où la circulation se fera en une voie aller et une voie retour. Cette trémie, large de 10 mètres a été équipée de caméras de surveillance, 21 ventilateurs et extracteurs de fumée, 12 niches de sécurité, 7 issues de secours, des postes de téléphone et des bouches d'incendies, avec un système d'éclairage progressif en fonction de la luminosité à l'intérieur de la trémie. Le tout sera contrôlé à partir d'un poste de commandement dont le bâtiment est en cours de construction au niveau du boulevard de la Gironde. Ce poste, qui n'était pas prévu dans le schéma de départ, abrite dans son sous-sol un réservoir d'eau de 120 mètres cubes qui peut être enclenché automatiquement en cas d'incendie. Du reste, tout le poste sera automatisé et, poursuit le responsable de Copisa, pourra servir pour le contrôle d'autres ouvrages souterrains qui seront construits ultérieurement à Casablanca dans un rayon de 10 kilomètres. Un investissement de 201 MDH On pense ici au tunnel qui devrait être creusé sur l'axe Casa Port jusqu'à la mosquée HassanII, ou encore la petite trémie de 400 à 500 mètres qui sera construite au niveau de l'avenue des FAR perpendiculairement à celle de Moqawama. En surface, Copisa s'active pour refaire tous les trottoirs et les bordures, sachant qu'au-dessus de la partie couverte la circulation se fera dans les deux sens sur 2×3 voies. Ceci devrait permettre de décongestionner de manière conséquente cette partie de la ville, surtout quand on prend en considération le projet de diriger tous les véhicules poids lourds sortant du port de Casablanca vers la future route côtière. Tout en affirmant que le chantier qui a démarré en mai-juin 2012 sera achevé après les 18 mois prévus, le responsable de Copisa ne cache pas les difficultés rencontrées pour la réalisation de cet ouvrage. Et en premier lieu, les problèmes de la circulation très dense au niveau du boulevard Mouqawama et au rond-point Chimicolor, la Commune urbaine de Casablanca ayant exigé de la société que cet axe ne soit pas entièrement fermé. Il s'agissait donc d'organiser la circulation, la fluidifier et la décongestionner au niveau des carrefours Dakar et Abdelkrim Khatib, tout en gérant les problèmes de sécurité à la fois pour les riverains et en matière de circulation. En second lieu, il fallait éviter les problèmes de vibrations qui pouvaient avoir des conséquences sur les immeubles le long du boulevard Mouqawama, ce qui a nécessité des interventions techniques avérées avant de commencer à creuser. Enfin, il fallait faire avec la nappe phréatique et un sol hétérogène. Ceci sans parler des pluies de l'hiver 2012 qui ont provoqué un arrêt du chantier de plus d'un mois. Rappelons que pour ce projet, le montant global de l'investissement est de l'ordre de 201 MDH dont 17 millions consacrés au déplacement des différents réseaux. Le financement a été assuré par les fonds propres de la Commune de Casablanca et le Fonds d'équipement communal. En dehors de Copisa, le projet a nécessité l'intervention du bureau d'assistance technique Team Maroc, du bureau d'études INYPSA, des laboratoires LPEE et Labotest ainsi que du bureau Verco et, enfin, de Lydec.