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Textile : les commandes liées au respect des normes sociales
Publié dans La Vie éco le 05 - 03 - 2004

Les entreprises anglo-saxonnes effectuent un audit social avant toute signature
de contrat.
L'Amith mène campagne pour inciter les entreprises à adopter
sa charte des valeurs.
Avez-vous des toilettes pour les ouvrières ? Y trouve-t-on du papier hygiénique ? Et du désodorisant ? Et l'issue de secours ? Utilisez-vous des produits chimiques ? Les ouvrières sont-elles protégées ? Il ne s'agit pas d'un questionnaire des services d'hygiène mais plutôt de l'audit social effectué par les donneurs d'ordre étrangers, au sein d'une entreprise textile marocaine. Cela fait partie de la mise en œuvre du nouveau concept que l'on appelle la responsabilité sociale de l'entreprise. Aujourd'hui, les opérateurs du textile doivent se conformer, outre les exigences de qualité, aux normes sociales des donneurs d'ordre étrangers. Et ce sont les entreprises anglo-saxonnes qui sont le plus à cheval sur la réglementation sociale. Parmi les donneurs d'ordre les plus exigeants figurent les grandes multinationales américaines (Gap, Levi Strauss, Nike), ainsi que les grandes chaînes de distribution d'articles d'habillement telles que Marks & Spencer et Next. Toutes effectuent, avant la signature de tout contrat de sous-traitance, des tournées pour auditer les usines marocaines. L'hygiène, la sécurité, le respect de la dignité humaine… Toutes les conditions sociales des ouvrières sont prises en compte.
«Ces donneurs d'ordre arrivent avec leurs normes sociales, nous les exposent, mais ne nous les imposent pas. Donc, en définitive, libre à nous de nous y conformer ou pas», indique toutefois Mohamed Tamer, responsable du pôle développement du partenariat et de l'investissement de l'Amith. Et de préciser : «Il est de notre intérêt de nous y conformer car l'heure est à la mise à niveau sociale de nos unités». Ceci pour une raison toute simple : 39% des exportations textiles nationales sont destinées au marché britannique et, dans une trentaine d'entreprises marocaines, il y a une participation britannique. «Si nous voulons continuer à travailler avec ces grandes marques et obtenir des commandes, il nous faut nous adapter à leurs exigences», estime M.Tamer.
Plusieurs industriels de la place partagent ce point de vue. Et, loin de considérer ces exigences comme des tracasseries supplémentaires auxquelles doivent faire face les exportateurs, ils estiment «qu'elles constituent plutôt une opportunité pour la mise à niveau sociale de l'entreprise marocaine» .
La mise à niveau sociale d'une unité coûte 80 000 à 100 000 DH
A l'Amith, on va même plus loin pour dire que «cette exigence sociale ne doit pas être considérée comme une contrainte supplémentaire, nous devons en faire un atout commercial pour renforcer notre courant d'affaires avec ces grandes marques» . C'est pourquoi, depuis son arrivée à l'Amith en septembre 2003, la nouvelle équipe dirigeante de l'association a planché sur la responsabilité sociale de l'entreprise. Travail qui a abouti à l'élaboration de la Charte des valeurs et à la mise en place d'un comité d'éthique. Celui-ci a été à l'origine d'une série de projets allant de la sensibilisation des entreprises jusqu'à l'accompagnement et à leur mise en conformité sociale. Une expérience pilote a démarré, en partenariat avec l'Agence nationale de la PME (ANPME), dans une dizaine d'entreprises souhaitant être en conformité avec la Charte des valeurs de l'association.
La démarche se fait en plusieurs étapes : un diagnostic des conditions sociales de l'entreprise, l'élaboration d'un plan d'action, le suivi effectué par un conseiller et, enfin, l'audit social de l'unité en vue de l'attribution de la conformité.
Financé en grande partie par l'ANPME – l'apport de l'industriel s'élève à 10 000 DH -, le coût de la mise à niveau sociale d'une entreprise varie entre 80 000 et 100 000 dirhams.
Toutes ces actions initiées par l'Amith visent, in fine, à corriger la perception plutôt négative du secteur du textile habillement en matière de gestion sociale. «Nous avons malheureusement un déficit d'image qui a été véhiculé par les conflits sociaux qu'ont connus les entreprises du secteur, il y a quelques années. Pour restaurer cette image, il faut respecter les règles élémentaires des donneurs d'ordre»


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