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Valse politique et diplomatique
Publié dans Les ECO le 27 - 05 - 2010

nSi plusieurs choses ont agréablement surpris durant le périple, l'une d'elles a pourtant sérieusement produit de l'effet voire même «bluffé» les participants à la caravane, et mérite d'être signalée: c'est la maîtrise du terrain et de l'art de «l'événementiel» dont a fait preuve Abdellatif Maâzouz. Tarik Sekkat, directeur associé de Bfive consulting, qui a fait partie du voyage, constate à ce propos que «le ministre a fait preuve d'un bon travail de coach d'équipe». Tapes amicales, poignées de mains, anecdotes, conversations furtives et sérieuses... le ministre en a servi à tout le monde, se rendant disponible et motivateur pour la délégation, convivial et professionnel avec les officiels de différents pays visités. Au départ de l'aéroport Mohammed V, en plein vol, contre toute attente, c'est le ministre qui, le premier, a fait le tour de l'avion pour saluer un par un chaque membre de la délégation. Ce coup de maître va davantage surprendre quand, au Cameroun lors des allocutions d'accueil, Maâzouz lancera à son homologue Luc Magloire Mbarga : «Mon cher ami, je t'ai promis que je viendrais te voir, sans te dire que je serais accompagné de 100 personnes. Mais l'accueil qui nous a été réservé a été plus chaleureux que la chaleur du climat». C'est à quoi Luc Magloire a répondu par un autre jeu de mots symbolique où il dira, «Mon ami, nous sommes entièrement disposés à œuvrer pour un partenariat sûr-sûr entre nos deux pays».
Enjeux
Entre Maâzouz et Magloire, il paraît évident que les relations ne sont pas que professionnelles et leur complicité a séduit la délégation. Interrogé par les Echos quotidien sur ce détail, Maâzouz confie qu‘ils entretiennent, effectivement, des relations amicales et personnelles, car ils se sont rencontrés à plusieurs occasions et ont eu le temps de sympathiser. Ce qui, estime le ministre marocain, donne plus de sérénité au cadre d'échanges entre les deux pays et permet d'éviter certains formalismes inutiles. Au départ de la Guinée vers le Gabon, constatant que sous les effets conjugués du climat et l'intensité des activités, le moral des participants commençait à faiblir, Maâzouz surprend encore en prenant le micro de l'avion: «Ici le commandant, pas le commandant de bord, mais le commandant tout court... je voulais vous remercier pour votre engagement et vous dire que le Maroc bénéficie d'une bonne image dans ces pays que nous devons tous œuvrer à préserver», déclare-t-il. L'effet est immédiat, les applaudissements envahissent l'avion et le moral des chefs d'entreprise remonte d'un cran. Calcul politique? Un peu sans doute, mais pas seulement. Tous les officiels marocains sont conscients de l'importance stratégique de cette mission. Au Gabon par exemple, des chefs d'entreprise ont confié aux Echos quotidien avoir été même surpris par l'enthousiasme de l'ambassadeur du Royaume, qui, à leur demande, n'a pas hésité à décrocher son téléphone pour appeler des officiels gabonais et leur fixer des rendez-vous. Il n'a pas non plus lésiné sur les moyens pour faciliter leur déplacement, allant jusqu'à mettre à leur disposition sa voiture personnelle. Attijariwafa bank, avons-nous également appris, a mobilisé ses clients VIP gabonais et les a incités à prendre part aux rencontres B-to-B. Le développement de l'économie nationale et l'intérêt que représentent les alliances africaines du Maroc, notamment sur les questions géopolitiques, sont des enjeux d'importance capitale justifiant un tel élan. Cela ira crescendo, car d'innombrables initiatives sont envisagées sur tous les fronts. Selon les confidences d'un des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères du Royaume, des programmes annuels de perfectionnement sont désormais prévus pour booster les compétences des conseillers économiques des ambassades, afin qu'ils soient plus efficaces sur le terrain. Les objectifs visés dans le cadre de la stratégie «Maroc Export Plus» sont ambitieux et visent à étendre l'influence économique du Royaume sur plusieurs régions, avec en priorité l'Afrique subsaharienne. Créer les conditions favorables pour encourager, voire «chouchouter», les entreprises pour qu'elles concrétisent cette ambition est donc une nécessité. Ainsi, l'on comprend que la Caravane qui a sillonné les trois pays de la CEMAC tout comme la précédente, est en réalité l'aboutissement d'un travail diplomatique et politique intense mené en coulisses. Celui-ci a commencé par les tournées africaines du Roi Mohammed VI initiées quelques années plus tôt. S'en sont suivis différents contacts interministériels ponctuels, ayant servi de cadre préparatoire non seulement pour l'identification des types d'actions de co-développement à entreprendre mais aussi des modalités de leur réalisation.


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