Deux mille unités de bateaux de plaisance en vogue, pour cinq marinas réparties sur 3.500 km de côtes. Ajoutées aux 13 autres projets de plaisance en construction à l'horizon 2020, le Maroc a un énorme potentiel à développer dans le secteur de niche, encore naissant, du nautisme et des bateaux de plaisance. L'idée a été au centre de la première rencontre du Boat Expo 2010. L'évènement, qui a ouvert ses portes samedi dernier pour durer jusqu'au 6 juin prochain, a rassemblé toutes les spécialités du domaine, à la Marina Bouregreg à Rabat. Ainsi, ce sont 48 marques qui y sont représentées. Yachts, bateaux à voile, jet-ski et pneumatiques, passant par l'immobilier et les banques de financement... les professionnels des différents segments liés au nautisme étaient présents. «La plaisance est toute récente dans le pays. Toutefois, nous décelons, depuis deux ans, une volonté manifeste du gouvernement d'en faire un secteur d'activité à part entière», explique Malk Mghazli, président de l'Association marocaine des professionnels du nautisme et des marinas (AMPNM). « Démocratiser »... pour vendre Au-delà de sa mission représentative, cette structure a un autre objectif, celui d'ancrer dans l'esprit du consommateur marocain que «le prix d'un bateau équivaut à celui d'une voiture». Ce qu'il faut comprendre par là, c'est le caractère «accessibilité et possibilité de trouver de très bonnes options de financement pour faciliter l'acquisition de navires de plaisance», explique Mghazli. Le rêve est encore loin de se réaliser, mais l'AMPNM compte bien dissiper le mythe du «luxe» qui entoure et gêne le décollage du secteur. Il s'agit, en d'autres termes, d'une «démocratisation», encore embryonnaire, de cette niche. Du côté des opérateurs, le discours est le même : «Le secteur en est à ses débuts au Maroc. Les ventes évoluent à pas de tortue», commente-t-on auprès l'un des exposants.