Bonne nouvelle pour les adhérents de la CIMR (Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites). La caisse de retraite se porte comme un charme. Son résultat net (excédent d'exploitation) en 2009 dégage un bénéfice de 2,6 milliards de dirhams, en progression de 23,3% par rapport à l'exercice précédent. Rappelons que ce profit provient essentiellement de deux sources. D'une part, l'excédent des cotisations collectées sur les pensions servies (dit résultat technique). Et d'autre part, les revenus dégagés par les placements, boursiers ou autres, de la caisse (appelés résultat du patrimoine). Sur ce dernier volet, le profit net dégagé par la CIMR en 2009 s'établit à 1,5 milliard de dirhams en progression de 20%. En remontant à 2005, cet indicateur affiche un taux de croissance annuel moyen de 16%. Quelle est la recette CIMR pour faire fructifier ses investissements? La caisse mise d'abord sur les marchés obligataire et monétaire qui constituent 44% de ses placements en 2009. Viennent juste après les actions avec une part de 43,5%. Le reliquat revient à l'infrastructure (5,7%), l'immobilier, (3,7%), les structures (2,4%) et le private equity (0,4%). Avec cette combinaison, la caisse semble avoir trouvé la formule gagnante. Sur les cinq dernières années la valeur marché de son portefeuille de placements laisse apparaître un taux de croissance annuel moyen de 20%, sachant qu'il est évalué à 26,2 milliards de dirhams à fin 2009 et qu'il fait ressortir une plus-value latente de 9,5 milliards de dirhams. Mieux encore, à cette même date, le rendement du portefeuille s'élève à 9,5%, soit 350 points de base de plus que ce qui est exigé pour maintenir la pérennité du régime. Il faut dire qu'un réajustement a été opéré par la caisse dans le courant de l'année pour privilégier le rendement à la croissance. Ce qui l'a poussée à miser davantage sur les infrastructures, l'immobilier locatif et les valeurs à haut rendement cotées en Bourse. Et sur le marché boursier ce revirement a clairement payé. Sur fond de méforme du marché boursier, durant toute l'année 2009, la performance des actions cotées directes détenues par la CIMR cumulent une performance de 12,2%, à comparer à la contre-performance de l'indice de toutes les valeurs (Masi) de près de 5% dans le même temps. Le nombre d'actifs cotisants a augmenté de 4,5% en 2009 S'agissant du résultat technique de la caisse, il se hisse à près de 1,3 milliard de dirhams, en progression de 28%. Cette hausse recouvre une croissance des produits techniques (hors reprises d'exploitation) en augmentation de 15%, se situant à 4,3 milliards de dirhams. Il faut dire que les adhérents à la CIMR ont connu une croissance appréciable en 2009. La preuve, le nombre d'actifs cotisants a progressé de 4,5%. Pour rappel, le taux de progression des effectifs des actifs cotisants requis pour assurer la pérennité du régime de la CIMR est de 0,5%. Plus en détail, sur l'exercice clos, 492 nouvelles entreprises ont rejoint la caisse, soit un effectif de 5.134 salariés affiliés. Ce qui porte le nombre total des entreprises adhérentes à 4.397 et celui des salariés affiliés à 489.885. En regard, les charges techniques ont progressé de 9,2% à 3,3 milliards de dirhams. Sur ce total, 2,5 milliards de dirhams consistent en allocations et pensions servies qui ont profité à 123.688 personnes. Par suite de l'affection de l'excédent d'exploitation de la caisse, les réserves de la CIMR atteignent, à fin 2009, 17,6 milliards de dirhams en augmentation de 17,6% par rapport à 2008. Considérant tous ces éléments, à l'instar des précédents bilans actuariels annuels, celui réalisé pour l'exercice 2009 confirme la pérennité du régime de la CIMR au-delà de l'horizon de projection (60 ans). En effet, dans l'hypothèse d'une stabilité des effectifs d'adhérents, le fonds ne devient déficitaire qu'en 2053, c'est dire que la CIMR parvient à retarder l'échéance de 7 ans par rapport à 2008.