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Mahi Binebine explore l'humain à Marrakech
Publié dans Les ECO le 17 - 02 - 2014


L'enfant de Marrakech présente son nouveau travail, à l'occasion de la cinquième biennale, à partir du 2 mars. Une occasion pour Mahi Binebine, artiste complet qu'on ne présente plus, de revenir à la ville de ses origines avec un travail nouveau, différent de ce qu'il avait entrepris jusque-là, se permettant aujourd'hui d'apprivoiser plusieurs matières. «Je suis ravi et heureux de participer à la Biennale de Marrakech qui est un événement exceptionnel. La ville va respirer l'art pendant 5 semaines; il s'agit là d'un évènement majeur. Nous avions l'Art Fair avant, mais il est mort à cause d'un manque de financement. Heureusement que les biennales sont là pour réveiller la ville», s'enthousiasme Mahi Binebine qui s'apprête à signer sa nouvelle monographie, Mahi Binebine, à paraître aux éditions Art Point à cette occasion. Peintre majeur de sa génération, Mahi Binebine travaille autour de la question de l'humain et de l'extrême. Ses personnages, réduits à des silhouettes, des corps qui s'enlacent et s'entrechoquent, enfermés mais insoumis, habitent un monde menaçant et troublant. D'une grande beauté plastique, riche de tensions et d'affrontements, l'œuvre de Binebine évoque solitude et désespoir, mais aussi harmonie et joie. «Je travaille sur l'humain et sur la condition humaine. Ceci est mon fil conducteur, autant dans mes toiles que dans mes ouvrages. C'est ce qui me fait bouger, me motive». Mondialement connu pour ses peintures, l'artiste présente ici une série d'œuvres récentes de grandes dimensions, des sculptures monumentales en bronze, mais aussi des collages, de petit format, carrés. «Explorer de nouvelles techniques dans un petit format m'a permis de me concentrer sur l'essentiel», dit Binebine qui explore sans cesse la résistance et la dignité de l'humain face à l'horreur et au désespoir. Il présentera des sculptures grand format qui atteignent parfois 3 mètres et qui viennent de Paris, passées auparavant par Dubaï et les pays d'Orient avant de trouver refuge à Marrakech à partir du 2 mars prochain. Mahi Binebine est à la fois peintre, sculpteur et romancier. Né en 1959 à Marrakech, il grandit avec la lumière et les couleurs uniques de la ville ocre, et se destine initialement à des études de mathématiques. Il décide de se consacrer à l'art, rattrapé par la passion des matières, du pinceau et des mots, et sillonne Paris et New York avant de décider de s'installer au Maroc. Son œuvre picturale, centrée sur la figure humaine, évoque les violences et les tensions entre le monde oriental et le monde occidental, ainsi que la situation tragique de l'homme. Exposé notamment en France, en Espagne, en Allemagne, en Italie ou aux Etats-Unis, son œuvre, remarquée par d'importants critiques d'art et de grands collectionneurs, fait partie de nombreuses collections publiques et privées, dont celle du Musée Guggenheim de New York. Il se consacre ensuite à l'écriture et à la peinture. Il a écrit plusieurs romans traduits en une dizaine de langues. Son premier roman, Le Sommeil de l'esclave (Stock, 1992), a obtenu le prix Méditerranée. Ses trois derniers ouvrages, Cannibales (1999), Pollens (2001, prix de l'Amitié franco-arabe) et Terre d'ombre brûlée (2004), sont parus chez Fayard et ont été traduits en plusieurs langues. En 2010, il reçoit le prix du Roman arabe pour Les Etoiles de Sidi Moumen. En parfait alchimiste, Mahi Binebine annonce avec cette nouvelle série de travaux un printemps prometteur, riche en couleurs et porteur d'espoir. De l'espoir pour cet optimiste qui travaille avec le cœur et qui sait écouter sa passion. «Si je m'ennuie, j'arrête. Tant que je ne m'ennuie pas, je continue», confie l'artiste qui peut rester des heures à peindre ou à écrire, toute la journée, à la recherche de réponses sur l'humain, complexe. «Dans 10 ans, si je suis encore en vie, je me vois bien écrire pour le théâtre. C'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup. On verra... ». En attendant, Mahi Binebine sera au Musée de la palmeraie du 2 mars au 30 avril, à l'occasion de la Biennale de Marrakech, pour tester l'humain, encore et toujours...

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