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Un visa pour... la musique !
Publié dans Les ECO le 18 - 07 - 2014

Une plateforme pour la musique et les musiciens depuis Rabat, c'est ce que propose Visa For Music, du 12 au 15 novembre. Rencontre avec l'initiateur du projet, Brahim El Mazned, afin d'expliquer les dessous d'un concept qui va permettre au monde de la musique de venir à nos musiciens... Coulisses !
Un salon pour la musique, encore fallait-il y penser. Pourtant, un militant de la cause culturelle l'a rêvé et l'a tout simplement fait. Brahim El Mazned est directeur artistique du Festival Timitar des musiques du monde et a su prouver avec ce rendez-vous dédié à la culture amazighe qu'il pouvait faire connaître notre patrimoine dans le monde entier. Celui qui vient d'être nommé représentant régional Afrique du Nord du Réseau Afrifestnet et représentant Maghreb du Bureau export de la musique africaine donne naissance à Visa for Music, après avoir passé 20 ans dans le domaine de la culture. «Il s'agit d'une plateforme professionnelle de la musique du Maroc, d'Afrique et du Moyen-Orient. Visa For Music se positionne comme le marché international des musiques du monde et des musiques actuelles pour ces régions et comme la plateforme interprofessionnelle de la filière musicale au Maroc et pour les pays du Sud. C'est tout simplement un projet que nous souhaitons structurel pour le développement de l'industrie de la musique dans notre pays et pour toute la région», explique Brahim El Mazned. «Visa For Music réunira les professionnels de la filière : artistes, organismes professionnels, agents, maisons de disque, institutions culturelles et fondations, médias et édition, managers, formateurs, etc.
Le Salon sera ponctué par de nombreuses manifestations, dont le point fort sera la tenue de showcases, mettant en lumière les artistes sélectionnés par un jury d'exception. Un hommage sera également rendu à quelques figures ayant marqué l'histoire récente de la musique au Maroc, sur le continent et dans la région du Moyen-Orient». C'est ainsi que Visa For Music se veut un rendez-vous incontournable de la musique marocaine, au carrefour des musiques du monde. Des professionnels du secteur de l'industrie musicale, des institutions culturelles et fondations, les médias, presse, édition et gestion d'entreprises culturelles, services, formations auront leur stand de 10h à 18h au Théâtre Mohammed V, du 13 au 15 novembre.
Puisque tous les musiciens ne peuvent pas se déplacer à l'étranger, l'étranger vient à eux, à travers des professionnels du milieu. C'est un projet atypique pour tenter de résoudre la carence du star système et de l'industrie musicale endormie dans notre pays. «Comme vous le savez, la présence des artistes marocains à travers les grands rendez-vous internationaux est très timide. Aujourd'hui, l'export de la production artistique est devenu complexe et a besoin d'un certain nombres d'outils, notamment une plateforme comme Visa For Music, des fonds dédiés à l'export, les moyens de promotion, etc. Les artistes sont nos meilleurs ambassadeurs à travers le monde, ils sont les symboles du Soft Power. Nous devons être sensibles à la question de la diffusion, si on veut que notre production artistique soit programmée à travers le monde», continue la même source, également secrétaire général de la Fondation Hiba pour la culture.
«La principale mission de Visa For Music est de favoriser la constitution d'un marché de la musique en Afrique et au Moyen-Orient. Un tel marché est aujourd'hui défaillant, alors que la création musicale de la région est extrêmement riche et diversifiée. Visa For Music a pour ambition de créer une plateforme de visibilité et un environnement propices à la créativité et à la professionnalisation dans le secteur culturel et artistique». Visibilité pour une jeunesse artistique qui n'a pas beaucoup l'occasion d'avoir les feux des projecteurs sur elle. Lors de la période d'appel à candidature qui s'est achevé le 15 juin, Visa for Music a reçu plus de 600 candidatures, dont une centaine marocaines. Mis à part les groupes de renom qui feront les festivités de l'évènement, les candidatures seront triées sur le volet par un jury de qualité, qui décidera si oui ou non ces jeunes méritent de se produire au salon musical de la capitale. Le jury ,composé de Mayssa Issa, Lilian Goldstein, Yusuf Mahmoud, Patrick De Groot, Habib Dechraoui, Bernard Aubert et José Da Silva, aura la tâche difficile de trancher entre les artistes en herbe et d'en choisir 24 pour les showcases.
«Le projet Visa For Music est un projet atypique, certains partenaires ont adhéré depuis le départ, notamment quelques institutions nationales et étrangères, quelques sponsors et les médias, d'autres ont manifesté un intérêt, mais d'autres hésitent. J'espère que les sponsors, sensibles à la cause culturelle, notamment ceux qui ont des intérêts dans le continent, vont adhérer à ce projet et lui apporter le soutien nécessaires à sa réussite». Ces showcases auront lieu les 13, 14 et 15 novembre, au sein de trois sites situés à Rabat: le théâtre Mohammed V (Scène Musiques du monde), la Salle Renaissance (Scène Musiques actuelles) et la salle Bahnini (Scène jazz et musiques expérimentales). La réussite, qui a l'air toute tracée a choisi la ville de Rabat pour se réaliser. «La ville de Rabat a des ambitions de devenir une grande capitale culturelle en Afrique et dans la région. C'est aussi une ville où il y a l'infrastructure nécessaire pour ce type de manifestation.
Elle est également la ville qui réunit l'ensemble des institutions publiques, notamment diplomatiques». En somme, du 12 au 15 novembre, Rabat sera la vitrine de la nouveauté et peut être de la solution à une industrie musicale à l'agonie. Pour une fois, un évènement musical de qualité ne se limitera pas à la démonstration mais prônera la participation pour aider à faire avancer les choses. «À mon avis, comme pour n'importe quelle industrie, on a besoin d'outils nécessaires à son développement et à sa promotion. Nous avons suffisamment d'espoirs pour que cette industrie se développe, mais s'il n'y a pas l'adhésion de plusieurs partenaires publics et privés, notamment des télécommunication, cette industrie va rester dans l'informel. C'est une activité génératrice de revenus. Nous avons tous à y gagner, sur plusieurs plans: la création artistique, lacréation d'emploi, la diplomatie culturelle...». Les promesses sont belles, il reste à savoir si elles prendront forme vraiment. Le mois de novembre nous le dira...


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