Le Maroc a réagi suite à la publication du dernier rapport de l'ONG Amnesty International qui a choisi le royaume parmi les pays retenus dans le cadre d'une campagne contre la torture. Rabat a ainsi exprimé son grand étonnement face aux manquements de la part d'Amnesty International. Selon un communiqué de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme, les autorités marocaines ont réitéré leur rejet du choix fait par l'ONG de cibler le Maroc parmi les pays retenus dans le cadre de sa campagne contre la torture, intitulée «Stop Torture». Le communiqué souligne que le royaume a tenu, depuis son adhésion à la Convention internationale contre la torture jusqu'à son adhésion au Protocole facultatif se rapportant à cette convention en novembre 2014, à honorer ses engagements en la matière. Que ce soit au niveau de l'adoption du mécanisme de la justice transitionnelle dans le traitement des graves violations passées des droits de l'Homme ou en ce qui concerne le renforcement des attributions du Conseil national des droits de l'Homme. Les autorités publiques mettent aussi en avant, dans ce contexte, la criminalisation de la torture dans le Code pénal, le renforcement des garanties du procès équitable dans le Code pénal, l'interdiction de la torture par la Constitution, outre l'engagement de se doter d'un mécanisme national de prévention contre la torture avant fin 2015. La même source souligne également que l'engagement des autorités publiques marocaines d'interagir positivement avec Amnesty International à travers la remise de réponses à son mémorandum dans un court délai (quatre semaines) après le lancement de sa campagne, répondait à une logique d'ouverture et de dialogue constructif avec l'ensemble des partenaires, dans le domaine des droits de l'Homme, en vue de consolider les acquis en la matière.