Le groupe adopte une politique d'expansion de ses activités à double approche. Si la première consiste à miser sur les acquisitions de compagnies déjà existantes, la création de nouvelles compagnies en «greenfield» en est la seconde. En fin de semaine dernière, l'assureur annonçait avoir acquis 4 nouvelles compagnies dans trois pays de la Confédération inter-africaine des marchés d'assurance (CIMA). La suite logique de l'expansion des actifs du groupe FinanceCom en Afrique subsaharienne s'est longtemps faite attendre, mais a su tenir ses promesses. Après le bancaire, le secteur des assurances prend le relais avec quatre nouvelles acquisitions, annoncées en fin de semaine dernière, pour le compte de RMA Watanya, dans trois grands marchés de la Confédération inter-africaine des marchés d'assurance (CIMA). Si les ambitions sont les mêmes – un positionnement souhaité d'acteur panafricain de la bancassurance – les moyens pour y parvenir ne sont pas forcément identiques. Pour ce cas précisément, le groupe de Othman Benjelloun est parti sur deux options. La première, qui vient d'être concrétisée, porte évidemment sur l'acquisition de compagnies subsahariennes opérant déjà dans trois principaux marchés ciblés. Si cette option nécessite généralement la mobilisation d'importantes ressources financières – même si le montant des transactions n'a pas encore été dévoilé – elle a pour avantage d'être «agressive» et de permettre un développement et une présence accélérée en région CIMA, en un temps record même. «Ces compagnies Vie et Non vie viennent ainsi rejoindre le périmètre du groupe et permettront à RMA Watanya de déployer ses activités dans les onze autres pays de la zone CIMA. La dynamique, initiée avec discrétion et profondeur, devrait désormais connaître une forte accélération», explique-t-on dans le communiqué de FinanceCom. Développements en propre La seconde option, qui devrait d'ailleurs accompagner la mise en œuvre de la première selon les responsables de la compagnie marocaine, consistera en le «lancement de compagnies en «greenfield» dans le but de couvrir l'ensemble des zones géographiques ciblées», et non couvertes par les nouvelles acquisitions. Une opération que le groupe ne devrait pas avoir de mal à réussir puisqu'elle compte bien s'appuyer sur des synergies à développer avec ses activités bancaires dans la région. Le réseau régional de Bank of Africa - déjà bien présente dans une vingtaine de pays - et ceux, nationaux, de la Banque du Mali ainsi que de la Congolaise de Banque, pourrait bien faciliter l'expansion des offres assurances du groupe. C'est ce que confirment les responsables de la compagnie, lorsqu'ils font comprendre que «cette force commerciale permettra d'activer efficacement et rapidement le levier de la bancassurance favorisant la diversification de la gamme de produits Vie et Non-Vie». De plus, RMA Watanya ne compte pas s'arrêter là. Ses ambitions de développement concernent aussi un volet financier dans le cadre de la gestion d'actifs. «L'objectif est de capitaliser sur le modèle développé par la compagnie pour la gestion des fonds et actifs afin d'accompagner les ambitions continentales par la création de nouveaux instruments financiers dédiés à l'investissement long terme». Le secteur des infrastructures sera, en l'occurrence, l'une des principales cibles des activités de la compagnie en Afrique subsaharienne.