Sécurité : Le nouveau président d'Interpol veut renforcer la coopération avec le Maroc    Après la visite de son président à Alger, la Somalie réaffirme son appui à la marocanité du Sahara    Révélations d'El Mahdaoui : Khalid El Horri présente ses excuses aux avocats    Une BD pour briser le silence sur les violences numériques basées sur le genre    Maroc : L'ONEE lance de lignes à UHT sur 1 000 km entre Boujdour et Tensift    Intelcia group embraces 100% Moroccan ownership    AIF 2025: Benjelloun Touimi appelle à une approche « Africa First »    Le Maroc établit un nouveau record d'exportation de maïs doux vers l'Allemagne    Fahd Bettache : «L'offre d'Attijari Payment repose sur une approche globale du paiement»    Etats-Unis : prix à la production en hausse et indicateurs économiques mitigés    Maroc-Suisse : Signature de la première autorisation d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre    Marrakech : Le Français Lucas Philippe élu nouveau président d'Interpol    Union européenne : les déficits américains menacent la stabilité financière    Italie : La justice milanaise requiert 11 ans de prison pour l'élu qui a assassiné Younes El Boussettaoui    France : Des responsables musulmans dénoncent «une instrumentalisation politique»    La CAF révèle la liste des arbitres pour la CAN 2025 avec cinq Marocains sélectionnés    Ayoub El Kaabi et Couhaib Driouech brillent en Ligue des champions UEFA    Maroc : 16t de résine de cannabis saisies en lien avec un réseau de trafic international    HACA launches comic strip to combat digital violence against women    Mundial femenino de futsal: Marruecos vence a Polonia y se clasifica para los cuartos de final    Températures prévues pour le vendredi 28 novembre 2025    Azilal : coup d'envoi de l'opération "Riaya 2025-2026"    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à la réorganisation de l'ISIC    Prince Moulay Rachid : Le FIFM, un lieu de dialogue et de découverte    L'artiste Manal Benchlikha, nouvelle ambassadrice de FIAT au Maroc    Hajji : « Marrakech attire des cinéastes, producteurs et acteurs majeurs du cinéma international »    Nouveau livre blanc chinois sur la paix et le désarmement    Plan de paix pour l'Ukraine. Trump investit dans la paix    Adama Barrow : « L'Afrique doit cesser de subir et commencer à conduire »    ZEEKR dévoile au Maroc le 7X, SUV 100% électrique nouvelle génération    Mondial futsal (F): les Lionnes valident leur billet pour le deuxième tour    Mondial U17 : Le Portugal sacré face à l'Autriche    Ilyas El Malki placé en détention à la prison locale d'El Jadida    Africa Cycling Awards 2025 : Kigali accueille le gratin du cyclisme africain    CAN 2025. La Guinée officiellement écartée de la compétition    Joseph Nyuma Boakai : « L'Afrique ne cherche pas la charité, elle cherche des partenaires»    Nathacha Appanah remporte le prix Goncourt des lycéens    Droits humains dans le sport : accord entre la Fondation Morocco 2030 et le CNDH    USA : le FBI enquête sur une vidéo d'élus démocrates appelant les militaires à désobéir aux « ordres illégaux »    Le temps qu'il fera ce jeudi 27 novembre 2025    Incendie à Hong Kong: 55 morts, le pire sinistre de l'histoire de la ville    Initiative d'autonomie au Sahara : les centrales syndicales soumettent leurs propositions    Accord agricole Maroc-UE : le Parlement européen rejette une tentative de blocage    Mondial 2026 : tout savoir sur le tirage au sort    Ali Hajji : "La participation de grandes figures du 7e Art conforte la stature mondiale du Festival du film de Marrakech "    « Orangez le cinéma » : Briser le silence sur les violences contre les femmes dans le 7ème Art    Le rappeur Maes condamné à 7 ans de prison au Maroc pour enlèvement et tentative de meurtre    [Vidéo] À Valence, le Maroc dévoile la richesse culturelle de ses provinces du Sud    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Je suis plus pop que rock déjà!»
Publié dans Les ECO le 13 - 09 - 2013


Laïla Marrakchi
Réalisatrice, scénariste
Elle s'est faite connaître en réalisant Marock en 2006. Petit film sans prétention, plein d'humanité et qui en dit long sur la société marocaine, celui-ci est devenu grand, presque malgré elle. Aujourd'hui, Laïla Marrakchi sort Rock the Casbah, un film «familial» construit autour d'un patriarche.
Les ECO : Vous sortez Rock th Casbah 10 ans après Marock. Prenez-vous toujours votre temps entre deux réalisations ?
Laïla Marrakchi : Non, pas du tout! Je suis tombée enceinte après Marock, et les circonstances ont fait que je ne n'ai pas pu reprendre le travail tout de suite. Pendant deux ans, j'ai développé un projet sur un film historique assez important qui ne s'est jamais fait. Cela fait 7 ans maintenant. J'ai travaillé 2 ans sur ce film: entre l'écriture, le travail et le jour où on vous le montre, il se passe beaucoup de temps (Rires).
Vous puisez beaucoup dans la société marocaine et dans des situations qui semblent inspirées de votre vie. Comment est née l'idée du film, et d'où puisez-vous l'inspiration ?
Elle est née juste après Marock. On a eu un décès dans la famille, et on a dû vivre ensemble pendant 3 jours. Je me suis dit qu'écrire sur l'enterrement et nos traditions pouvait être intéressant. L'évènement était donc le point de départ, et je me suis dit «3 jours, 3 actes». J'ai écrit 2 ou 3 pages et j'ai laissé... Je me suis concentrée sur le projet qui n'a finalement pas vu le jour et je suis revenue à cette histoire. De l'eau avait coulé sous les ponts, il y avait beaucoup de choses à raconter...Et voilà! J'ai mis tout ce que j'avais sur le cœur et dans la tête lors de cet enterrement.
Vous prenez des sujets marocains, mais vous vous amusez sur le casting, qui est aussi impressionnant que cosmopolite. Est-ce une volonté de votre part ?
Absolument! Le casting était compliqué parce qu'il fallait créer une famille cohérente. Ce n'est pas simple de trouver les actrices qui incarneront les sœurs, celle qui jouera la mère, etc. Le sujet est certes «marocain», mais je voulais l'ouvrir au maximum. Ce n'est pas parce que j'ai choisi de travailler sur un sujet marocain au Maroc que je suis obligée de ne prendre que des acteurs marocains. L'idée était d'avoir un casting panarabe de la Palestine avec Hiam Abbas, d'Egypte avec Omar Sharif en passant par le Liban avec Nadine Labaki. C'est une envie. Le fait qu'il s'agisse d'une fiction et non d'un documentaire me permet aussi de jouer comme je veux. J'ai trouvé mes personnages à travers ces acteurs.
A-t-il été facile pour vous de diriger autant de grands acteurs? Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors du tournage ?
La difficulté résidait dans le fait qu'on n'avait pas beaucoup de jours de tournage -seulement 32- et qu'il fallait diriger tout ce beau monde dans beaucoup de scènes de repas, de figuration, de scènes de groupes, etc. On n'a pas eu beaucoup de temps de préparation avec les actrices, entre les costumes et les agendas respectifs de celles-ci, mais cela s'est très bien passé dans l'ensemble...
Après Casablanca qui tient le rôle principal dans Marock, vous choisissez Tanger pour Rock the Casbah. Pour quelles raisons ?
Au départ, l'histoire se déroulait à Casablanca, mais je ne trouvais pas de maison. De plus, je me suis dit que j'avais déjà «utilisé» la ville dans Marock. Le régisseur m'a proposé une maison dans les hauteurs de Tanger. Je l'ai trouvée formidable ! Je suis tombée amoureuse de cette maison, sorte de paradis perdu, suspendu entre la terre et le ciel. Tourner à Tanger devenait une évidence, puisque cela permettait d'opérer une sorte de distanciation par rapport à Casablanca, où je suis née et que je connais par cœur. Idem pour les actrices, ce qui accentuait le côté fiction. Je connais bien Tanger pour y avoir tourné mon premier court métrage aussi. C'est une ville nostalgique, mélancolique où il y a plein de fantômes comme celui d'Omar Sharif. J'adore cette ville...
Vous avez un rapport particulier avec la musique. On le sent dans la BO des films et dans le mot «rock» qui revient à chaque fois. Pourquoi ?
Je suis plus pop que rock déjà! (Rires). «Rock the Casbah», c'était vraiment un hasard. Le titre fait référence au classique des Clash, mais je l'ai gardé puisque c'est quand même une métaphore du film. C'est une chanson protestataire et un hymne à la liberté, ce côté me plaisait... La musique pour moi fait partie intégrante du processus d'écriture.
Qu'en est-il de vos projets ?
J'aimerais m'attaquer à autre chose, voir d'autres horizons, d'autres pays...on verra ! (Sourire).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.