Le Vice-président kenyan, William Ruto, a démarré samedi une importante tournée dans quatre pays africains dans le but de «renforcer les relations politiques et économiques du Kenya avec ces pays et de promouvoir le développement et les échanges intra-africains». Cette tournée se fera au Congo, au Gabon, au Nigeria et en Algérie et devrait servir à examiner, avec les dirigeants des quatre pays africains, les moyens devant permettre d'insuffler une dynamique nouvelle à la coopération bilatérale, à la faveur de nouveaux partenariats économiques, devant mettre à profit l'énorme potentiel dont dispose le continent en termes de ressources naturelles et humaines. «Compte tenu de son leadership stratégique dans la région de l'Afrique de l'Est, le Kenya a besoin d'établir de nouveaux partenariats avec les pays du Sud, de l'Ouest, du Nord et de l'Afrique Centrale», a déclaré le Vice-président kenyan. Finances. Le Ghana prépare une sortie sur le marché international Selon une annonce faite dans la presse par la vice-présidence ghanéenne, le Ghana s'apprêterait à lancer bientôt un eurobond. Cette opération intervient juste après que le pays ait réussi à ramener son déficit budgétaire de 12,9 à 9%. L'émission ghanéenne pourrait obtenir un traitement similaire aux eurobonds du Nigeria - 1 milliard de dollars sur le marché international - ainsi que de la Zambie, négociés actuellement à des taux respectifs de 5 et 6%. En avril dernier, le Rwanda a émis un eurobond de 400 millions de dollars à un taux de 6,8%. Ce n'est toutefois pas la première fois que le Ghana opère une sortie sur le marché international. En 2007, le pays avait émis 750 millions de dollars sur dix ans à un taux de 8,5% ramené aujourd'hui à 4,87% sur le marché secondaire de la dette. Perspectives. Les pays émergents domineront les capitaux en 2030 «D'ici dix-sept ans, les pays en développement et principalement ceux d'Asie de l'Est et d'Amérique latine, abriteront la moitié des capitaux mondiaux - soit 158.000 milliards de dollars (en dollars de 2010) - contre un tiers seulement aujourd'hui». C'est ce que prévoit la dernière édition des Global Development Horizons (GDH) de la Banque mondiale, un rapport qui étudie l'évolution probable des tendances en matière d'investissement, d'épargne et de mouvement de capitaux sur les vingt prochaines années. Selon cette nouvelle publication intitulée «Capital for the Future: Saving and Investment in an Interdependent World (Les capitaux de demain : épargne et investissement dans un monde interdépendant)», les pays en développement, qui ne représentaient qu'un cinquième des investissements mondiaux en 2000, devraient voir leur part tripler d'ici 2030. Les changements démographiques joueront un grand rôle dans ces mutations structurelles, puisque la population mondiale devrait passer de 7 milliards en 2010 à 8,5 milliards en 2030, tandis que les pays développés connaissent un vieillissement rapide. Mines. l'Afrique gouverne mal ses ressources Les pays africains demeurent mal positionnés dans le dernier «Indice de gouvernance des ressources naturelles 2013», publié le 15 mai par le Revenue Watch Institute, un organisme non gouvernemental spécialisé sur les économies dépendant du pétrole, du gaz et des mines. Le continent n'a aucun représentant dans la catégorie des pays ayant des normes satisfaisantes de transparence et de redevabilité en matière de gestion des ressources naturelles. Le classement étudie le système de gouvernance d'une vingtaine de pays du continent, sur un total de 58 économies à travers le monde. Le Ghana, pays africain le mieux classé, arrive en 15e position de ce classement. Il se situe dans la catégorie des pays qui respectent partiellement les normes de transparence et de redevabilité dans la gouvernance des richesses de leurs sous-sols, aux côtés du Libéria (16e dans le classement général), la Zambie (17e), l'Afrique du Sud (21e) et du Maroc (25e). Les 16 autres pays africains concernés par le classement figurent tous dans la catégorie des pays dont la gouvernance des ressources naturelles est mauvaise ou catastrophique. Banque. Aureos East Africa fund s'éjecte de BOA Kenya Le Fonds Aureos East Africa fund a cédé ses 15,5% de part détenus dans le capital de Bank of Africa Kenya, la maison mère, elle-même filiale du groupe BMCE Bank. La holding basée au Mali porte ainsi à 80% sa participation dans sa filiale kenyanne. Le montant de la transaction, rendue publique le 16 mai, n'a pas été dévoilé. Le reste du capital de Bank of Africa Kenya, soit 20%, est détenu par le fonds néerlandais FMO. Pour la direction générale de Bank of Africa Kenya, la transaction découle d'une suite logique, l'investissement d'Aureos étant arrivé à terme depuis l'année dernière. Confronté à une insuffisance des fonds propres, Bank of Africa a émis des droits de souscription en avril (pour la deuxième fois en l'espace de trois ans) dernier, pour au moins 10 millions d'euros (1,1 milliard de shillings) , portant son capital à 4,5 milliards de shillings, de source de presse.