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L'Afrique à l'école de l'émergence...
Publié dans Les ECO le 30 - 04 - 2013

En bonne élève, l'Afrique collectionne les fortes croissances économiques. Cette dynamique ne se traduit cependant pas encore en diversification économique, ni en création d'emplois, ni en développement social. Economistes et décideurs économiques appellent à suivre les pas des «dragons» asiatiques, pour réussir le défi de l'émergence économique.
S'inspirer du modèle économique des pays émergents pour réussir la transformation structurelle des économies africaines, tel a été le fond du 13e Forum des dirigeants africains, organisé en fin de semaine dernière à Marrakech, par le groupe Afrique Challenge, spécialisé dans la mise en relations, le conseil et la formation des hommes d'affaires du continent. Plus d'une centaine de d'opérateurs économiques, décideurs politiques et experts d'organismes internationaux, se sont ainsi penchés pendant trois jours de débats, sur les outils et démarches nécessaires à l'émergence économique du continent. «L'objectif de cette rencontre est d'arriver à partager des réflexions et de s'inspirer des stratégies d'autres économies émergentes comme Singapour, le Brésil et la Turquie, au profit des économies africaines. Il ne s'agit pas de cloner ces modèles, mais de s'en approprier les grands principes, pour enclencher un certain déclic vers l'émergence économique de nos pays», commente Alioune Gueye, PDG du groupe Afrique Challenge. Cette rencontre intervient comme en prolongement logique du rapport économique 2013, publié il y a quelques semaines par la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA-UN). «Ce document soulignait en effet la nécessité, pour les économies du continent de passer d'une croissance principalement fondée sur les exportations de produits de base, à une vraie industrialisation», nous explique Souleymane Abdallah, économiste au sein de la CEA-UN, en marge de ce forum. Le rapport de l'organisme, dont les conclusions ont été largement décortiquées lors de cette rencontre, dresse un diagnostic sans appel pour le continent.
Impératif industriel
Les auteurs partent en effet du constat selon lequel l'Afrique jouit en ce moment d'une dynamique économique quasi-exclusive dans le monde, avec des perspectives de croissance de 4,8 % en 2013 et de 5,1 % en 2014, confirmées par les dernières prévisions du FMI. «Cependant, cette croissance remarquable ne s'est pas traduite par la diversification économique, ni la création d'emplois en nombre conséquent, ni un développement social rapide», pensent-ils. Pour ces derniers, l'industrialisation massive du continent devient impérative. «La plupart des économies africaines restent encore largement tributaires de la production et de l'exportation des produits de base, avec très peu de création de valeur ajoutée et peu de liens en amont et en aval avec les autres secteurs de l'économie», soulignait en effet le rapport. Il faut savoir que les acquis sont très faibles. Selon les experts de la CEA-UN, le continent n'est pas encore parvenu à inverser la tendance à la désindustrialisation qui a caractérisé son changement structurel ces dernières décennies : entre 1980 et 2010, la part du secteur manufacturier dans la production totale s'est rétrécie revenant de plus de 12 % à environ 11 %, alors qu'elle demeure à plus de 31% en Asie de l'Est, où les industries à forte intensité de main-d'œuvre ont induit une croissance forte et soutenue et permis de sortir des millions de citoyens de la pauvreté.
Décalage
Cette situation inégale de développement industriel a contribué à accentuer le fossé entre la région de l'Asie de l'Est, qui regroupe les principales économies émergentes du monde, et le continent. «Cette région a affiché non seulement un revenu par habitant en hausse, mais également une part croissante des exportations mondiales et des revenus au cours des quatre dernières décennies». Pour les experts et économistes de la CEA-UN, les politiques industrielles ont particulièrement connu du succès en Asie de l'Est, en raison de l'engagement et de la vision des dirigeants et des institutions politiques, qui ont mis au point et appliqué des critères stricts de performance pour les industries. Cette vision, censée offrir une bonne visibilité sur le long terme aux opérateurs économiques et investisseurs, est l'un des aspects qui manquent encore à la gouvernance économique africaine.
Le continent regorge pourtant de ressources humaines et naturelles considérables, qui peuvent être mises à profit pour promouvoir l'industrialisation et la transformation économique structurelle par des stratégies de création de valeur ajoutée dans tous les secteurs (agriculture, industrie et services), note-t-on dans le rapport de l'organisme panafricain.
Pour rappel, l'Afrique possède environ 12% des réserves mondiales de pétrole, 42% des réserves d'or, entre 80 et 90 % des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine, 60 % des terres arables et de vastes ressources en bois. Le potentiel industriel demeure énorme...


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