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Le diamant s'ouvre les portes de l'extérieur
Publié dans Les ECO le 12 - 02 - 2013

Après son admission au Processus de Kimberley en 2012, le pays a lancé en janvier 2013 les opérations d'exportation de ses premiers carats.
Depuis le 16 janvier 2013, le Cameroun fait partie du cercle très fermé des pays exportateurs de diamant brut. Ce jour-là, l'entreprise C&K Mining (Cameroon and Korea Mining Company), fruit d'une joint-venture entre la Corée du Sud et le Cameroun, a reçu des mains d'Emmanuel Bondé, le ministre en charge des Mines, le tout premier certificat autorisant l'exportation de diamant brut par le Cameroun. «Cette cérémonie annonce le lancement d'une activité importante pour nous. Il s'agit de l'autorisation pour la mise sur le marché de notre diamant. C'est la reconnaissance au niveau international de notre diamant», s'était alors réjoui le ministre. À cette occasion, ce sont 600 carats (unité de mesure des pierres précieuses valant environ 20 centigrammes), soit près de 125 grammes de diamant brut qui ont passé l'épreuve et ont été mis sur le marché pour une valeur d'environ 72 millions de FCFA (un peu moins de 110.000 euros).
Cette première exportation de diamant brut à partir du Cameroun survient plus de cinq mois après l'admission du pays au Processus de Kimberley (du nom de la ville sud-africaine dans laquelle fut signé en 2003 un accord international destiné à lutter contre la vente irrégulière de diamant pour alimenter les conflits armés). Ce mécanisme exige en conséquence une rigoureuse traçabilité et une certification dans toute la chaîne d'exploitation et de commercialisation de cette pierre précieuse. C'est en effet le 14 août 2012 que le Cameroun a été notifié de son admission comme pays membre du Processus de Kimberley ; soit moins d'un an après avoir soumissa candidature en octobre 2011.
Comme on peut l'imaginer, cette première expérience exportatrice de diamant brut draine beaucoup d'espoirs à travers le pays. «Maintenant, nous espérons que cette première certification va déclencher une activité minière intense», déclarait ainsi Jean Kisito Mvogo, le secrétaire national permanent du Processus de Kimberley ; ajoutant au passage que sans certification, le diamant est déprécié d'environ 90%.
Son vœu pourrait bien être exaucé car, même si les évaluations manquent de précision, les autorités estiment que le sous-sol camerounais, exploré à seulement 40%, est riche en diamant comme en beaucoup d'autres minerais. C&K Mining est ainsi l'entreprise titulaire du permis d'exploitation du gisement diamantifère de Mobilong situé dans l'est du pays, près de la frontière centrafricaine. Un gisement qui, l'année dernière, s'était retrouvé au centre d'une vive polémique entre le gouvernement camerounais et cette entreprise. Celle-ci avait en effet communiqué des informations selon lesquelles le Cameroun regorgeait du plus important potentiel diamantifère au monde avec une réserve de 736 millions de carats. Ce qui n'avait pas plu à Yaoundé qui trouvait que ces déclarations étaient hâtives et ne se fondaient pas sur des études sérieuses. Car, à l'heure qu'il est, même le gouvernement camerounais ne s'est pas encore prononcé sur le potentiel réel du gisement de Mobilong, encore moins sur celui des deux ou trois autres sites diamantifères du pays. Même si le CAPAM (Cadre d'appui et de promotion de l'artisanat minier), un organisme rattaché au ministère des Mines, avait affirmé en décembre 2011 que le potentiel du gisement de Mobilong était de l'ordre de 750 millions de carats. En attendant les chiffres officiels, le ministère des Mines évalue à 5.000 carats par an la production artisanale actuelle de diamant alluvionnaire.Tous minerais confondus, C&K Mining détient sur le diamant de Mobilong l'un des trois permis d'exploitation minière délivrés à ce jour par le Cameroun, sur quelque 160 permis d'exploration attribués.
Thierry Ekouti
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Envie de comprendre...
Un fossé existe décidément entre les visites effectuées à l'étranger par les chefs d'Etat occidentaux et celles que font les présidents africains. Lorsque François Hollande par exemple va en Algérie en décembre 2012, malgré le contexte polémique de cette visite, le président français boucle son voyage par la signature de contrats ou de protocoles d'accord qui profitent aux entreprises de l'Hexagone. Et ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la plupart des autres pays développés ou émergents. Le politique sert souvent de soutien au business, d'éclaireur et de préparateur de terrain aux investissements. Il s'agit là d'une véritable machine de diplomatie économique. En revanche, lorsque les présidents africains et en particulier ceux d'Afrique subsaharienne se déplacent, ils ont beau passer plusieurs jours en terre étrangère, ils reviennent le plus souvent sans résultats économiques concrets, à moins que ceux-ci ne soient tenus secrets. Les cas les plus récents sont ceux du Camerounais Paul Biya et du Béninois Boni Yayi. Le premier vient de séjourner en France du 28 janvier au 7 février pour un voyage qui était censé s'achever le 2 février. À l'arrivée, aucun contrat signé. Pourtant, il était accompagné de nombreux opérateurs économiques. Le second ne fait pas mieux, lui qui a effectué une visite de travail à Paris du 5 au 8 février 2013. Pour d'autres, ce sont des tournées qui passent très vite en voyages de récoltes de dons et de «charités étatiques». Une tendance que plusieurs Chefs d'Etat du continent – ils se reconnaîtront – ont transformé en véritables sources de revenus pour leur pays. Est-ce parce que nos chefs d'Etat ne préparent pas suffisamment bien leurs visites avant de les effectuer ? Est-ce parce qu'ils n'ont pas une grande capacité de négociation ? Ou alors, est-ce encore le complexe du colonisé qui continue d'agir ? On a bien envie de comprendre...


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