Hilale: La coopération Sud-Sud, un axe stratégique de la Diplomatie Royale    Aziz Akhannouch : « Notre parti n'attend pas les élections pour investir le terrain »    Les députés RNI énumèrent les réalisations du gouvernement    Zidane : «L'Oriental possède un potentiel exceptionnel d'investissement et de production»    La gauche radicale palestinienne s'aligne sur les positions algériennes hostiles au Maroc    Agropole du Loukkous : El Bouari inaugure le Qualipôle Alimentation    Stade Moulay El Hassan : Les VRD confiés à SGTM pour 305 MDH    Tanger : Les études sectorielles autour de la gare TGV et de Sania-Est approuvés    Sécurité alimentaire : le Maroc et la Mauritanie renforcent leur coopération en insémination artificielle    Nucléaire au Maroc : Un levier économique stratégique au service de la compétitivité durable et de la souveraineté nationale    ZLECAf : Rabat booste ses partenariats africains    ZLECAf : Bouée de sauvetage pour l'Afrique    Kordofan/Soudan: 6 Casques bleus tués et huit autres blessés dans des attaques de drones    Un coup fatal porté au régime algérien : proclamation de l'indépendance de la République de Kabylie depuis Paris    USA : Trump admet le risque d'une défaite aux législatives de mi-mandat 2026    Sydney : une célébration juive tourne au drame, 12 morts    Trois Américains tués en Syrie: Trump promet des représailles    Le Brésil se félicite de la levée des sanctions américaines contre le juge chargé du procès Bolsonaro    La France durcit les conditions de délivrance de certains titres de séjour    FIFA CCF 25 : l'ASFAR :vise Londres lors du choc de ce dimanche contre le Wuhan Chegu Jiangda    CAN 2025 : La CAF et le LOC s'engagent à offrir des conditions de travail de classe mondiale aux médias accrédités    The Best FIFA football Awards: Remise des prix le 16 décembre à Doha    CAN Maroc-2025 : 24 camps de base, une première dans l'histoire de la compétition    CAN 2025 : Aït Boudlal fier de figurer dans la liste finale des Lions de l'Atlas    Maroc – EAU : les Lions de l'Atlas en mission pour atteindre la finale    Classement IFFHS : la RS Berkane, meilleur club marocain et troisième en Afrique    France Football : les infrastructures sportives placent le Maroc au cœur du football mondial    Éducation : logement de fonction obligatoire à tous les directeurs d'établissements    Merzouga : la gendarmerie porte secours à deux touristes espagnols emportés par les crues    Lahcen Saadi : « L'identité amazighe est chère à tous les Marocains »    Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco : 67 nouvelles inscriptions    MAGAZINE - Jaylann : fée et gestes    Riyad accueille le Salon international de l'artisanat marocain    Après les révélations d'Elmahdaoui, Younès Moujahid écarté du bureau politique de l'USFP    Tras las revelaciones de Elmahdaoui, Younès Moujahid fue apartado del buró político de la USFP.    Trois prix pour «La mer au loin» au 21e Festival international cinéma et migrations    CoSPAL : l'Afrique revendique un siège permanent au CS et réaffirme son attachement à l'intégrité des États    Omar Hilale : la coopération Sud-Sud, un axe stratégique de la diplomatie royale    Alerte météo : chutes de neige et fortes pluies de samedi à dimanche dans plusieurs régions    Casablanca-Settat: L'AREF adopte son plan d'action et son budget 2026    Casablanca accueille le Winter Africa by WeCasablanca    Le Parc national de Dakhla : Un sanctuaire écologique et un levier de développement durable    Métaux lourds : Le poison discret des sociétés modernes    Prévisions météorologiques pour samedi 13 décembre 2025    Après l'Algérie, le Polisario consulte l'Afrique du sud sur la prochaine phase des négociations    Après l'inscription du caftan, nouveau succès du Maroc à l'UNESCO    Le Royaume consolide sa diplomatie culturelle à l'international    Colloque international à Rabat – Lire le sacré : Enjeux géopolitiques de l'exégèse    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entrepreneuriat : Les start-ups dans la cour des grands
Publié dans Les ECO le 10 - 03 - 2016

Le pays n'a jamais compté autant de start-ups et autant de projets innovants, lesquels résultent d'une dynamique lancée il y a déjà quelques années et commencent aujourd'hui à porter, petit à petit, leurs fruits. Plusieurs acteurs publics et privés se mobilisent aujourd'hui pour soutenir le développement de projets innovants qui finissent par représenter le pays aux compétitions internationales. Retour sur une dynamique à travers laquelle les start-ups marocaines se frayent un chemin dans la cour des grands.
Le monde des start-ups est en ébullition. Et pour cause, jamais le pays n'a compté autant de start-ups et autant de projets innovants. Il faut dire que c'est la résultante d'une dynamique lancée il y a déjà quelques années et qui commence aujourd'hui à porter petit à petit ses fruits. Ce travail consiste à former, préparer les nouvelles générations et leur inculquer les valeurs de l'entrepreneuriat. C'est le cas de plusieurs initiatives portées aussi bien par le secteur privé que public. Il s'agit entre autre du travail assuré aujourd'hui par Injaz Al-Maghrib à travers un de ses programmes phares baptisé «smart start». Son nom en dit long sur la démarche suivie, à savoir l'accompagnement des jeunes porteurs de projets dans la création de leur entreprise. Ce programme qui s'adresse exclusivement aux jeunes est un programme de formation à la création et à la gestion d'entreprise. Il suit une démarche pédagogique du programme qui consiste en un apprentissage par l'action «learning by doing» avec un programme de mentorat. Des mentors, cadres d'entreprise, encadrent et guident en effet les jeunes dans le montage de leur projet.
Des graines d'entrepreneurs
La principale ambition de ce type de démarches développées par Injaz Al-Maghrib et soutenues par une véritable dynamique de promotion de l'entrepreneuriat sous l'impulsion des autorités publiques est de faire émerger une véritable pépinière d'entrepreneurs, créateurs de valeurs et d'emplois durables. Il s'agit plus concrètement de sensibiliser les jeunes pour en faire des graines d'entrepreneurs, ceci en leur assurant tous les outils académiques ainsi que l'expérience du terrain necessaire au développement d'un projet porteur de valeur ajoutée et surtout viable. C'est justement ce qui manquait jusque-là puisque les programmes pédagogiques au Maroc, contrairement à d'autres pays de par le monde, n'intègrent pas cette dimension de «formation à l'entrepreneuriat». C'est dans ce sens que des programmes comme ceux développés par Injaz Al-Maghrib permettent aux jeunes de monter un business plan exhaustif, de marketer leur projet et de développer les softs skills nécessaires pour devenir des entrepreneurs aguerris.
Un écosystème qui se développe
Une fois ce cap passé, il faudra accéder à un écosystème propice au développement de projets innovants. C'est dans ce sens que s'inscrivent les démarches de nouveaux incubateurs lancés à Rabat, Casablanca ou encore Marrakech. Ces derniers visent à assurer à la fois des espaces de travail mais également de véritables moyens d'incubation de sorte à développer le potentiel de ces entreprises de petites tailles porteuses de projets innovants et à fort potentiel de croissance. Toujours dans le cadre de cet écosystème qui se développe, il faut également compter avec des ONG et associations internationales qui complètent l'approche pour apporter leur contribution à la dynamique de soutien à l'entrepreneuriat au Maroc en proposant des cycles de formation, de mentoring voire même des programmes et séminaires à l'international animés par d'éminents entrepreneurs reconnus à l'échelle mondiale. Ce transfert de connaissances et d'expertises contribue également à dynamiser la scène des start-ups au Maroc, qui se trouve aujourd'hui enrichie par des compétitions internationales se déroulant sur son sol ou qui comptent la participation de start-ups 100% marocaines, lesquelles concourent aux côtés de leurs homologues issus des quatre coins du monde. Pour encadrer tout ce «monde» en ébullition, les autorités publiques développent aujourd'hui tous les outils et cadres légaux pour lever les éventuels freins qui pourraient bloquer le développement d'une dynamique stratégique.
Ce que l'enseignement devra assurer
1. Contribuer à la création d'une nouvelle génération d'entrepreneurs en encourageant la création de start-ups.
2. Transmettre aux jeunes les compétences techniques et soft skills nécessaires dans l'univers des affaires.
3. Combler le fossé qui existe entre l'enseignement public et les structures d'accompagnement de jeunes entrepreneurs dans l'écosystème entrepreneurial.
La start-up marocaine en VRP à l'international
StartUp Maroc représentera le Maroc au Global Entrepreneurship Congress (GEC) en Colombie du 14 au 17 mars prochain. Sélectionnée par le Global Entrepreneurship Network, comme représentant officiel de la délégation marocaine, l'organisation accompagnera à cette manifestation internationale trois finalistes qui ont remporté respectivement des finales nationales de compétitions organisées en octobre dernier en partenariat avec l'OCP Entrepreneurship Network. «Notre nomination comme lead delegate pour le Global Entrepreneurship Congress vient récompenser nos efforts à construire un écosystème local pour accompagner les entrepreneurs marocains mais encore une première brique pour la construction du chapitre Global Entreupreneurship Network marocain et la renaissance du Global Entreuprenurship Week», déclare fièrement Naoufal Chama, président de StartUp Maroc. Il faut dire que les l'événement est de taille, puisque le Global Entrepreneurship Congress (GEC) rassemble toutes les composantes de l'écosystème entrepreneurial issues des sphères académique, politique, institutionnelle et du monde des affaires. L'édition de cette année réunira d'ailleurs des participants de 156 pays. Cette mobilisation contribue aujourd'hui à l'expansion d'un écosystème entrepreneurial global qui connaît la participation d'experts et entrepreneurs innovants. Se greffant à cette dynamique internationale, le Maroc est représenté par trois entrepreneurs marocains qui ont fait de l'innovation leur cheval de bataille.
Briefs entreprises
LIK, championne Light Weight de la compétition Get in the ring (GITR)
La startup LIK offre aujourd'hui une application de publicité innovante permettant à l'utilisateur d'avoir un crédit de communication gratuit à chaque réception d'un message publicitaire sur son téléphone. Après avoir gagné la finale nationale en octobre, la start-up a été réélue gagnante de la finale régionale avec la start-up soudanaise Smart Delivery, championne de la catégorie middle weight de la même compétition.
Evaptainers, championne nationale de la compétition Futur Agro Challenge (FAC)
Evaptainers est une startup innovante, qui développe une offre de réfrigérateurs économiques pour les ménages qui n'ont pas accès à l'eau et à l'électricité. Il s'agit d'un produit s'adressant essentiellement aux personnes à revenu réduit mais aussi aux personnes habitant dans le milieu rural.
Societall, championne de la compétition Start-up Open (SO)
Il s'agit d'un réseau social créé pour la bonne cause puisqu'il est adressé aux différents acteurs de l'écosystème du social pour ne citer que les bénévoles, les ONG et les institutionnels. Son objectif est de permettre l'échange entre ces trois parties et de communiquer leurs engagements à d'autres personnes qui peuvent être intéressées.
Des projets créateurs de valeur
Le New work lab (NWL) a accueilli dans sa 18e édition des invités prestigieux venus découvrir des start-ups innovantes faisant partie du réseau NWL. Mozaik Parking et The Wall Games se présentent comme deux start-ups à fort potentiel de croissance. Le point sur deux projets innovants qui intègrent aujourd'hui le cercle des start-ups marocaines.
Amine Chraibi : Mozaik parking
Mozaik Parking apporte une solution de parking innovante dans une dimension d'économie collaborative. Notre activité est en cours de démarrage et nous sommes sur le point de lancer notre première offre. Concrètement, notre démarche consiste à répondre à une véritable problématique : celle du stationnement dans les grandes villes et plus particulièrement à Casablanca. L'innovation réside ici dans l'exploitation de ressources dormantes comme les parkings privés.
Il s'agit donc d'exploiter les parkings d'immeubles privés en établissant préalablement la disponibilité de la place de parking. Le challenge que nous relevons aujourd'hui est celui de développer un réseau avec un maillage serré de manière à répondre à des besoins assez précis. Nous assurerons par la suite la mise en contact via un site web et une application mobile. Un propriétaire de place sera alors capable de lister sa place sur notre plateforme et l'automobiliste pourra la réserver directement avec un paiement en ligne sécurisé.
L'idée pour nous est qu'il y ait à terme zéro intervention humaine dans ce process, avec notamment des portes robotisées dans les parkings. C'est en gros une forme de location courte durée. Nous travaillons exactement comme une agence immobilière. Pour l'instant, nous nous concentrons sur le développement de notre offre à Casablanca, qui présente une véritable problématique de stationnement. Nous sommes aussi actuellement en discussion avec deux fonds d'investissement pour le financement de ce projet qui est pour l'instant assuré en autofinancement et nous n'excluons donc pas l'entrée d'un fonds d'investissement.
Yassine Arif : The wall games
Notre start-up est une boîte de développement de jeux vidéo qui ont un réel impact et qui restent à la fois amusants et ludiques. Elle est composée d'une équipe qui a travaillé pour une entreprise internationale spécialisée dans le développement de jeux vidéo. Nous avons une vision à long terme sur le marché international. Pour l'heure, avant de nous attaquer un ce gros marché, nous essayons de développer nos activités sur le marché national en le dynamisant. Ce dernier représente aujourd'hui un potentiel estimé, selon les dernières études menées, de 50 millions de DH/an. Notre objectif est d'avoir au moins 2 à 3% de ce marché. Pour intégrer ce marché, nous allons développer nos propres jeux, adaptés à la culture marocaine et aux habitudes des Marocains. Si cela marche, nous souhaitons, d'ici un ou deux ans, exporter ces jeux inspirés de notre culture, à d'autres pays de par le monde et dans ce sens exporter des jeux vidéo made in Morocco.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.