L'Institut Cervantès de Casablanca organise, jusqu'au 12 octobre, une exposition photographique «Larache/ Al-Araich. Entre la mémoire et le présent». Ce projet artistique de Gabriela Grech récupère la mémoire de cette ville, dont l'artiste est originaire. Les images affichées à la salle d'exposition de l'Institut montrent en effet cette harmonie sociale qui régnait à Larache, deuxième localité la plus importante du protectorat espagnol (1912-1956). Partage, dialogue interculturel étaient les mots d'ordre dans le Larache de l'époque. C'est ce que Gabriela Grech a essayé de démontrer à travers des images saisissantes d'endroits, de personnes... Elle a tenté de récupérer pour le présent, le temps passé d'une société en extinction, en zoomant sur la valeur intrinsèque de sa pluralité culturelle et religieuse. Ce travail original est constitué de quatre chapitres qui abordent, tour à tour, un aspect de la ville du point de vue social et urbanistique: la ville espagnole, le paysage humain, les cimetières (musulman, juif et chrétien) et les nouveaux quartiers. À travers cette exposition, Gabriela, en contact avec le monde de la photographie depuis presque 20 ans, insiste ainsi sur le besoin de préserver un patrimoine culturel intangible et un paysage urbanistique en danger. Rappelons qu'après une escale par les six sièges de l'Institut Cervantès au Maroc, le projet «Larache/ Al-Araich. Entre la mémoire et le présent», se déplacera à la Fondation Tres Culturas del Mediterraneo, à Séville.