«Larache-Al-Araich. Entre la mémoire et le présent», prévubientôt à l'Institut Cervantes de Casablanca, retrace le charme serein de cette ville de la côte Atlantique, sous l'œil attendri et attendrissant de l'enfant du bled. Gabriela Griech y dépeint tout ce qu'elle a capté dans les ruelles de cette paisible ville septentrionale, et en fait son port d'attache. Symbole de la relation hispano-marocaine, Larache représente le dialogue culturel dont s'est imprégné l'artiste durant ses jeunes années, pendant la période qui a suivi l'indépendance. Elle y signe des photographies du vécu qui donnent à chaque élément de la ville septentrionale une esthétique touchante. Ses créations dépeignent la réalité de la deuxième localité la plus importante du protectorat espagnol (1912 – 1956) et une partie de l'histoire récente de l'Espagne connectée à sa tradition multiculturelle. Par ce travail, l'artiste ressuscite pour le présent, le passé et la mémoire d'une société en extinction, s'immergeant dans l'essence de sa pluralité culturelle et religieuse, tentant de préserver un patrimoine culturel toujours ancré et sur ses spécificités urbanistiques menacées. En 2008, Gabriela Grech remporte le Prix de la création artistique de la communauté de Madrid pour ce projet qui démarre son périple dans les six sièges de l'Institut Cervantès au Maroc, avant de jeter l'ancre à la Fondation Tres culturas del Mediterráneo à Séville. L'exposition démarre le 15 septembre à l'Institut Cervantès de Casablanca et se clôture le 12 octobre. A savourer.