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La moitié pleine... du mandat
Publié dans Les ECO le 04 - 11 - 2011


Habitat et urbanisme
C'était l'un des chantiers prioritaires du gouvernement actuel et le bilan dégagé sur le dossier de l'habitat ressort globalement positif malgré les difficultés qui ont marqué sa mise à niveau. Ce secteur a, en effet, connu l'entame de plusieurs chantiers et l'accélération de plusieurs autres sous l'ère de Hejira. Dans ce sens, le programme «Villes sans bidonvilles» est sans nul doute celui qui témoigne le plus des avancées réalisées par le département de l'Habitat. À ce titre, plus d'une quarantaine de villes ont déjà été déclarées sans bidonvilles, ce qui représenterait plus de 50% de la cible. Le résultat en est que la population des bidonvilles est passée de 8% en 2004 à moins de 4% actuellement. Malgré cela, quelques difficultés ont été constatées dans certaines villes telles Casablanca, où le nombre de ménages devant bénéficier du programme n'a pas cessé d'augmenter souvent par opportunisme, faisant en sorte que le programme devant initialement être clôturé en 2011 a dû être prolongé à 2012, voire plus loin. Sur un autre registre, le gouvernement actuel aura le mérite d'avoir pu relancer la machine du logement social, après quelques années de vaches maigres. En effet, ce segment compte jusque-là plus de 140.000 unités programmées, dont la quasi-majorité ont pu effectivement être mises en chantiers. En revanche, au niveau des plans d'aménagement urbain, un retard de plus d'une année a été accusé sur la libération du schéma de la ville de Casablanca, ce qui n'a pas manqué d'entraver la bonne marche du secteur de l'immobilier dans la métropole économique, et qui a bloqué le taux de réalisation de ces schémas à 98% en milieu urbain.
Energie et environnement
Jamais le ministère de l'Energie n'a autant été mis sous le feu des projecteurs qu'après l'annonce du plan solaire marocain. Pourtant, ce n'est pas la seule action concrétisée sous l'égide de Amina Benkhadra, à commencer par le plan de généralisation de l'électrification en milieu rural. Si la méthode de calcul du taux de réalisation est souvent sujette à polémique, il n'en demeure pas moins que le taux officiellement publié, qui se situe aux alentours de 96,7%, laisse apparaître une nette amélioration depuis l'investiture du gouvernement actuel en 2007 (93% au départ). Par ailleurs, dans le cadre de l'optimisation des capacités de production, l'ère du nouveau gouvernement a surtout été marquée par la mise en place du système de l'heure d'été dans un souci de réduction de la consommation énergétique. Par ailleurs, le ministère de l'Energie a également fait du renforcement de l'offre de capacité de production son cheval de bataille. À ce titre, les principales réalisations ont concerné la construction de la centrale thermosolaire de Aïn Beni Mathar et du parc éolien de Tanger. Ceci étant dit, le coup de grâce donné par ce département restera sans nul doute ce contrat, fort en sens, signé avec l'Algérie. Celui-ci concerne en effet l'approvisionnement en gaz en provenance du voisin à destination des centrales de Aïn Beni Mathar et de Tahaddart et ce pour un flux compris entre 640 millions de m3 et 800 millions de m3 sur 10 ans. L'autre galon du gouvernement actuel, quant à ce portefeuille, reste également celui de la mise en selle de la Charte de l'environnement et du balisage de la Stratégie nationale du développement durable.
Pêche et agriculture
Sous impulsion royale, certes, le plan Maroc Vert est certainement l'un des principaux chantiers initiés par le gouvernement actuel. Même si, sur le dossier de la pêche, la moisson du gouvernement ne fût pas aussi riche, sur le voler agricole, néanmoins, une révolution est déjà lancée. Le plan Maroc Vert vise aujourd'hui à donner à l'agriculture marocaine cette vocation exportatrice qui lui manquait. Pour l'heure, difficile de faire un bilan d'étape de la globalité de cette stratégie sectorielle vu que sa concrétisation n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Toutefois, le gouvernement actuel aura eu le mérite d'avoir enclenché la dynamique de l'agrégation dans plusieurs filières, la signature de plusieurs contrats-programmes avec les professionnels, et la réorganisation de l'interprofession mais aussi le renforcement de sa relation avec l'Etat et de sa force de frappe dans une optique d'accès aux marchés internationaux. Autre bon point, celui de la mutation du Fonds de développement agricole. Sur la période 2008-2010, un montant total de 5,3 MMDH a été mobilisé sur ce Fonds, ce qui a permis d'augmenter de 33% le montant annuel des aides. Et comme sans eau, il ne peut y avoir d'agriculture, le Programme national d'économie d'eau et d'irrigation a été mis sur les rails. À ce niveau, on peut d'ores et déjà saluer le lancement des études des projets de reconversion collective des réseaux sur une superficie de près de 127.196 ha dont 14.519 sont déjà finalisés. Pour le secteur de la pêche, le lancement de la stratégie Halieutis est en soi un pas positif, mais qui a besoin d'un souffle long afin de «désherber» un terrain presque vierge jusqu'ici. La réorganisation, le défi de l'hygiène, de la pêche illicite du recours aux filets maillants dérivants... sont autant de volets sur lesquels les actions devront encore être renforcées.
Industrie et nouvelles technologies
Il a été l'un des départements ministériels des plus dynamiques durant le mandat du gouvernement actuel, mais il nécessite en même temps la plus grande mobilisation de l'Executif entrant pour achever les chantiers lancés. Le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies symbolise la vocation sectorielle de la stratégie économique du royaume. Sous la houlette d'Ahmed Réda Chami, le département affiche un bilan plutôt honorable, comme en témoigne l'évolution de l'emploi dans les métiers mondiaux du Maroc. Sous l'impulsion du plan Emergence, c'est une évolution dépassant les 15% par an entre 2009 et 2011 qui est relevée sur le nombre d'employés dans l'automobile, l'offshoring, l'aéronautique et l'électronique. Cela en dit long sur le dynamisme qu'ont connu ces industries, mais aussi sur le potentiel d'une stratégie industrielle globale et globalisée dont l'horizon de réalisation a été placée à 2015. La mise en place de diverses plateformes industrielles, le dynamisme sans précédent de certains secteurs ( notamment l'aéronautique et l'automobile) sont des atouts devant doper l'investissement, tirer vers le haut la croissance économique et donc tasser le chômage. En parallèle, les chantiers entamés pour la mise à niveau des PME s'illustre, entre autres, dans le programme Imtiaz. À ce jour, le département se félicite d'avoir permis aux 300 entreprises soutenues de réduire de 45% les délais de fabrication pour une entreprise textile, d'augmenter de 50% le nombre de transformateurs produits pour une entreprise de fabrication de transformateurs électriques et le renforcement de 31% du nombre de filtres produits par poste pour une entreprise du secteur automobile. Par ailleurs, les résultats obtenus par le plan Rawaj et dans le cadre de la mise à niveau du climat des affaires (www.lesechos.ma) constituent une véritable motivation pour mener à terme les chantiers entamés sous l'ère Chami.
Equipement et transports
Souvent éclipsées par l'attention qui a été portée au nouveau Code de la route, les actions entreprises durant le mandat du gouvernement actuel sur le portefeuille de l'Equipement et du transport ont fait rentrer ce département dans une nouvelle ère. Depuis 2007, en effet, le rythme de réalisation des équipements de base s'est sensiblement accéléré. Pour exemple, il suffit de citer la concrétisation des projets de nouvelles autoroutes qui atteint désormais une moyenne de 160 km par an, soit le double de celle réalisée durant la décennie précédente. Cette accélération a permis la création d'environ 20.000 nouveaux postes d'emploi directs par an pendant la période des travaux, en plus de dizaines de milliers de postes indirects. Parallèlement, il y a eu cette idée de connecter le Nord et l'Oriental avec la mise en place de la rocade méditerranéenne. Ce chantier sera sans nul doute celui qui nécessitera le plus l'engagement du prochain ministre de l'Equipement et du transport, puisqu'il aura un impact direct sur l'activité commerciale dans la région vu qu'il reliera la moitié nord du royaume directement au port de Tanger Med. Aujourd'hui, il est question d'achever la dernière tranche du projet, laquelle concerne 120 km, sur les 550 km prévus, reliant Tetouan à Ljabha, projet inscrit pour rappel pour l'année 2012 dans le calendrier du ministère. S'agissant du secteur des transports, le projet du TGV paraît être comme l'autre priorité que devra assumer la prochaine équipe gouvernementale. Entamé sous le mandat de Karim Ghellab, le chantier sera appelé à être achevé sous le mandat du prochain gouvernement avec notamment la création de 85.000 postes d'emploi sur la période allant jusqu'à 2015. Dans le même registre, le plan de restructuration de la RAM ayant été engagé ces derniers mois, le ministère de tutelle aura pour obligation de mener à bon port cette restructuration avant de décider des actions permettant à la compagnie de se prémunir des travers dans lesquels elle a été empêtrée ces dernières années.
Tourisme
Le tourisme est incontestablement le secteur qui nécessite le plus une action en continuité avec ce qu'a entamé le département de tutelle sous le mandat du gouvernement sortant. Certes, le bilan à ce niveau reste étroitement lié à celui de la Vision 2010 initiée par le gouvernement Jettou. Cependant, l'entame de la nouvelle Vision 2020 constitue le principal fait marquant du secteur avec notamment la mise en place d'un plan d'action visant à corriger les échecs de la première stratégie. En effet, si en termes de nombres de touristes le gouvernement sortant est parvenu à réaliser 95% des objectifs fixés dans le cadre de la Vision 2010, cela ne cache pas l'échec du volet consacré au plan Azur, lequel s'est retrouvé confronté à des difficultés inattendues. Aujourd'hui, la route est tracée, avec notamment la mise en place de projets de relance des stations balnéaires prévues dans ce cadre. Saïdia, Lixus et Taghazout sont désormais en chantier grâce à l'engagement étatique via la mobilisation de la tutelle et de la CDG. Il est donc question de maintenir cet engagement avec un suivi de près de la concrétisation des projets pour éviter de tomber dans les mêmes erreurs. En parallèle, le prochain ministre du Tourisme sera appelé à maintenir la stratégie de communication déclenchée par le gouvernement actuel au vu des résultats positifs qui en ont déjà découlé. Malgré un contexte de crise dans les pays de provenance des touristes, le Maroc est en effet parvenu à maintenir en croissance le nombre d'arrivées grâce justement à un rapprochement de la cible. En prime, le département de tutelle a misé sur la diversification des marchés, et des villes touristiques telles qu'Agadir commence à en récolter les fruits avec la hausse des touristes en provenance de Russie, de Pologne... Il s'agit donc de capitaliser sur les actions entreprises pour promouvoir la destination Maroc dans des marchés qui pourtant étaient inaccessibles par le passé et ce dans le but de doubler le nombre de touristes à l'horizon 2020. Par ailleurs, le lancement par la tutelle d'une entité spécialement dédiée au développement du tourisme culturel est un premier pas dans l'exploitation de nouvelles niches touristiques au Maroc.
Justice, éducation et santé, les dossiers chauds
Ce sont des secteurs sociaux où le bilan est des plus mitigés et qui devront faire preuve d'engagement pour répondre aux carences relevées. Les secteurs de l'éducation, de la santé et de la justice. Sous impulsion royale, ces trois domaines sont appelés à activer leur réforme qui devient de plus en plus urgente. Pour l'éducation, le département de tutelle a axé son intervention sur la réhabilitation des infrastructures de base et la mise à niveau du volet qualitatif. Dans ce sens, il a été question de renforcer le nombre d'établissements d'enseignement supérieur qui est passé de 378 en 2006-2007 à 453 en 2010-2011, soit une augmentation de 19%. En même temps, la tutelle a pu créer 14 établissements d'enseignement supérieur universitaire entre 2006-2007 et 2010-2011. Cela dit, ce nombre reste bien en deçà des besoins du royaume en matière d'infrastructure. Ce n'est donc qu'un premier pas pour un département aussi budgétivore que celui de l'éducation et qui appelle la prochaine équipe gouvernementale à mettre les bouchées doubles pour arriver à un rythme plus élevé d'extension de l'offre en éducation. En parallèle, il est question de capitaliser sur la stratégie ayant permis d'augmenter le nombre d'étudiants nouveaux inscrits dans les filières scientifiques et techniques de 118% en 2010-2011, passant de 8.336 en 2006-2007 à 18.154 en 2010-2011.
À noter également que le pourcentage des étudiants inscrits dans les champs disciplinaires des sciences et techniques a connu une augmentation significative entre 2006-2007 et 2010-2011 par comparaison avec les autres champs disciplinaires, passant ainsi de 38% à 45%. Pour ce qui est de la santé, le bilan ministériel, aussi décrié soit-il, fait pourtant ressortir une augmentation des accouchements en milieu surveillé, qui atteint les 75%, et du taux de l'accouchement par césarienne à 7,5%. De même, le Maroc a enregistré une réduction du taux de mortalité lors des naissances qui est passé de 227 à 132 pour 100.000 naissances entre 2007 et 2011. À souligner par ailleurs l'augmentation des bénéficiaires de prestations de dialyse depuis 2008 de 2.700 personnes, dont 1.500 prises en charge par le biais de l'achat de service. Enfin, le chantier de la justice a connu lors du mandat du gouvernement sortant un plan d'action spécialement dédié à la modernisation de l'administration judiciaire au service du citoyen avec notamment 19 cours d'appel et 21 cours de première instance qui ont été modernisées et l'entame des travaux pour 46 cours de 1re instance et 2 cours d'appel. En outre, mettre la justice au service des citoyens est un autre volet qui a nécessité l'entame d'une stratégie de rapprochement de celle-ci. À ce titre, le prochain gouvernement devra capitaliser sur les quatre textes sur la justice de proximité, préparés par le ministère et approuvés par le parlement en 2011, ainsi que sur la modification de la matière 16 de la loi sur la création des tribunaux commerciaux, pour plus d'efficacité dans les procès commerciaux.


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