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Premier round du dialogue social : Les négociations s'annoncent ardues
Publié dans Les ECO le 25 - 09 - 2017

Les syndicats attendent de pied ferme El Othmani après la réunion préparatoire du dialogue social. Le premier round, qui devrait être entamé le 9 octobre, sera un véritable test pour le chef de gouvernement.
Le prochain round du dialogue social tripartite, qui devrait être entamé dans deux semaines, ne s'annonce pas de tout repos pour l'Exécutif. En témoignent les points soulevés par les chefs de file des quatre syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM et UNTM) lors de la réunion préparatoire tenue pendant la soirée du mercredi 20 septembre avec le chef de gouvernement en présence de deux représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ainsi que des ministres de l'Economie et des finances, de l'Intérieur, du Travail, de la Fonction publique et des Affaires générales. Il s'agissait d'une réunion de cadrage que le chef de gouvernement a souhaité tenir dans un «cadre convivial», dans le salon de sa résidence officielle. Les centrales syndicales, qui sont sur des charbons ardents depuis de longs mois, n'entendent pas lâcher du lest sur un certain nombre de doléances, à commencer par la nécessité de mettre en œuvre les points encore en suspens de l'accord du 26 avril 2011 conclu avec le gouvernement de Abbas El Fassi. La parlementaire de l'UGTM à la Chambre des conseillers, Khadija Zoumi, estime nécessaire de s'attaquer à ce dossier pour régler différentes problématiques concernant lesquelles un accord a été déjà conclu il y a quelques années, comme l'indemnité pour les zones éloignées et difficiles d'accès, qui n'a pas été mise en place en dépit des différentes réunions tenues en la matière, ainsi que la création d'une nouvelle échelle dans la fonction publique. L'unification du SMIG et du SMAG figure aussi parmi les points prioritaires.
Institutionnalisation du dialogue
Les partenaires sociaux plaident pour la rupture avec la méthodologie de l'ancien gouvernement qui s'est contenté de quelques réunions «infructueuses» avec les syndicats, sans pour autant institutionnaliser le dialogue social, ou encore trouver un terrain d'entente pour certaines doléances syndicales. D'ailleurs, le cahier revendicatif demeure le même. Le dialogue social devra être relancé sur fond d'anciennes requêtes. Les syndicalistes réclament, en premier lieu, la tenue du dialogue national avec El Othmani et son équipe dans l'espoir d'accorder leurs violons autour de certains points prioritaires, ce avant de baliser le terrain pour les dialogues sectoriels. El Othmani arrivera-t-il, cette fois-ci, à apaiser les esprits du patronat comme des syndicats? Rien n'est moins sûr, au vu de la complexité des dossiers qui devraient être discutés. L'Exécutif est très attendu sur une question cruciale qui demeure en tête du cahier revendicatif des syndicats: l'augmentation des salaires.
Augmentation des salaires: l'éternelle doléance
Le gouvernement est appelé à faire un effort en la matière et éviter de brandir la carte des équilibres macro-économiques. Rappelons que c'est ce point qui a fait échouer les négociations du dialogue social en avril 2016, chaque partie campant sur ses positions et ne voulant pas faire de concessions. En dépit du scepticisme encore affiché par les partenaires sociaux, on s'attend à ce que l'actuelle équipe gouvernementale se montre plus souple que la précédente sur cette question, bien que Boussaid ait maintenu la gestion du département de l'Economie et des finances. L'argentier du royaume, rappelons-le, brandissait son niet face à la doléance de l'augmentation des salaires. Cette fois-ci, les syndicats -du moins certains d'entre eux- comptent sur le soutien de l'une des composantes du gouvernement pour changer la donne, en l'occurrence le parti de la rose. Le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar n'a pas manqué, lors de son intervention à l'occasion de la présentation du bilan d'étape du gouvernement, de mettre l'accent sur ce point, déplorant le gel des salaires depuis des années: «Le dialogue social n'a pas été à la hauteur des aspirations. Le pouvoir d'achat s'est effrité et les salaires sont gelés depuis plus de cinq ans». En dépit de la faiblesse de son poids numérique au sein du gouvernement et du Parlement, le parti de Lachgar pourra-t-il convaincre ses alliés d'augmenter les salaires? Le défi est de taille pour les socialistes, surtout que le chef du département de la Fonction publique relève de l'USFP.
Les législations de discorde
Sur le plan législatif, le bras de fer s'annonce serré sur plusieurs textes. Les patrons des syndicats ont insisté, lors de la réunion préparatoire avec El Othmani, sur le projet de loi organique sur la grève soumis par le précédent gouvernement au Parlement sans concertations préalables. L'examen de ce texte n'a pas encore été entamé à la Chambre des représentants en raison de la complexité du dossier qui risque de faire des étincelles au sein de l'institution législative. Le texte est jugé très restrictif par les syndicats qui estiment que le projet vide le droit de grève de sa substance par ses multiples limitations. Contrairement aux syndicats, le patronat ne cesse d'appeler à accélérer la cadence pour réglementer le recours à la grève. Il s'agit d'un texte urgent pour la CGEM, au même titre que la réforme du Code du travail. Un autre dossier qui suscitera des débats animés lors du prochain round du dialogue social. Les partenaires sociaux plaident plutôt pour l'application des différentes dispositions du Code de travail avant de débattre de la nécessité de sa réforme. Pour Abdelkader Zair, secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), 90% des dispositions du Code de travail ne sont pas appliquées. «Le patronat réclame de la souplesse alors que la situation actuelle est déjà en leur faveur car le code n'est appliqué qu'à hauteur de 10%», affirme-t-il dans une déclaration aux Inspirations Eco. Une nouvelle bataille pointe ainsi à l'horizon dans le cadre du dialogue tripartite. La réforme du Code de travail est, visiblement, une ligne rouge pour les partenaires sociaux qui aiguisent déjà leurs armes afin de défendre leur point de vue, critiquant vertement l'appel à la flexibilité du travail qui risque de fragiliser la situation des salariés. De leur côté, les entreprises brandissent la récente recommandation de la Banque mondiale qui plaide pour la révision du Code de travail. Pour sa part, le gouvernement veut mettre en œuvre la réforme et rapprocher les points de vue des syndicats et du patronat en vue d'encourager l'emploi.
L'épineux dossier de la retraite
Le prochain round du dialogue social devra aussi être marqué par une discussion houleuse sur le dossier des retraites. Bien que la réforme paramétrique - adoptée au forceps au sein de l'institution législative- ait été actée, la pilule reste encore difficile à avaler pour les syndicats. Les centrales syndicales, notamment l'UMT et la CDT, entendent soulever une nouvelle fois ce dossier, voire plaider pour le gel de la réforme paramétrique en guise de concrétisation de la commission d'enquête parlementaire de la Chambre des conseillers sur la Caisse marocaine des retraites. Une proposition de loi sur le gel de la réforme paramétrique a déjà été élaborée par certains groupes de l'opposition à la chambre haute, notamment ceux relevant des syndicats. L'Exécutif, lui, ne semble pas prêt à battre en retraite. Au contraire, le gouvernement défend bec et ongles la réforme paramétrique déjà mise en place. El Othmani a déjà souligné la nécessité d'approfondir les discussions autour des recommandations de la commission nationale afin de mettre en œuvre la réforme globale des systèmes de retraite. Par ailleurs, le projet de loi régissant les syndicats risque aussi de faire des remous. L'ancien gouvernement n'était pas parvenu à convaincre les centrales syndicales des dispositions de ce texte. El Othmani et le ministre du Travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim, sont appelés à trouver un terrain d'entente avec les syndicats autour de ce projet qui prévoit les mêmes modalités que la loi sur les partis politiques. Mais apparemment, l'examen de ce dossier ne figure pas parmi les priorités du premier round du dialogue social.


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