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Une visite de cœur !
Publié dans Les ECO le 10 - 02 - 2012

Aujourd'hui, vendredi, s'achève la visite officielle, au Maroc, du nouveau Président tunisien Moncef Marzouki. L'ancien opposant acharné de Ben Ali l'avait entamée mercredi dernier par une série de rencontres avec les officiels marocains. Marzouki a ainsi été reçu hier par le roi Mohammed VI. «Tout comme mon père a été reçu par feu Mohammed V», se plaît-il à rappeler. Il faut dire que le nouveau Président tunisien ne vient pas en terre étrangère, loin s'en faut puisqu'il a décroché son baccalauréat à Tanger, et a passé beaucoup d'années au Maroc (voir encadré). Sa visite au Maroc est la première en sa qualité de chef d'Etat. Une première qu'il veut inscrire sous le signe de «la remise sur les rails de l'Union du Maghreb arabe».
La nécessité UMA
«Nous souhaitons qu'un sommet maghrébin soit tenu cette année, et nous voulons mettre en œuvre les cinq libertés pour les maghrébins, à savoir le droit de s'établir dans n'importe quel pays du Maghreb, le droit du travail, le droit à l'investissement, le droit de la propriété et le droit de participation aux élections municipales», a-t-il ainsi plaidé vendredi devant les membres de la communauté tunisienne établie au Maroc, avant de reprendre : «Si on parvient à les mettre en œuvre cette année, l'Union du Maghreb arabe sera déjà sur les rails». Pour ce faire, Marzouki sait qu'il peut compter sur le soutien indéfectible du Maroc. Ainsi, a-t-il déclaré avoir perçu chez le roi Mohammed VI une volonté claire de redynamiser l'Union du Maghreb arabe, et de la réédifier sur de nouvelles bases. Aujourd'hui, le consensus autour de la nécessité de l'UMA est fait et s'il fallait des arguments pour l'étayer, Marzouki choisit de sensibiliser via l'incidence économique que cela aurait sur les pays de l'espace maghrébin. «Les peuples maghrébins ont chèrement payé le non-Maghreb à tous les niveaux, avec comme conséquences la perte de près de 2% du PIB, à cause du blocage de l'intégration, ce qui leur a fait endurer des années de sous-développement, d'impuissance et de pauvreté», a-t-il expliqué. Porté par l'aura de la révolution du jasmin, le Président tunisien entend jouer le rôle de dynamo de la construction maghrébine. Il se prend même à espérer et à se projeter vers des lendemains meilleurs si les difficultés étaient aplanies : «À ce moment-là, nous pourrons penser à mettre en place un Parlement maghrébin, où tous les citoyens du Maghreb élisent dans la même journée un Parlement avec des attributions maghrébines, et ce dans le cadre d'une union où chaque pays garde son indépendance et sa souveraineté, à l'instar de l'Union européenne». Les espoirs de Marzouki sont partagés par ces vis-à-vis marocains.
Les Marocains conquis
Ainsi, dans une déclaration au terme de l'audience que lui a accordée, mercredi à Rabat, le Président Marzouki, le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a souligné «la volonté commune des deux pays de réaliser l'unité maghrébine escomptée et ceci, à travers notamment l'ouverture des frontières et la réactivation de la coopération dans différents domaines, comme c'est le cas pour plusieurs blocs régionaux qui ont réussi l'intégration en dépit de nombreux points de discorde». Même son de cloche du côté du président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, qui a mis l'accent sur «le besoin de mettre à profit le climat actuel pour impulser l'action maghrébine et jeter les bases d'une nouvelle approche des relations entre parlementaires marocains et tunisiens, et au sein de l'instance consultative maghrébine». Cette visite est donc à tous points de vue historique, reste à en concrétiser les messages dans la réalité. Il y a encore beaucoup à faire pour que les autres pays du Maghreb s'engagent dans le même sens. Le Président Marzouki ne manquera pas de peser de tous ses arguments pour convaincre les autres membres de l'UMA.
Tournée maghrébine
D'ailleurs, la visite qu'il a entamée au Maroc n'est que la première étape d'une tournée qui l'emmènera à Nouakchott puis à Alger. En attendant, l'accent doit aussi être mis sur les relations bilatérales entre le Maroc et la Tunisie. Deux pays concurrents, mais qui peuvent aussi être complémentaires. La révolution tunisienne et les réformes marocaines ont, en tout cas, eu pour effet d'installer un nouveau climat de coopération. Les officiels tunisiens n'ont d'ailleurs pas caché leur volonté de s'inspirer du modèle marocain, que ce soit en matière économique ou politique. Sur le premier volet le benchmark est d'ores et déjà entamé notamment avec la création d'une caisse de dépôt tunisienne à l'image de la CDG marocaine. Quant au second volet, des officiels tunisiens ont affiché leur volonté de s'inspirer du processus d'alternance engagé, il y a plus de dix ans par le Maroc. Gageons que cette visite du Président Marzouki ouvre une ère fructueuse dans les relations de coopérations bilatérales et maghrébines.
Marzouki, le marocain...
«Le Maroc n'est pas mon second pays, c'est mon premier pays bis». Moncef Marzouki joue avec les mots pour ne pas reproduire un langage diplomatique convenu. Lui, qui est arrivé pour la première fois au Maroc à l'âge de 15 ans, n'en a pas besoin. En effet, à l'indépendance, sa famille quitte la Tunisie pour le Maroc.
Son père, opposant de Bourguiba, s'est réfugié dans le royaume. Il y fondera une nouvelle famille, d'un second mariage, et y passera ses 30 dernières années. «La moitié de ma famille est au Maroc», clame celui qui devrait clore aujourd'hui son séjour marocain par une visite de la tombe de son père sise à Marrakech.
Cette première visite au Maroc en tant que chef d'Etat est donc aussi chargée pour l'homme. Beaucoup de souvenirs pour Marzouki qui n'oublie pas avoir obtenu son baccalauréat, en 1964, au Lycée Regnault à Tanger. Il reviendra au Maroc quelques années plus tard après des études en France et avant son retour en Tunisie.
Toutefois, devenu lui-même opposant acharné de Ben Ali, tout comme son père en fût un pour Bourguiba, il sera une nouvelle fois forcé à l'exil en 2000. Aussi, la dernière décennie, il l'a essentiellement passée entre la France et le Maroc. Alors c'est peut dire que de qualifier Marzouki de marocain.


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