Désormais les commissionnaires de transport peuvent effectuer librement des transferts à destination de l'étranger. En effet, selon la dernière circulaire de l'Office des changes, les commissionnaires, dans la lignée des opérateurs habilités à effectuer librement les transferts à destination de l'étranger, peuvent transiter par les banques qui, sans se référer à l'OC, procèdent au transfert. Toutefois, afin de bénéficier de cet avantage, les commissionnaires doivent s'identifier et s'immatriculer auprès de l'OC. Pour ce faire, ce dernier leur accorde un délai de deux mois, à compter de la date de publication de ladite circulaire. La circulaire vise à contribuer au développement des activités de logistique entre le Maroc et l'étranger, elle précise les modalités et les conditions pour effectuer lesdits transferts en distinguant entre transfert pour prestations ponctuelles et prestations permanentes. Pour la première catégorie, les banques transfèrent les montants des factures établies par le prestataire étranger, dit correspondant étranger dans le jargon du métier, sur présentation de pièces justificatives. À l'inverse, les prestations ponctuelles facturées par le commissionnaire marocain sont réglées par rapatriement de devises, dans un délai maximum d'un mois, à partir de la date d'exigibilité du paiement. À défaut, le règlement s'effectue par prélèvement sur le montant du fret encaissé au Maroc pour le compte du client étranger. Pour les prestations permanentes, le commissionnaire tient dans un livre comptable un compte pour chaque correspondant étranger, sur lequel l'ensemble des opérations est enregistré. Les modalités de transfert ou de rapatriement sont expliquées, dans la circulaire, selon la situation nette des comptes. Ainsi, dans le cas d'une situation débitrice, c'est-à-dire en faveur du commissionnaire résident, l'Office des changes accorde un délai maximum de trois mois pour rapatrier les devises. Quand la situation est créditrice, c'est-à-dire en faveur du correspondant étranger, la banque du commissionnaire procède au transfert d'argent. À la fin de chaque exercice comptable, les commissionnaires de transport doivent communiquer une copie des comptes qu'ils tiennent aux noms de leurs correspondants étrangers accompagnés de toutes les pièces justificatives. Un métier exigeant Il est à noter que l'activité de commissionnaire de transport international de marchandises, dit aussi «Freight forwarder», consiste à organiser, pour le compte des importateurs et exportateurs, des opérations de transport international de marchandises au départ ou à destination du Maroc et à leur offrir des cotations à ce titre. Pour ce faire, explique un communiqué de l'OC, le commissionnaire de transport fait appel à des correspondants étrangers qui assurent, pour son compte, les prestations nécessaires pour l'acheminement des marchandises à destination. Il gère ainsi pour le compte de l'importateur et de l'exportateur toute la logistique requise pour l'acheminement des marchandises et leur épargne et par là tous les problèmes et contraintes liés à l'acheminement des marchandises, au choix du mode de transport, etc. Grâce à son réseau de correspondants étrangers et à la mutualisation des flux, le commissionnaire de transport international de marchandises propose généralement des prix plus compétitifs réduisant ainsi les coûts de transport pour l'opérateur économique et les transferts de devises au titre de ces prestations.