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Afrique, tout reste à faire...
Publié dans Les ECO le 09 - 04 - 2012

Si proche... mais si loin à la fois. Le Maroc a encore beaucoup d'efforts à faire dans ses interactions commerciales et économiques avec les pays du reste du continent, en dépit de l'existence d'un énorme potentiel d'échanges. C'est en substance ce qui ressort de la dernière étude de la Division des études et prévisions financières (DEPF) du ministère des Finances - deuxième du genre depuis 2010, au lancement de Maroc Export Plus - rendue publique vendredi. Ce rapport rejoint également un contexte marqué par les préparatifs à la sixième opération de marketing de l'offre marocaine, menée par Maroc Export, dans trois économies d'Afrique subsaharienne. Le message envoyé par la DEPF semble quelque peu demander un peu plus d'agressivité marketing à l'offre exportable marocaine vers ses partenaires du sud du Sahara. L'objectivité des données de la division ministérielle est très significative. En tout, une décennie, la part de marché du royaume dans l'économie subsaharienne n'a progressé que de 0,14% en 2000, à 0,26% en 2010. Le résultat en est un poids commercial qui demeure encore faible dans cette région. «La percée marocaine n'a pas permis d'améliorer sensiblement sa part de marché, en comparaison avec certains pays concurrents, aussi bien étrangers qu'africains», relève-t-on dans le document de la DEPF. Pour en arriver à ce constat de «faiblesse», la structure relève plusieurs facteurs bloquants. Ces derniers sont divers, allant de l'institutionnel à l'économique, en passant par la logistique. Dans le détail, pour le premier aspect, la DEPF pointe un doigt accusateur sur un «cadre institutionnel facilitant les échanges commerciaux entre le Maroc et certains pays africains, relativement incomplet». La structure donne l'exemple des pays d'Afrique Australe comme l'Afrique du Sud, qui est le pays le plus important d'Afrique en matière de commerce et d'investissement. D'autres obstacles relèvent même de la nature du cadre réglementaire et institutionnel qui lie le Maroc et certains pays de l'intérieur du continent. «En effet, certains accords sont signés sans application effective, ou encore limités à quelques listes de produits», argumente-t-on dans le texte de l'étude. L'institutionnel est certes important, mais pas assez en tout cas pour occulter la nécessité de disposer de passerelles.
Logistique
La logistique est en effet le deuxième bât qui blesse. La DEPF fait état d'une faible connexion terrestre ou maritime entre le royaume et ses partenaires subsahariens. Cela a pour conséquence de poser un lourd problème de «coûts supplémentaires et de délais de livraison». À cela s'ajoute aussi le manque de diversification de la production et de l'offre exportable marketée par le Maroc sur ces marchés. Cela est doublé de ce que la DEPF appelle une «absence de complémentarité entre les profils de production». Autrement dit, les pays africains produisent et exportent généralement des produits similaires de base agricole et miniére et importent essentiellement des produits manufacturés. Ce schéma n'a guère évolué , malgré les efforts investis dans ce sens.
Financements et garanties
L'autre grand handicap au développement des relations commerciales entre le Maroc et les économies subsahariennes est d'ordre financier. Il est de fait lié au «manque de financement du commerce extérieur», ainsi qu'à l'absence -ou à la faiblesse- des services et produits des systèmes d'assurance à l'exportation dans la plupart des pays africains subsahariens. Le DEPF explique cette donne par «l'incertitude, l'instabilité et les grands risques caractérisant certains de ces pays». Cette opinion n'aide pas à dépasser l'appréhension des investisseurs et opérateurs économiques marocains relative à ces marchés. De plus, au-delà du déficit du secteur logistique constaté un peu plus haut, la DPEF met également l'accent sur «des réglementations douanières contraignantes» entre le Maroc et ces marchés. «De fait, ces contraintes sont caractérisées par leur faible transparence et leurs procédures à la fois nombreuses, lentes et coûteuses». Autant de boulets que l'offre marocaine devra encore traîner pendant bien longtemps, avant de pouvoir se faire une place au soleil subsaharien.
Trop de concentration...freine l'import
La concentration géographique et sectorielle pèse lourd sur les ambitions de diversification de marchés, notamment sur le segment des importations. Selon la DEPF, sur le plan géographique, l'Afrique du Sud, à elle seule, a contribué à plus de la moitié des importations marocaines (51,8%) provenant de l'intérieur du continent, soit quelque 1,1 milliard dirhams. en 2010. Les «houilles non agglomérées» représentent plus des 3⁄4 des achats du Maroc provenant de ce pays. Elles sont suivies par «les voitures industrielles» (7%). Le reste des importations du royaume est concentré sur les pays de la région de l'ouest, parmi lesquels on retrouve le Gabon avec 7,8% des importations totales du Maroc, le Nigéria (7,3%) et la Côte d'Ivoire (4,6%). L'étude de la DEPF souligne par ailleurs, qu'«un seul produit représente parfois l'essentiel des importations du Maroc provenant d'un pays subsaharien». C'est le cas par exemple du gaz de pétrole qui en 2009 représentait environ 99% des importations du Maroc en provenance de la Guinée équatoriale. Globalement, les importations marocaines provenant d'économies subsahariennes sont constituées dans leur majorité de produits de base (87%). Les combustibles représentent 61% de ce total, suivis des produits alimentaires (14%) et des produits manufacturés (13%). Par principaux produits, on remarque la domination des «combustibles minéraux et huiles minérales» qui représentent plus de la moitié des importations globales.


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