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Les échanges commerciaux du Maroc avec les pays d'Afrique subsaharienne
Stimuler les performances pour faire face à la concurrence
Publié dans L'opinion le 11 - 04 - 2012

L'Afrique subsaharienne, c'est un marché de 800 millions de consommateurs dont le Maroc ne détient qu'une faible part de l'ordre de 0,26%. Les champions du continent des échanges intra-zone, ce sont l'Afrique du sud, qui accapare 4,2% des parts du marché d'Afrique subsaharienne, et le Nigéria, 2,8%. Quand aux partenaires commerciaux extérieurs de cette région, la Chine a fini par détrôner la France en tête du classement, pour représenter actuellement 15% des importations de l'Afrique subsaharienne. En dix ans, la Chine a multiplié ses exportations vers cette partie de l'Afrique par douze, pour atteindre le chiffre de 44,2 milliards de Dollars en 2010. Alors que les parts de marché des pays de l'Union Européenne, des Etats-Unis et du Japon sont en baisse. C'est dire que la concurrence est de plus en plus significative pour la conquête de part de marchés de cette partie du continent noir, qui a su résister aux effets de la crise économique et financière qui a secoué le monde et dont le potentiel de croissance suscite l'intérêt aussi bien des pays industrialisés que des économies émergentes.
Pour le Maroc, qui a profité pendant des siècles de son rôle d'intermédiaire entre l'Afrique subsaharienne et l'Europe avant que les capacités de navigation maritime de cette dernière ne lui permettent de court-circuiter le commerce transsaharien, l'ouverture sur les marchés du sud du Sahara relève bien plus que de la diversification des débouchés. C'est l'avenir même du pays et de son développement économique à moyen et long terme.
Sur un volume global des échanges commerciaux de 11,7 milliards de Dirhams en 2010, le Maroc a importé pour 4,5 milliards de Dirhams des pays d'Afrique subsaharienne et exporté pour 7,2 milliards de Dirhams, ce qui lui a permis de dégager excédent de 2,7 milliards de Dirhams, soit un taux de couverture des importations par les exportations de 160%. S'il est vrai que le volume des échanges commerciaux avec cette partie du continent a été multiplié par trois au cours de la dernière décennie, ces échanges ne représentent que 2,6% du commerce extérieur du Royaume et il reste beaucoup à faire en terme de consolidation des parts de marchés acquises, d'élargissement des débouchés et d'adaptation de l'offre marocaine à la demande subsaharienne, estime la Direction des études et des prévisions financières du Ministère des finances dans un rapport intitulé «Performance commerciale du Maroc sur le marché de l'Afrique subsaharienne».
« Compte tenu de la situation géopolitique particulière de l'Afrique du Nord, située au carrefour de l'Afrique, de l'Europe et de l'Asie occidentale, la sous-région est appelée à jouer un rôle important dans le processus de transformation et de diversification économique à l'échelle du continent en vue d'accroître les investissements directs étrangers, et en faire un véritable pôle de croissance », soulignent les auteurs du rapport.
Les importations du Maroc d'Afrique subsaharienne ne représentent que 1,5% du total de ses achats à l'étranger. Il s'agit essentiellement de produits de base, combustibles minéraux et produits alimentaires. Les produits manufacturés constituent à peine 13% de ces importations. Et c'est l'Afrique du sud qui est de loin le premier fournisseur du Maroc dans cette région, avec 51% des importations en provenance d'Afrique subsaharienne, suivie par les pays d'Afrique de l'Ouest, le Gabon, 7,8%, le Nigéria, 7,3% et la Côte d'Ivoire, 4,6%. Les exportations du Maroc à destination des pays d'Afrique subsaharienne constituent, par contre, 4,9% de ses ventes à l'étranger. Ce sont le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale et le Nigéria qui absorbent 41% des exportations marocaines. Globalement, l'Afrique occidentale représente 60% des ventes du Maroc en Afrique subsaharienne, l'Afrique centrale 28%, l'Afrique de l'est 5,3% et l'Afrique australe 2,8%.
Dans le chapitre traitant des facteurs à l'origine de la faiblesse des échanges commerciaux Maroc-Afrique subsaharienne, les auteurs du rapport précisent : « Cette faiblesse des échanges peut être attribuée à plusieurs facteurs qui relèvent principalement des structures économiques, de la faiblesse des infrastructures et des marchés financiers, des mécanismes de financement ainsi que de la non application des protocoles commerciaux ». Il est indiqué, en effet, que certains accords commerciaux signés avec quelques pays africains n'ont jamais été appliqués, ou qu'ils ne portent que sur quelques listes de produits. Mais il y a également l'handicap du manque de liaisons de transport maritime et terrestre entre le Maroc et les pays subsahariens, sachant par ailleurs que l'Afrique a les coûts de transport les plus élevés du monde. Le manque de financement du commerce extérieur, l'absence ou la faiblesse des produits des systèmes d'assurance à l'exportation dans la plupart de ces pays, ainsi que les « réglementations douanières contraignantes », avec des « procédures nombreuses, lentes, coûteuses » et non transparentes sont pointées du doigt par les auteurs du rapport.
Afin de stimuler ses échanges commerciaux avec les pays d'Afrique subsaharienne, le Maroc a non seulement annulé la dette des pays africains les moins avancés à son égard, mais également ouvert son marché à leurs produits d'exportation. Des relations de coopération ont été noués avec une quarantaine de pays africains, avec lesquels 480 accords, conventions et protocoles ont été signés. Par ailleurs, le Maroc a relevé le seuil du montant transférable en devises au titre des investissements à l'étranger à 100 millions de Dirhams pour l'Afrique alors que le plafond est de 50 millions de Dirhams pour le reste du monde. Par ailleurs, « un fond de 200 millions de Dirhams a été créé afin de renforcer la présence des opérateurs privés marocains sur le marché africain ».
Les auteurs du rapport conseillent, d'autre part, de cibler des partenaires commerciaux prioritaires en fonction des potentialités de leurs marchés, d'améliorer le cadre juridique et réglementaire des accords de commerce et d'investissements conclus avec les pays de cette région, d'adapter l'offre marocaine aux spécificités de ces pays et de coordonner les stratégies d'action des pouvoirs publics avec les opérateurs privés, entre autres mesures à adopter pour accroître les parts de marchés du Maroc en Afrique subsaharienne.


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