La Chambre des représentants adopte à la majorité le PLF 2026    Le gouvernement détaille l'avancement de l'aide directe aux éleveurs et fait face à des interrogations persistantes    Le Maroc a joué un rôle central dans la régulation des flux migratoires vers l'Europe et dans la coopération pour les retours effectifs alors que l'Algérie reste le «principal point de départ» vers les Baléares, dévoile un rapport officiel de Bruxelles    Défense : le Maroc investit dans l'industrie et la cybersécurité    Renforcement de l'effet transformatif des lois : le SGG réaffirme la primauté de la qualité du droit    COP30 : le Maroc affirme sa diplomatie climatique    Conseil d'association Maroc-UK : le partenariat global renforcé à Londres    L'ONMT attire le congrès annuel des agents de voyage néerlandais au Maroc    Visa pour le Royaume-Uni : un service Premium lancé à Casablanca par la BritCham et UKVI    Finance : l'éveil de l'épargne    Investissements : Le soutien aux TPME désormais opérationnel    Tan-Tan: L'ONEE renforce et sécurise l'alimentation en eau potable    Marché obligataire: Tendance baissière des taux    Non, le Shin Bet israélien n'a pas exprimé «des réserves sécuritaires» sur la reprise des vols avec le Maroc    En Espagne, le Maroc participe à l'exercice aéronautique international «Cernia 2025» aux Baléares    Pascal Bruckner : «Dans les négociations sur le Sahara, l'Algérie a été désavouée aux Nations unies même par les Russes et les Chinois, et Boualem Sansal a survécu grâce à la supériorité de l'esprit»    La sécurité sociale espagnole augmente son effectif étranger à 3,1 millions et dénombre 365 089 Marocains, première communauté cotisante    Forum international sur le socialisme à la chinoise : regards croisés sur les changements inédits    Entre abstention chinoise et ouverture algérienne, nouvelle phase diplomatique pour le dossier du Sahara    Attentat d'Islamabad: le Pakistan arrête quatre suspects, accuse l'Afghanistan    Financement libyen : Sarkozy sera rejugé en appel au printemps 2026    Info en images. La CAF lance ce samedi la phase finale de vente des billets    Mondial U17: « La haute intensité dans le jeu est la clé pour s'imposer face aux Etats-Unis »    Maroc–Mozambique : Un premier test pour les Lions de l'Atlas avant la CAN 2025    Espagne : démantèlement d'un réseau international de trafic de mineurs utilisant une "base logistique" au Maroc    Entrepreneuriat sportif: GIZ Maroc et Tibu Africa lancent le programme « Diaspora Sport Impact »    Le Grand Stade de Tanger, une infrastructure sportive conforme aux normes FIFA 2030    Les Lions de l'Atlas prêts à rugir : répétition à Tanger avant la CAN 2025 !    Au Maroc, une activité foisonnante de collecte météoritique qui oriente les trajectoires professionnelles rurales et accroît l'intérêt des chercheurs pour les fragments lunaires et martiens    Le temps qu'il fera ce vendredi 14 novembre 2025    Les températures attendues ce vendredi 14 novembre 2025    Journée mondiale du diabète: le MSPS organise une série d'activités de sensibilisation étalée sur 1 mois    Le Maroc parmi les 10 destinations touristiques "incontournables" pour 2026    Heavent Paris Awards : Moga Fest consacré Meilleur festival international    FIFM: la liste des personnalités qui participeront au programme « Conversations »    Que signifie le vivre-ensemble à l'ère de l'intelligence artificielle ?    Le directeur du renseignement français : « Le Maroc est un partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme »..    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    L'Indice du crime organisé place le Maroc au 79e rang mondial    Espagne : Pedro Sanchez esquive les questions sur le Sahara à la Chambre des représentants    Reprise des vols directs entre le Maroc et Israël    Rabat: Signature d'une convention de partenariat entre le Centre Mohammed VI de la recherche et de l'innovation et la Société marocaine de génétique médicale    Tangier Mobility launches Stadium Access portal for Grand Tangier Stadium events    Acceso Estadio, la información en tiempo real sobre la entrada al Gran Estadio de Tánger    Marrakech Film Festival 2025 : Conversations with Bong Joon Ho, Guillermo del Toro, And more    Maroc : Volubilis renseigne sur la transition de l'ère maurétano-romaine à l'islam    JSI Riyad 25: La nageuse El Barodi offre la première médiale d'or au Maroc    Les découvertes archéologiques au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre l'Histoire humaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dialogue social. Syndicats et gouvernement à couteaux tirés
Publié dans Les ECO le 18 - 02 - 2020

Les priorités du gouvernement ne sont pas celles des syndicats. Le gouvernement aspire à faire passer le projet de loi organique sur le droit de grève ainsi que la réforme du Code du travail. Les partenaires sociaux, eux, attendent au moins une baisse de l'IR et la déduction des frais de scolarité des impôts.
Les syndicats ne se font pas d'illusions : aucune nouvelle avancée d'ordre matériel ne sera actée durant le reste du mandat gouvernemental. Mais les partenaires sociaux ne comptent pas lâcher du lest. Ils maintiennent en effet tous les points de leur cahier revendicatif, à commencer par la baisse de l'impôt sur le revenu et la déduction des frais de scolarité des enfants de l'IR. Du côté du gouvernement, la priorité porte plutôt sur les négociations sur les législations de travail, après l'effort financier qui a été déployé dans le cadre de l'accord de 2019 qui nécessite une enveloppe de 14, 25 MMDH. On s'attend, ainsi, à ce que le round du dialogue social de 2020 soit marqué par des discussions animées sur les textes litigeux Et à leur tête, le projet de loi organique sur le droit de grève qui a été transféré par le gouvernement de Benkirane au parlement en octobre 2016. L'examen de ce texte n'a jamais été programmé au sein de la chambre basse en raison des réticences des centrales syndicales.
Mission difficile
Les partenaires sociaux appellent le gouvernement à formuler un nouveau texte sur la base de concertations tripartites. Il est difficile de convaincre les syndicats de négocier l'amendement du projet de loi organique. Les centrales prônent toujours son retrait du parlement en vue d'élaborer un nouveau texte qui assure l'équilibre entre le droit de grève et la garantie de la liberté du travail.
À cet égard, le gouvernement est appelé à se conformer aux principes de l'OIT et aux normes internationales fondamentales (conventions 87 et 98). Le gouvernement ne compte visiblement pas fléchir face au bras de fer des syndicats qui rejettent du fond en comble ce texte trop controversé depuis son adoption par le précédent gouvernement. La mission de l'Exécutif s'annonce compliquée car les syndicats sont unanimes sur ce dossier, ce qui n'est pas le cas sur les autres dossiers revendicatifs. Les partenaires sociaux plaident pour la mise en place des préalables comme l'application du code de travail et l'assainissement du climat social avant de discuter le projet de loi organique sur la grève. Les syndicats ont toujours plaidé pour la résolution des causes qui déclenchent les appels à la grève et à leur tête le non-respect des dispositions du code de travail.
En outre, les partenaires sociaux critiquent vertement les ponctions sur les salaires des grévistes avant même de conclure un accord entre les différentes parties concernées.
Confrontation musclée
Un autre dossier risque d'attiser les tensions dans le cadre du dialogue social tripartite : le projet de loi sur les syndicats dont une mouture a été envoyée aux centrales syndicales après des années de tergiversations. On s'attend à une confrontation musclée entre l'exécutif et les partenaires sociaux sur ce dossier. Il faut dire que certains syndicats, notamment l'UMT, se sont toujours prononcés contre l'adoption d'une loi réglementant l'échiquier syndical estimant, d'une part, que l'action syndicale est déjà régie par le code du travail et le dahir de 1957 et, d'autre part, qu'il faut en premier lieu assainir le climat social avant de mettre en place un nouveau texte. Des arguments qui ne sont pas partagés par l'exécutif qui fait prévaloir la nécessité d'implémenter les dispositions de la loi fondamentale. L'article 8 de la constitution stipule en effet que la loi détermine les règles relatives notamment à la constitution des organisations syndicales, aux activités et aux critères d'octroi du soutien financier de l'Etat, ainsi qu'aux modalités de contrôle de leur financement. Visiblement, le gouvernement ne compte pas, cette fois-ci, lâcher prise face aux réticences syndicales. L'urgence de l'adoption de cette loi pour réglementer l'échiquier syndical s'impose afin d'instaurer la démocratie interne, favoriser le renouvellement de l'élite et garantir la transparence financière.
Engagement gouvernemental
Par ailleurs, le dossier le plus compliqué est celui de la réforme du code du travail. C'est un engagement de Saâd Dine Othmani dans la déclaration gouvernementale. Réussira-t-il à honorer cette promesse qui est très attendue par le patronat ? Rien n'est moins sûr au vu de l'opposition des syndicats. Le bras de fer s'annonce serré sur ce dossier épineux. Rappelons que ce point était inscrit à l'ordre du jour du précédent round du dialogue social, mais n'a pas encore été discuté avec le patronat et les centrales syndicales. Le gouvernement s'est engagé à travers l'accord conclu avec les partenaires sociaux et économiques en 2019 à ouvrir les discussions sur ce chantier ainsi que sur la publication du décret relatif aux contrats de travail à durée déterminée et la révision des conditions applicables aux contrats de travail temporaire.
Législation : les revendications des syndicats
Le gouvernement est appelé à régler quelques questions d'ordre juridique avant de mettre sur les rails de nouveaux textes controversés. À titre d'exemple, la ratification de la convention internationale 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical est considérée par les syndicats comme l'un des préalables essentiels à l'adoption du projet de la loi organique sur le droit de grève ainsi qu'à la réforme du Code du Travail. Le royaume n'a pas encore franchi ce pas en raison des dispositions constitutionnelles. Outre la ratification de cette convention qui fait partie du cahier revendicatif des syndicats depuis des années, l'abrogation de l'article 288 du code pénal fait également partie des doléances syndicales. Cet article est jugé trop restrictif au droit de grève car il comporte des peines d'emprisonnement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.