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Les banques marocaines cartonnent en Afrique
Publié dans Les ECO le 11 - 10 - 2012

Plus que jamais, l'Afrique passe de l'essor à l'effort. Les espoirs d'une reprise rapide ont été douchés par les crises politiques et désormais, par le ralentissement économique mondial. C'est en substance ce qui ressort du dernier classement des banques africaines (Jeune Afrique – Spécial finance 2012). Les cinq premiers rangs du classement 2012 sont sans surprise occupés par les banques d'Afrique du Sud, suivies dans le top 10 par l'Egypte, le Maroc et l'Algérie. Les 13 banques sud-africaines classées s'approprient près de la moitié du total du bilan des 200 premiers établissements ! Soit 675 milliards de dollars sur les 1.368 milliards. L'Egypte (170 milliards de dollars) et le Maroc (120 milliards) arrivent loin derrière. Ce dernier, connu depuis longtemps pour ses ambitions africaines, continue de consolider ses positions, y compris en développant des plateformes d'appui en Europe. Entre Attijariwafa Bank, BMCE Bank et désormais la Banque Populaire, c'est une compétition de conquête tous azimuts qui s'opère dans le secteur bancaire, mais également dans l'assurance et les télécoms.
Le premier groupe bancaire du pays, Attijariwafa Bank garde sa septième place au classement avec un total bilan en 2011 qui titille les 40 milliards de dollars. Ce groupe consacre près du quart de ses fonds propres consolidés à son développement sur le continent, investissant dans une dizaine de pays avec l'objectif d'une omniprésence dans l'ouest africain au cours des années à venir, mais encore, la filiale de SNI ambitionne de couvrir 16 à 20 pays subsahariens d'ici 2015. Au-delà de l'Afrique de l'Ouest et centrale, où il détient des intérêts (il a également une filiale en Tunisie), l'opérateur n'exclut pas aujourd'hui de s'attaquer au marché anglophone. Pour ces implantations, le groupe privilégie la prise de participation majoritaire dans les entités ciblées. Ce mode opératoire permet non seulement d'avoir le pilotage de la filiale, mais surtout de maîtriser le facteur risque qui peut être important selon les pays où il s'implante. À fin 2011, les filiales subsahariennes ont généré le quart du PNB du groupe. L'objectif affiché est de relever cette contribution à 1/3 des revenus du groupe à l'horizon 2015, et que dire de la Banque Populaire, qui a récemment fait d'une pierre sept coup. Présent sur le continent depuis près d'une vingtaine d'années, notamment avec des filiales en Guinée et en Centrafrique, la banque du cheval à caractère mutualiste a frappé un grand coup cette année avec l'acquisition de 7 banques, après un accord avec l'ivoirien Atlantic Financial Group. Cette opération permet au groupe marocain de se positionner d'un coup dans sept pays (Côte d'Ivoire, Sénégal, Bénin, Togo, Burkina Faso, Mali et Niger). Si l'opérateur détient la moitié, soit 50% du tour de table de la nouvelle entité créée, à égalité avec AFG, il a obtenu le contrôle opérationnel. Comme pour Attijariwafa bank, le souci semble le même à la BCP, c'est-à-dire obtenir la gestion du risque et des affaires bancaires. Les prévisions pour 2015 tablent sur un PNB de 2,5 MMDH et un résultat net de 769 MDH. Au niveau du classement africain, la Banque Populaire gagne un rang par rapport au listing de 2011 et passe ainsi en dixième position avec un total bilan à fin 2011 de 27,5 milliards de dollars.
Même dynamisme chez BMCE Bank qui s'efforce de maintenir sa douzième position au classement africain. Elargissant ses ambitions africaines avec sa filiale Bank Of Africa, la présence du groupe sur le continent remonte aux années 90. Aujourd'hui, il couvre le plus grand nombre de pays sur le continent parmi les trois principaux groupes bancaires marocains. Il le doit principalement à une participation de 59,4% (à fin 2011) dans le capital du groupe BOA. Celui-ci disposait à fin 2011 d'un réseau d'agences supérieur à 330 dans une quinzaine de pays sur le continent. En outre, il a généré à cette échéance 252 millions d'euros de produit net bancaire, l'équivalent de 2,7 MMDH et des profits de près de 58 millions d'euros (640 MDH). Après 2010, les filiales subsahariennes ont été l'un des principaux moteurs de la croissance du groupe. BMCE Bank ambitionne de couvrir l'ensemble des pays du continent d'ici 2020-2025. Dans l'une de ses sorties médiatiques, le pdg de BMCE Bank, Othman Benjelloun, a révélé que BMCE Bank International a été créée pour constituer un des piliers de la stratégie du partenariat euro-maroco-africain, à travers son rôle d'initiateur et de structurateur de deals vers l'Afrique et en Afrique, au cœur du marché financier international, à Londres précisément. «La présence de la banque en Europe devrait continuer à constituer une plateforme pivot entre les marchés financiers et le continent africain, en synergie avec BOA et en capitalisant sur la complémentarité des activités des deux groupes. La place du groupe BMCE Bank se trouve donc logiquement en Afrique et en Europe». Cela dit, si les trois majors bancaires marocains confirment leurs positions parmi les grandes institutions du continent, c'est loin d'être le cas pour la Société Générale Marocaine des Banques, la BMCI ou encore le Crédit du Maroc (CDM). La première recule de trois places au classement pour se maintenir à la 28e ligne avec un total bilan à fin 2011 de 9,3 milliards de dollars. La BMCI perd deux petites places et se cale au 31e rang. Enfin, CDM accuse le coup en cédant cinq places au classement des banques africaines. Avec un total bilan de 5,4 milliards de dollars, la banque se positionne à la 47e place. En gros, si le Maroc a été épargné par le printemps arabe, le développement des banques, selon Jeune Afrique, reste toutefois contraint par un assèchement global des liquidités. Une situation due notamment au ralentissement économique international, corrélé à la baisse des investissements entrants.
Les assureurs marocains en conquistadors africains
Dans le secteur des assurances, la présence des compagnies marocaines en Afrique est qualifiée de symptomatique. En effet, avec la sortie des frontières de trois géants marocains (Saham Finances, Wafa Assurance et RMA Watanya), on ne peut que parler de conquête africaine. Les trois compagnies imposent leurs positions respectives aux 8e, 9e et 11e rangs dans le classement des 100 premiers assureurs africains et premiers comparés aux pays arabes de la région. Le rachat de Colina en 2011 avait permis à Saham Finances de se positionner sur ce créneau dans pas moins de 13 pays sur le continent. Après la levée de 250 millions d'euros (plus de 2 MMDH) auprès de la SFI et d'Abraaj Capital, Saham Finances a résolument accéléré son développement sur le continent, étant donné que le taux de pénétration de l'assurance y est encore très faible. Plusieurs marchés sont dans son viseur: Nigéria, Congo, Ouganda, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Mozambique ou encore la Zambie. Ceci étant, Wafa Assurance et RMA Watanya semblent décidés à lui emboiter le pas, profitant notamment de leur affiliation à deux grands groupes bancaires (respectivement Attijariwafa bank et BMCE Bank). La première compagnie est désormais présente en Tunisie et en Cote d'Ivoire tandis que la seconde a déjà mis sur pieds un holding pour l'Afrique. Ce dernier devrait accompagner bientôt sur place les différentes entités du groupe BOA.
Désormais la bancassurance est l'un des principaux enjeux auxquel est soumise la profession. Au Maroc et même en Afrique du Sud, la distribution des produits d'assurance par les groupes bancaires a d'ores et déjà fait ses preuves. Toutefois, la logique ultime, celle de l'intégration des assureurs au sein de grands groupes bancaires, reste pour l'instant assez rare.


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