TICAD 2025 : la manipulation algérienne et l'anomalie persistante de l'Union africaine    L'ONEE lance les travaux pour sécuriser l'eau potable du Grand Agadir via Tamri    Sahara : Défiant ses adversaires pro-Polisario, Jacob Zuma réitère son appui au Maroc depuis le Ghana    L'ONU salue la « générosité » de S.M. le Roi pour l'aide humanitaire « importante » envoyée à Gaza    Sport et jeunesse : De la passion pour un levier de transformation sociale    Températures prévues pour le jeudi 21 août 2025    Santé des jeunes : Des progrès tangibles    Fête de la Jeunesse : Grâce Royale au profit de 591 personnes    Depuis le Ghana, Jacob Zuma réaffirme la marocanité du Sahara    Kenitra police arrest minor for attempted robbery with fake explosive    Morocco joins European effort to combat Spain's devastating forest fires    UN praises King Mohammed VI's significant humanitarian aid to Gaza    Team'Arti Festival 2025 : Témara et Harhoura s'installent au cœur de la culture urbaine    Communication et RP : Le Maroc et la Mauritanie approfondissent leur collaboration militaire    ATIDI convie le Japon à accroître ses placements en Afrique lors de la TICAD-9 à Yokohama    Les provinces du sud marocain s'affirment comme un pôle pour le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, écrit New African Magazine    Fête de la Jeunesse : Grâce Royale au profit de 591 personnes    Jacob Zuma félicite le Ghana pour son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara : «L'Afrique ne doit plus être divisée pour le confort des étrangers, l'ère de la balkanisation du continent est terminée», a-t-il affirmé    Innovation marocaine : médaille d'argent pour l'Université Mohammed V au SVIIF 2025    CHAN 2024 : la phase de groupes livre ses verdicts    Imane Khelif met sa carrière entre parenthèses, selon son ancien manager    Le Trésor place 800 millions de dirhams d'excédents    Le Maroc devance tous ses concurrents et devient premier fournisseur de myrtilles du Royaume-Uni avec 19 000 tonnes    Le prix du poulet s'envole dans plusieurs villes marocaines alors que la viande rouge demeure élevée    Le Maroc associe largement les communautés locales à ses projets énergétiques, dévoile un rapport de la fondation RES4Africa    Fonds publics : le soutien aux associations sous enquête    Kénitra: un mineur interpellé pouvoir tenté de voler en menaçant d'un "colis explosif"    Banques. Liquidité en léger recul et taux d'intérêt en baisse    Le Maroc consolide sa position comme puissance régionale au cœur de la rivalité internationale au Sahara et au Sahel    Aide humanitaire à Gaza : SM le Roi, par Son influence personnelle et la place particulière qu'Il occupe, est le seul à pouvoir mener de pareilles actions (Christophe Boutin)    SM le Roi met à profit Son leadership pour sauver des vies à Gaza (Jean Marie Heydt)    Bournemouth signe l'international marocain Amine Adli    Foot africain : Hakimi bientôt en tête d'un prestigieux Top 3 !    Abdellah Ouazane dispute ses premières minutes en tant que professionnel    Un Danois recherché par Interpol interpellé à Tanger    Les prévisions du mercredi 20 août 2025    Afro basket U16 Kigali 2025 : Les Lionceaux repêchés    «Atoman», le film marocain de super-héros arrive sur Amazon Prime Video    Laayoune : La délégation américaine a examiné la réduction des effectifs de la MINURSO    Moroccan women's futsal team prepares for World Cup with Xanxerê tournament in Brazil    Maroc : Une arrestation après le viol d'un mineur au moussem Moulay Abdellah Amghar    Le Maroc forme un pourvoi en cassation dans l'affaire Pegasus devant la Cour fédérale allemande de justice, audience le 11 novembre    Boualem Sansal, un homme libre    Interview avec Dr Aziz El Kobaiti : « Le soufisme invite chacun à agir avec justice et à servir la société »    Aziz Chikh, cet ambassadeur de la cuisine meknassie qui a fait élever sa cuisine au rang de gastronomie    « Les élèves du toit du monde » – teaser    Festival des Plages Maroc Telecom. Concerts et animations à Martil, Nador et Saïdia    La 21e édition de la FIL Panama, consacrant le Maroc comme invité d'honneur, a enregistré une affluence historique de plus de 108 000 visiteurs selon les organisateurs    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie : Une économie au bord de la banqueroute
Publié dans Les ECO le 30 - 10 - 2020

L'Algérie est à bien des égards un pays au bord de la banqueroute. Car, en plus d'une crise politique latente qui n'a que trop perduré et dont l'issue est connue de tout un chacun, ce pays maghrébin se doit de faire face à une crise économique qui se ressent de plus en plus dans tous les secteurs.
Et pour cause, l'économie algérienne est toujours dépendante à hauteur de 98 % des recettes en hydrocarbures qui, au fil des années, se sont amenuisées comme une peau de chagrin non seulement à cause de la chute des cours mondiaux du pétrole, mais surtout de la politique dépensière à outrance pour acheter une paix sociale qui, peut-être, n'arrivera jamais.
Il va sans dire qu'hormis les déclarations rassurantes des tenants du pouvoir, la réalité est loin d'être reluisante à cause d'un niveau de récession jamais atteint depuis l'indépendance du pays en 1962.
L'Algérie a vu ainsi son déficit commercial se creuser et son déficit budgétaire encore plus, à cause de la chute des prix du pétrole due au ralentissement de l'économie mondiale depuis le début de la pandémie du coronavirus.
Chiffres à l'appui, le déficit commercial de ce pays de 44 millions d'âmes semble se situer autour de 7 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, alors que le déficit budgétaire s'avère plus lourd que prévu avec une augmentation en 2021 à 17,6 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays en raison de la chute drastique des recettes et l'augmentation des dépenses budgétaires pour la période 2021-2023.
Selon les économistes, les indicateurs de l'économie algérienne passeront au rouge durant les prochaines années au moment où le projet de loi de finances 2021 peine à retrouver les équilibres qu'il faut.
Une preuve et pas des moindres : la monnaie locale, le dinar algérien, va connaître au cours des prochaines années une importante dévaluation face aux devises étrangères avec une valeur qui va passer à 142,20 DA/USD en 2021, 149,31 DA/USD en 2022 et 156,78 DA/USD en 2023.
Pour de nombreux analystes, ces dévaluations semblent avoir été imposées uniquement pour que l'Etat algérien puisse payer ses fonctionnaires, acheter la paix sociale et maintenir son train de vie.
C'est face à ces incertitudes multiples qui font planer le doute sur la reprise de l'activité à cause de la pandémie de coronavirus, que plusieurs organisations patronales ont laissé apparaître le désarroi dans lequel se trouvent les entreprises algériennes, notamment celles du secteur privé.
Le patronat algérien semble être en crise existentielle, expliquent la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), la Confédération Nationale du Patronat Algérien (CNPA), la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA) et l'Association Générale des Entrepreneurs Algériens (AGEA). Il s'est montré « déboussolé » et « complètement désarçonné » par tant d'incertitudes politico-économiques, notamment à cause de la crise sanitaire.
Lors d'une récente conférence de presse, les présidents de ces organisations ont réclamé une oreille attentive de la part des autorités, voire de la considération tout simplement.
« La manne pétrolière n'a pas profité à la relance économique », ont-ils dénoncé, déplorant « des blocages bureaucratiques » et mettant en garde contre le risque de « perdre des pans entiers de l'économie » d'un pays dont les changes en devises sont passés de 180 milliards de dollars à fin 2014 à 43,8 milliards en 2020 avant de se situer à 23,8 milliards en 2021.
Selon eux, « la situation économique du pays est loin d'être rassurante. Le projet de lois de finances 2021 le dit amplement quant à l'état de nos finances publiques » avec une un déficit qui a atteint des seuils astronomiques à cause de la baisse drastique de la fiscalité pétrolière qui constituait jusqu'à un passé récent 80% du budget de l'Etat et la stagnation de la fiscalité pétrolière qui devrait représenter aujourd'hui moins de 35% du budget de l'Etat qui tourne autour de 8.000 milliards de dinars (environ 62 milliards de dollars).
De l'avis de plusieurs économistes comme Smain Lalmas, président d'Algérie conseil export (ACE), pour faire face à cette conjoncture, il n'est pas exclu de voir l'Algérie recourir au Fonds Monétaire International (FMI) en 2021 d'autant plus qu'il existe un décalage entre le plan de relance économique et la situation financière du pays, dont le solde global de la balance des paiements « fera apparaître un déficit d'environ 20 milliards de dollars annuellement ».
En plus de la crise économique et sanitaire d'une ampleur historique sans précédent, l'Algérie se trouve en pleine crise politique depuis notamment le début 2019, une situation qui complique sérieusement les recettes de sortie de crise, explique l'expert.
Il plaide à cet égard pour un nouveau modèle économique basé sur la diversification de l'offre accompagnée d'une stratégie agressive d'exportation hors hydrocarbures, pour sortir de ce schéma rentier de l'économie, ainsi que sur une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques.
Ceci est d'autant plus vrai que l'Algérie a connu une série de scandales dans tous les secteurs et que les nouvelles réalités financières ne permettent plus de maintenir le niveau élevé de dépenses publiques qui iront crescendo pour passer d'environ 57 milliards de dollars dans la LF 2020, à 63 milliards de dollars en 2021, 66,7 milliards de dollars en 2022, puis à 67,3 mds de dollars en 2023.
C'est dire que ces chiffres donnent le vertige même aux économistes les plus aguerris du monde, tellement ils révèlent la réalité d'une Algérie au bord du gouffre où le front social est en ébullition et où l'avenir demeure encore incertain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.