La conjoncture étant ce qu'elle est, John Mack, patron de Morgan Stanley, tient à donner l'exemple. Dans une lettre adressée à ses employés, le PDG de la banque américaine indique qu'il renonce à sa traditionnelle prime de fin d'année, et ce pour la troisième année consécutive. Mack tient à préciser que chez Morgan Stanley, le personnel comme le management sont conscients de la difficulté de la conjoncture, ainsi que «des difficultés économiques rencontrées par tant de pays». C'est pour cela qu'il a recommandé au comité de rémunérations de la banque de ne pas lui octroyer de prime de fin d'année. En tant que patron, John Mack avait perçu toutes ses primes en actions de la banque et non en numéraire. Cependant, selon la chaîne d'informations CNBC, la direction de Morgan Stanley souhaitait que son PDG reçoive cette prime. Surtout qu'il est censé quitter son poste de directeur général à la fin de l'année pour celui de président non exécutif du conseil d'administration. Mais si la décision de Mack indispose le senior management de Morgan Stanley, elle sera probablement plus au goût de l'opinion publique américaine. Le mouvement fait des émules En effet, les banques sont actuellement dans le collimateur aussi bien du gouvernement que du grand public, notamment outré par le niveau de rémunération des banquiers, tandis que le taux de chômage atteint 10% dans le pays. Afin d'arrondir les angles, de nombreuses grandes institutions ont décidé de faire des efforts en matière de rémunération. Dans cette optique, le DG de Citigroup, Vikram Pandit, ne touchera qu'un dollar de salaire cette année.