Avec plus de 5 MMDH de chiffre d'affaires prévisionnel et une fréquentation appelée à atteindre 56 millions de voyageurs, l'ONCF entre dans une phase d'accélération stratégique. Entre croissance soutenue, montée en puissance du fret et programme d'investissement à très grande échelle, le rail marocain confirme son rôle d'infrastructure clé pour l'économie et la mobilité du Royaume. À l'horizon 2025, le rail national aborde une phase clé de son évolution et l'ONCF se positionne au centre de cette dynamique. Le chiffre d'affaires prévisionnel dépasse les 5 milliards de dirhams (MMDH), soutenu par une croissance robuste du transport voyageurs et une activité fret en regain constant. Les performances dépassent les volumes et dessinent une infrastructure qui porte la mobilité, stimule la compétitivité et trace la cartographie ferroviaire d'un Maroc en mouvement. Croissance des flux voyageurs et puissance d'Al Boraq Suite à la tenue du conseil d'administration de l'ONCF, sous la présidence du ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, il a été annoncé que les prévisions portent sur 56 millions de voyageurs en 2025 avec 5,6 millions attendus sur Al Boraq. Le segment générerait près de 2,9 MMDH, preuve que la grande vitesse s'est installée dans les habitudes de déplacement. Le rail devient un choix naturel pour des flux croissants, reflétant une transformation culturelle de la mobilité. Parallèlement, l'activité fret gagne en intensité avec plus de 9 millions de tonnes de marchandises prévues et 710 millions de dirhams (MDH) de revenus. Les phosphates consolident leur rôle stratégique avec 13,9 millions de tonnes transportées et un chiffre d'affaires supérieur à 1,2 milliard. Les perspectives s'inscrivent dans une ligne ascendante avec 58,5 millions de voyageurs attendus l'année suivante. Le volume global fret et phosphates pourrait atteindre 24 millions de tonnes et porter le chiffre d'affaires à 5,4 MMDH, soit une hausse estimée à 7%. Le réseau ne se contente plus de suivre la demande mais l'anticipe et la structure. Un cycle d'investissement sans précédent L'Office engage un effort financier majeur avec plus de 18 MMDH en 2025. En 2026, l'investissement atteindrait environ 23 MMDH dans le cadre du programme national de développement ferroviaire estimé à 96 milliards. Cette enveloppe marque l'entrée dans une ère d'expansion rapide avec un objectif clair : moderniser, étendre et connecter davantage le réseau. La feuille de route comprend l'extension de la grande vitesse vers Marrakech, l'acquisition de nouvelles rames, la construction de gares nouvelle génération et la densification du réseau régional. L'ONCF se prépare à répondre à la croissance démographique et économique à long terme en consolidant les fondations d'une mobilité bas carbone et durable. L'évolution ne se joue pas uniquement sur les rails ou dans les gares. L'ONCF déploie désormais une stratégie ESG qui place la performance environnementale, la gouvernance et l'impact social au même niveau que les investissements techniques. Dans cette logique, le train n'apparaît plus seulement comme un moyen de transport mais comme un outil d'intégration territoriale, de réduction des émissions et de développement équilibré des régions. La transformation engagée s'inscrit ainsi autant dans la société que dans l'infrastructure.