Banquier et passionné de sport Oubliez l'outsider. Le Maroc n'est plus un pays qui attend son heure, il est celui qui la crée. Infrastructures dernier cri, influence diplomatique et, surtout, des résultats à couper le souffle sur tous les terrains. Sous la houlette de Fouzi Lekjaa, la stratégie lancée en 2008 porte ses fruits de la plus belle des manières : l'ère des Lions de l'Atlas est là. Sous l'impulsion de Sa Majesté le roi Mohammed VI, la Conférence sur le sport de Skhirat en 2008 a posé les jalons d'une réflexion profonde et d'un plan d'action ambitieux. Une ère nouvelle a véritablement démarré. Depuis2014, avec l'arrivée de Fouzi Lekjaa à la tête de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), le développement est spectaculaire : des infrastructures ultramodernes, dont les magnifiques enceintes actuelles, et l'Académie Mohammed VI de Rabat, véritable usine à champions, qui assure l'encadrement et la formation des jeunes talents de manière satisfaisante et très encourageante. Un soft power efficace L'autre coup de maître de Lekjaa, c'est la progression fulgurante du soft power national. Le Maroc pèse de plus en plus lourd dans les instances dirigeantes, notamment à la CAF et à la FIFA, grâce à des rapprochements réussis avec les hauts cadres. Résultat des courses : un doublé historique avec l'obtention de l'organisation de la CAN 2025 et la co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l'Espagne et le Portugal. L'accueil du plus grand événement sportif planétaire – plus imposant encore que les Jeux Olympiques – est souvent synonyme d'un bond économique spectaculaire pour une nation, comme l'ont prouvé l'Espagne et l'Italie. Le poids du Royaume est désormais tellement remarquable qu'il est même question d'accueillir la finale du Mondial 2030 dans le futur grand stade de Benslimane, et ce, au détriment, et excusez du peu, des mythiques Santiago Bernabéu (Madrid) et du Camp Nou (Barcelone) ! Véritable prouesse architecturale, la future arène devrait accueillir pas moins de 115.000 spectateurs. Elle s'annonce plus impressionnante encore que les stades qui ont abrité le Mondial 2022 au Qatar. Ce développement tous azimuts ne concerne pas que le sport, mais aussi les infrastructures routières, ferroviaires et les projets structurants comme le port de Tanger Med. Un cocktail qui a booosté l'attractivité du Maroc : le tourisme a explosé, avec pas moins de 17 millions de visiteurs en 2024, plaçant le pays dans le top 20 des destinations mondiales. Le raz-de-marée des Lions de l'Atlas ! Venons-en désormais aux performances, car les résultats des équipes nationales, toutes catégories confondues, font vibrer la planète sport. L'équipe A est entrée dans l'Histoire en devenant la première nation africaine et arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde. Au Qatar, les Lions de l'Atlas ont terrassé des mastodontes comme la Belgique, l'Espagne et le Portugal, faisant chavirer toute la communauté africaine, arabe et musulmane. Les U23 ont enchaîné en décrochant la CAN 2024 et, cerise sur le gâteau, la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris ! Mais la nouvelle génération frappe très fort : les U20 (Lionceaux de l'Atlas) sont récemment devenus champions du monde, faisant tomber l'Espagne, le Brésil, la Corée, les Etats-Unis (en quart-de-finale), la France (en demi-finale, aux tirs au but) et donnant une véritable leçon de football à l'Argentine en finale (2-0) ! Ils étaient également finalistes de la dernière CAN. Les U17 eux aussi ont brillé en remportant la CAN cette année, réussissant un parcours très honorable au Mondial, atteignant les quarts de finale après un véritable miracle : se sortir de la phase de poules après des défaites cinglantes (2-0 et 6-0) ! Il ne faut pas oublier la formidable équipe de futsal, triple championne d'Afrique et quart de finaliste au dernier Mondial malgré un nombre élevé de blessés. Last but not least, les Lionnes de l'Atlas ont atteint la finale lors des deux dernières CAN, ainsi que les huitièmes de finale du Mondial, un exploit d'autant plus retentissant que l'Allemagne, pourtant dans leur groupe, a été éliminée dès le premier tour. Ces performances ne sont en aucun cas le fruit du hasard ! Elles sont la preuve incontestable de la réussite de la politique menée avec brio par nos instances dirigeantes, avec à leur tête le président de la FRMF. Enfin, il faut souligner la qualité de nos entraîneurs locaux : Regragui, Sektioui et Ouahbi ne font que confirmer l'efficacité de l'approche marocaine. Le peuple marocain n'attend désormais qu'une seule chose : le sacre à la CAN 2025 qui s'annonce palpitante ! L'espoir de la relève Espérons que les autres disciplines sportives suivent le modèle du football. On attend avec impatience le retour en force de l'athlétisme et surtout du tennis. Ce dernier compte à présent quatre jeunes très prometteurs qui pourraient prochainement intégrer le top 100 mondial. Il s'agit de Yassine Dlimi, Reda Bennani, Taha Baadi et Karim Bennani.