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Leadership, recettes de A à Z
Publié dans Les ECO le 02 - 03 - 2011

En ce début d'année 2011, «Les essentiels du management» organisés par l'ESCA de Casablanca, ont pour ambition de coller aux soucis des managers marocains en ces circonstances si particulières du climat des affaires. «Renforcer son leadership de manager stratège face à la complexité», tel était le thème de cette rencontre tenue jeudi dernier. Cette problématique interpelle à plus d'un titre, a noté Thami Ghorfi , directeur de l'établissement, avec les changements géopolitiques autour de nous. Evidemment, cela change les repères au sein des entreprises, a-t-il averti en guise d'esquisse d'approche sur ce sujet, renvoyant directement à la notion de culture d'entreprise. Le tissu productif marocain semble être concerné par la problématique à l'heure actuelle d'une manière assez spécifique, puisque la contrainte de la sauvegarde de l'emploi est aussi pesante. Combiner efficacité et stabilité est donc le cœur du problème pour les managers marocains, plus que jamais appelés à simplifier leurs attentes vis-à-vis de leurs collaborateurs et en même temps à rester vigilants par rapport aux évolutions notoires de leur environnement exogène.
Une stratégie nécessairement concertée
La stratégie d'entreprise dépend certes en premier lieu de ses managers, mais comme le souligne Rachid Wahabi, professeur et expert consultant, spécialisé en management stratégique, «contrairement à un simple manager, dont le travail consiste à donner des ordres à une personne qui a un comportement autocrate, un leader est une personne qui sait attirer autour d'elle les collaborateurs et les fédérer pour atteindre l'objectif fixé par l'entreprise». Inutile donc que les messages soient à sens unique, puisque cela ne va nullement contribuer à la maximisation du rendement. Rachid Wahabi insiste donc sur la notion d'échange et de responsabilisation des salariés et cadres, pour pouvoir les fédérer et surtout les convaincre.
Cet aspect psychique prépondérant fait que le leadership est en effet l'une des notions doctrinales les plus complexes dans le management, dont la réussite reste dépendante d'une série d'ingrédients. Alain Goudsmet, directeur de European Institute for Health and Performance s'est focalisé sur les attentes des équipes de leaders. «Le leadership repose sur des qualités mentales et émotionnelles très importantes, tout comme la disponibilité et la présence physique du leader au sein du groupe, pour qu'il puisse remplir efficacement ses missions», a-t-il expliqué. «Donner un pourquoi aux gens, donner du sens à ce qu'ils font permet souvent de leur faire accepter le comment», a suggéré ce spécialiste en management et coach. L'objectif étant que les diverses composantes de l'entreprise aillent désormais dans la même direction. Hormis cette nécessaire force de conviction, requise actuellement des leaders du tissu productif face à un environnement aussi bouillonnant, la recommandation primordiale serait d'user d'une communication simple et précise. «C'est ce qui est appelé le modèle KISS (keep it simple and stupid) pour marquer l'utilité de la clarté des messages adressés aux collaborateurs et unifier les objectifs», a-t-il souligné.
Des cas pratiques
Les axes des diverses interventions lors de cette rencontre ont abordé des cas représentatifs de la particularité de la mission incombant au leader. «Au Maroc, nous avons une situation particulière, puisque les composantes relatives à la croyance et à la religion sont aussi à prendre en considération», a souligné pour sa part Saâd Bennani, directeur général délégué de Somathes. Dans tous les cas, l'objectif reste le même : avoir la capacité d'innover afin de fédérer les gens, renforcer le leadership des managers marocains face à la complexité est synonyme- en fin de compte- d'une réelle adaptation aux réalités très particulières des entreprises marocaines, qui vivent dans un environnement social différent, avec des croyances fortes et diverses. «La solution est donc de faire évoluer le management rationnel vers un leadership authentique, afin de créer une culture commune», a-t-il noté. Et d'ajouter : «Le plus important dans ces circonstances d'incertitude serait de développer les croyances et les valeurs ayant un caractère dynamique, être cohérent avec l'ensemble des données de l'entreprise et établir un climat de confianc en vue de venir à bout du statut figé de certaines idées qui bloquent encore la maximisation du rendement du tissu productif». L'émotionnel doit en principe céder graduellement devant les composantes liées à la spécialisation. Pourtant, le résultat n'est jamais garanti d'une manière automatique, en ce qui concerne l'élimination des séquelles encore présentes et dans l'esprit des managers et dans celui de leurs collabrateurs.
C'est dans le même ordre d'idées que le leadership situationnel soulevé par Belarbi, président de la Fédération de l'automobile doit se baser sur une composante affective primordiale. Les valeurs véhiculées doivent être très claires et dénuées de toute peur de les appliquer.
Au Maroc, il existe beaucoup de concurrence entre ceux qui font les choses et ceux qui s'en partagent le mérite, a remarqué ce manager chevronné, pour mieux situer l'équation à résoudre au sujet de la force de conviction exercée par les managers. Ces derniers doivent montrer avant tout une forte capacité d'adaptation aux situations imprévisibles, sans dévier pour autant de l'acquis principal à sauvegarder qu'est la motivation des troupes.
Y.B
L'Etat en accompagnateur
La problématique de la sauvegarde de l'emploi est l'objectif actuel le plus urgent. Ce souci ne doit pas acculer les managers marocains à rester sur la défensive. Les aides publiques directes octroyées par l'Etat au tissu productif pour tempérer l'impact de la crise sur le tissu des PME exportatrices ont été conditionnées par plusieurs réglages à apporter au niveau du type de management adopté. Les statistiques du département de l'Emploi montrent que jusqu'à fin octobre 2010, 180 nouvelles PME marocaines ont adhéré au programme de la formation continue, avec une enveloppe de 86 millions de dirhams destinés aux secteurs du textile, de l'électronique, des équipements automobiles et de la pêche. La qualité de la formation reste déterminante pour que le courant passe convenablement entre les managers et leurs cadres. Le département de Rhmani relève également que 3.450 diagnostics stratégiques ont été réalisés au profit de 1.970 entreprises qui ont été accompagnées durant l'année 2010 pour un coût global de 112 millions de dirhams.
Point de vue : Alain Goudsmet, Directeur de European Institute of Health and Performance
Qu'est-ce qu'on attend d'un leader ? C'est cela, la substance de la problématique posée par la notion de leadership qui est à la fois une capacité mentale, émotionnelle et physique. L'exercice de cette fonction doit être réalisé de manière efficace et reconnu par des pairs. À la base, c'est la fonction communication qui reste déterminante, avec un usage adéquat du système KISS, qui devrait être le but recherché et toute complexité non nécessaire devrait être évitée. Energie du leader et dynamique d'équipe sont interdépendantes, dans la mesure où les trois axes du potentiel humain sont les quotients intellectuel, corporel et émotionnel. Ce bon équilibre de la personne, sous haute pression, craque à cause de l'axe le plus défaillant. C'est pourquoi chaque leader ne vaut que ce que vaut en quelque sorte sa batterie la plus faible.
Point de vue : Saâd Bennani, Directeur général délégué de Somathes
Les managers doivent tenir compte des paramètres liés à la complexité, en plus du facteur de l'instabilité, qui devient présent dans la gestion managériale d'aujourd'hui. Le leadership marocain est très particulier, en ce sens que nous avons une forte présence des valeurs et de la croyance dans notre quotidien. Ce système traditionnel coexiste avec une forte dimension de l'émotionnel, où il y a un fort degré de charisme, qui doit être exercé et qui renvoie directement au leadership naturel. Ce versant de cette théorie découle parfois uniquement du sens de l'écoute qu'ont les managers, cumulativement avec une bonne communication, ce qui donne toute la particularité à la fonction de leadership actuellement. Cependant, le leadership marocain n'est pas que cela. Avoir la capacité des nouveautés pour fédérer les gens et tirer le meilleur de son équipe doit rester l'objectif du leader.


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