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Un «tsunami» au port de pêche
Publié dans Les ECO le 22 - 02 - 2010

Ce jeudi 18 février 2010 restera gravé dans la mémoire des habitués du port de pêche d'Agadir. L'infrastructure portuaire a en effet été le théâtre d'un spectacle digne d'une production hollywoodienne: douze navires imposants de la pêche hauturière, en pleine dérive, écrasant tout sur leur passage. Ce jour-là, les intempéries et le vent qui soufflait très fort, sont venus à bout des amarres des bateaux accostés dans l'enceinte. Notamment les douze navires désarmés appartenant à la société Sonarp (en liquidation judiciaire) qui ont rompu leurs amarres. Au bout de quelques heures, l'inévitable allait se produire. Vers 19h, les bateaux ont ainsi dérivé sur le carré d'amarrage de la pêche artisanale. Le spectacle était des plus cauchemardesques pour les pêcheurs sur place : une dizaine de carcasses géantes en train d'écraser une centaine de petites barques, principal gagne-pain des pêcheurs. En attendant les remorqueurs de Marsa Maroc (qui se sont déplacés le lendemain de l'incident), les pêcheurs ont dû «se débrouiller» pour sauver les quelques barques légèrement touchées. Dans leur dérive, les bateaux de la Sonarp ont aussi atteint les bateaux et yachts stationnés au port de plaisance, qui ont pratiquement connu le même sort. Selon des témoins sur place, les bateaux à la dérive ont miraculeusement évité le quai de la Marine royale. Deux bateaux de la pêche côtière ont pu également être sauvés grâce à l'habileté des capitaines à bord. «Même la vedette de sauvetage a failli y passer», rapporte cet armateur. Les dégâts recensés sont très importants : l'infrastructure du port a été sérieusement touchée et les ponts flottants pour l'accostage des barques de la pêche artisanale ont été tous détruits.
Un port-cimetière
À en croire plusieurs témoignages, la catastrophe du port d'Agadir aurait pu être évitée. Ces bateaux, désarmés depuis cinq ans, auraient dû être déplacés il y a très longtemps. Les professionnels ont saisi à maintes reprises la capitainerie du port pour intervenir. En vain.
Pire, les intempéries n'ont pas «assez inspirés» les responsables pour prendre les précautions nécessaires et de mise. «Une première mesure élémentaire aurait été de renforcer les amarres de ces bateaux», explique ce professionnel de la pêche. Ce dernier pointe du doigt Marsa Maroc, qui devait selon lui, prendre ce genre de mesures en prévision des intempéries. La capitainerie du port était tenue aussi ; selon les professionnels, d'imposer à l'armateur de garder un équipage minimum à bord de ses bateaux, à même d'assurer leur sécurité.
Rappelons que les 12 navires en dérive de la Sonarp étaient immobilisés depuis plusieurs années, au niveau de l'extrémité Ouest du quai, dans le bassin de la pêche hauturière. Leur dérive a tout simplement «cadenassé» le port. Ce dernier abrite, en période de non-activité, près de 500 bateaux de pêche côtière et quelque 280 bateaux de pêche hauturière.
«Nous avons lancé plusieurs mises en demeure aux responsables de la Sonarp, mais les bateaux sont toujours là», déclare une source à la Capitainerie du port d'Agadir. Ce dernier impute la responsabilité de cette «pagaille» au ministère de la Pêche maritime qui devrait «imposer des contrôles réguliers de ces bateaux», selon lui.
Les navires de la Sonarp ne sont pas les seuls à être en arrêt d'activités et amarrés au port. Des dizaines d'autres sont aussi à l'arrêt et abandonnés par leurs propriétaires. «La plupart d'entre eux appartiennent à des armateurs de la pêche hauturière. Ils représentent un danger réel pour la navigation dans le port», prévient Abderrahmane Yazidi, secrétaire général du Syndicat national des officiers et marins de la pêche hauturière. Selon lui, le danger vient aussi du fait qu'à bord de ces navires abandonnés, il n'y a pas de gardiennage pour assurer leur sécurité. La manière avec laquelle ils sont amarrés est aussi à revoir. La plupart de ces navires se trouvent en effet dans une position qui rend difficile l'intervention des pompiers en cas d'incendie.
Ce que dit la loi
Lorsqu'un bâtiment ou une embarcation vient à s'échouer ou à couler dans un port ou dans les passes d'accès, les officiers de port doivent en rendre immédiatement compte aux ingénieurs du port, selon le Code de la marine marchande. Ces ingénieurs font adresser par leur entremise au capitaine ou au propriétaire toutes instructions utiles en vue de faire enlever ou déplacer ce bâtiment ou cette embarcation.
Les officiers de port s'assurent qu'il a été satisfait auxdites injonctions dans les délais prescrits. «À défaut, ils en réfèrent au chef de l'exploitation du port en vue de son enlèvement par les soins de l'administration en application de l'article 124 du Code de commerce maritime», lit-on dans le texte de loi. Un peu plus loin, un autre article indique que les navires désarmés dont la présence deviendrait une gêne ou un danger pour les autres navires ou pour la bonne exploitation du port «pourront être déplacés d'office par l'administration aux frais et risques du propriétaire».


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