Jouir d'une excellente réputation dans le domaine des médias, ne relève pas que du passionnel, c'est, une persévérance, une opiniâtreté et responsabilité. Une capacité à combiner, compétence, altruisme et sens du devoir. Trois variations qui s'interpénètrent, convergent et coopèrent chez notre confrère Abdessalam Zerouali Al-Haîki, pour donner vie à des contenus médiatiques dont la pertinence et l'impact sur le public, suscite ravissement et admiration. Accueilli à bras ouverts lors d'un hommage dignement révélateur, qui lui a été rendu récemment par le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), lors de la célébration du 34e anniversaire de la création de sa section à Fès, Abdessalam Zerouali est un journaliste de foi et de conviction, qui a, à son actif, un large éventail d'articles de presse et une série de conférences sur les réalités des médias régionaux et nationaux. Diplômé de l'Institut supérieur de journalisme de Rabat (promotion 1977), et de l'Institut supérieur de formation au journalisme de Paris, notre confrère s'est vu confier dès les débuts de sa carrière professionnelle, le poste de délégué régional du ministère de la communication à Fès qu'il va occuper pour une période de 25 ans, avant sa nomination à Laâyoune en 2005. Son champ de compétence se résume en une seule expression : le travail doit s'inscrire dans l'esprit d'équipe qui stimule les compétences et favorise l'intelligence collective. Natif de Casablanca, il conserve un attachement solide pour ses origines taounaties et plus précisément pour la localité de Sidi Al-Makhfi, où sont nés son père et ses grands-parents. «Je suis né à Casablanca, élevé dans un environnement socioculturel urbain, mais je suis très attaché à mes sources ancestrales. On ne peut échapper à ce que nous sommes, dans nos réactions, dans nos comportements et dans nos gênes. Mon grand-père, un magistrat de haute notoriété, est enterré à Sidi Al-Makhfi. Et quand ce lieu accueille pour sa dernière demeure, la personne qui vous tient le plus à cœur, cela veut dire que votre lien avec lui est inaliénable. D'autant que c'est une région envoûtante autant par la beauté de ses paysages montagneux, que par sa diversité culturelle et ses traditions d'hospitalité légendaire». Abdessalem est aussi passionné de nature et d'évasion : deux éléments qui l'apaisent, l'harmonisent et lui apportent la sensation de se déverser par le biais de la presse, aux signaux que lui envoient les événements de tout genre. «Chaque fois que je respire le parfum des paysages verdoyants de la ville de mes ancêtres, Sidi Al-Makhfi. Chaque fois que je jette mon regard sur sa nature indomptée, je sens mon 'moi' qui se renouvelle et mon esprit qui se libère», m'a-t-il fait savoir lors d'une courte discussion empreinte de forte cordialité. Issu d'une famille conservatrice, le vétéran de la presse régionale, comme il est coutume de l'appeler, n'a gardé de son père, un âlem reconnu pour ses contributions théologiques de forte spiritualité, que l'essentiel : une originalité bien assumée et une grande retenue dans l'action. D'une civilité authentiquement avérée, Abdessalam est d'abord un grand lecteur. C'est une véritable encyclopédie de culture journalistique, capable de discourir sur le plus ancien jusqu'au dernier ouvrage lié au monde de la presse, et sur la manière dont l'information se rapporte et s'élabore, au gré des temps politiques, des évolutions sociales, structurelles et techniques, depuis les premières publications jusqu'à l'information en ligne. Chercheur et titulaire d'un diplôme d'études supérieures en sociologie de l'information, Abdessalam ne fait pas qu'aimer et pratiquer l'information, il la pense, l'analyse et partage avec nous son questionnement permanent sur le présent et le futur du plus beau métier du monde. Quand on le questionne sur l'état actuel de la presse marocaine, et les défis à relever à l'ère numérique qui a profondément modifié notre manière d'utiliser et de partager l'information, notre confrère Abdessalam trouve les mots justes : «Dans un contexte de fragilisation continue de la presse écrite, il est urgent de prendre les mesures qui s'imposent en vue de soutenir les entreprises du secteur, tout en plaçant l'information régionale au cœur de tout projet réformiste», a-t-il suggéré, en déplorant toutefois «la prolifération d'une presse (journaux, sites électroniques, chaînes privées...) de désinformation et de subversion, visant un public vulnérable à la manipulation». Et de là, explique notre confrère qui a consacré plus de quatre décennies à l'exercice du journalisme, dans ses formes les plus diverses et au sein de plusieurs tribunes locales et nationales, «la désinformation n'est plus un outil de diffuser des mensonges, mais encore plus grave, elle est le moyen de provoquer des troubles et de semer le doute entre les citoyens d'une même nation». Le parcours médiatique de notre confrère est donc une série de défis axés sur la promotion d'une presse de forte conviction, attachée aux principes d'éthique qui régissent la pratique journalistique, et non une presse qui navigue entre approximation et désinformation. Son chemin n'a pas toujours été parsemé de succès. Sa vie journalistique est aussi une succession de sacrifices éreintants, mais sa proie demeure encore et toujours la désinformation, synonyme d'intoxication. Après avoir assuré le suivi du parcours très réussi de ses trois enfants, Mohammed, ingénieur industriel à Mohammedia, Oussama, médecin en chirurgie cardio-vasculaire, en Allemagne, et Khadija, médecin militaire à Rabat, il engage aujourd'hui son action sur trois fronts : militer contre le journalisme de désinformation et de diffamation, agir par le biais du secteur associatif en faveur des plus vulnérables parmi les lecteurs et les récepteurs de l'information erronée, et contribuer aux côtés des services compétents pour la mise en place de mécanismes adéquats de lutte contre l'information mensongère de tout genre.