vSix mois déjà que le directeur de publication de l'hebdomadaire arabophone Al Michaâl est enfermé. Condamné à une peine d'un an de prison ferme et à une amende de 10.000 dirhams par le tribunal de Rabat pour avoir publié des articles sur la santé du Roi, Driss Chahtane aura au moins pu se consoler de l'annulation de la seconde condamnation prononcée à son encontre. En effet, au début du mois, la cour d'appel de Casablanca annulait le jugement rendu par le tribunal de première instance de Casablanca à l'encontre de Driss Chahtane et Mustapha Addari,, président de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) à Khénifra. Les deux hommes avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis ainsi qu'au paiement d'une amende de 50.000 DH chacun en octobre dernier. Objet de l'accusation : diffamation dans l'affaire de l'association «Amehzoun Moha Ou hammou Zayani». Les nombreux reports de jugement dans cette affaire auront finalement abouti à un grand soulagement pour le journaliste, qui vit d'ailleurs très mal son incarcération. Victime d'une «otite chronique bilatérale avec une perte auditive des deux côtés», selon le rapport médical (dont Les Echos détient une copie), de son médecin le docteur K. G. Snoussi, l'état de santé de Chahtane ne s'était pas amélioré la dernière fois que Les Echos avait pris contact avec son épouse, Siham Mekouar. Aujourd'hui, Chahtane est à mi-parcours de sa peine.