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PJD : la polémique de trop
Publié dans Le Soir Echos le 02 - 09 - 2011

Mettant en doute la transparence des prochaines élections, le PJD a eu droit à une réaction virulente de la part du gouvernement. Les députés du parti de la Lampe sont alors montés au front, allant jusqu'à crier à la dictature.
Pendant que la commission de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures poursuivait ses travaux, lundi 29 mai, pour l'examen du projet de loi n°36.11 relatif au renouvellement des listes électorales générales, la nouvelle du communiqué publié par le gouvernement contre le PJD a eu l'effet d'un choc.
Tout avait commencé vendredi dernier quand le parti de la Lampe est monté au front, mettant en doute la transparence des prochaines élections qui, pour la formation islamiste, «ne se profile pas sur des bases honnêtes».
Mal lui en prit. Le gouvernement n'a pas tardé à exprimé son « étonnement ». A l'issue du Conseil de gouvernement, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a déclaré: «Certaines parties et personnes se sont évertuées de manière inacceptable et avec des desseins inavoués à propager des thèses irresponsables mettant en doute l'intégrité et la crédibilité des prochaines élections, et ce, sur un ton alarmiste, ce qui ne sert en fait que les ennemis de la patrie, de la démocratie et de l'ouverture». Le gouvernement va même jusqu'à accuser implicitement le PJD de porter atteinte à ses efforts de mettre en œuvre les instructions du souverain.
« La réaction du gouvernement est tout simplement maladroite. Il ne s'agit pas de mettre en doute quoi que ce soit, mais de critiquer une loi ».
Saâdeddine El Othmani, président du conseil national du PJD,.
S'estimant lésés, les députés du parti en question se sont à leur tour insurgés contre la réaction du gouvernement. Lahcen Daoudi a été le premier à réagir avec virulence en dénonçant haut et fort
«une réaction qui met en danger la démocratie du pays». « Mais de quel droit la majorité ose-t-elle réagir de la sorte ? », a-t-il interrogé les parlementaires. «Nous allons réagir à ce communiqué, nous n'allons pas nous taire ! », promet Lahcen Daoudi avant de claquer la porte de la commission. Un moment de silence a paralysé la commission dont les membres semblaient chercher à comprendre ce qui venait de se passer. Le ministre de l'Intérieur, Taib Cherkaoui, présent aux travaux de la commission, s'est bien gardé de réagir à ce moment précis, mais certains parlementaires n'ont pas hésité à faire part de leur avis.
Le président du groupe parlementaire, Ahmed Zaïdi, s'est alors contenté de lancer : « Nous veillons au respect de la démocratie et nous nous réservons le droit de réagir à ce communiqué dont nous ne connaissons pas encore le contenu». Propos réitérés, d'ailleurs, par sa camarade Usfpeiste, la parlementaire Latifa Jbabdi. Abdellah Bouanou, membre dirigeant du PJD, lui aussi présent, a tenu à fustiger la sortie de l'exécutif.
« La réaction du gouvernement est tout simplement maladroite. Il ne s'agit pas de mettre en doute quoi que ce soit, mais de critiquer une loi. Et critiquer n'est pas la fin du monde ! », déclare au Soir échos le président du conseil national du PJD, Saâdeddine El Othmani. Et de poursuivre, «C'est du devoir des parlementaires de débattre et de critiquer».
Le président du conseil du parti souligne aussi que le PJD s'attelle à concrétiser la volonté royale, celle de bien préparer les élections et de les organiser en toute liberté et transparence. «On s'attendait à une réaction de la part des partis politiques au sein de la commission, mais pas à ce que le gouvernement publie ce communiqué», dit Saâdeddine El Othmani.
Une polémique de plus ne semble pas préoccuper les PJDistes désormais habitués à en être la vedette. «Si on s'amusait à compter le nombre de communiqués publiés à notre encontre, on perdrait beaucoup de temps. Le PJD compte poursuivre son travail jusqu'au bout», promet ce responsable.
Officiellement, le PJD n'a pas encore réuni ses membres pour convenir d'une réaction. Le secrétaire général du parti, Abdelillah Benkirane, s'est contenté d'annoncer qu'une consultation au sein du parti aura lieu après l'Aïd El Fitr afin de décider de la réaction officielle du PJD face à ce nouveau communiqué.
Lahcen Daoudi, Secrétaire général adjoint du PJD
« Le gouvernement est anti-démocratique »
Vous avez quitté la commission de l'Intérieur qui tenait ses travaux, le 29 août à la Chambre des représentants, pour dénoncer la position du gouvernement à l'encontre du PJD. A votre avis, quel est le but recherché par la publication de ce communiqué ?
Nous avons une Constitution, mais pas le gouvernement qui va avec. Son attitude est anti-démocratique. Alors que l'opposition fait son travail en enrichissant les discussions et en apportant ses opinions, le gouvernement, lui ,lance ce message : «Ne bougez plus, ne parlez-plus, parce que nous préparons les élections !». On nous invite à discuter des élections pour, ensuite, nous demander de nous taire, de nous retirer. Si on ne faisait qu'applaudir, que gagnera le Maroc de notre action politique ? Ce communiqué ne nous fera pas avaler la couleuvre.
Maintenez-vous les critiques émises ?
Nous avons simplement dit que si la balkanisation et l'utilisation de l'argent se poursuivent, nous ne pouvons pas compter sur des élections libres et transparentes. Nous n'avons pas mis en doute les élections. Le gouvernement et l'Intérieur en ont fait matière à polémique et au lieu de nous présenter des mesures concrètes, ils nous réchauffent ce genre d'attitude archaïque. Pour nous, ce communiqué démontre un attardement politique face auquel le PJD ne va pas se courber. L'intérêt du pays est en jeu. On serait heureux de constater qu'en effet la page du passé et tournée, mais ce n'est pas le cas. Si on garde les mêmes lois, on gardera la balkanisation et la corruption.
Pensez-vous qu'à l'approche des élections, cette nouvelle polémique pourrait nuire à vos chances électorales ?
Nous continuerons à nous battre pour l'intérêt de notre pays. Le PJD assume ses devoirs vis-à-vis des citoyens, alors que le gouvernement n'arrive toujours pas à conquérir sa confiance.


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