L'effondrement, vendredi soir, d'un manège dans un parc d'attraction à Safi a fait au moins quarante-et-un blessés. Un triste drame qui remet sur le devant de la scène la responsabilité des autorités locales, plus que celle des gérants de l'attraction foraine. Les visiteurs du parc de jeux de la place Abou dahab près du port de Safi ont été surpris, vendredi soir aux environs de 21h, par une chute brutale du manège grande roue du cirque du sud-Laâbdi. L'effondrement a causé sur le coup quarante-et-un blessés, dont deux grièvement, alors qu'un premier bilan des services de santé de la ville avançait le chiffre d'une cinquantaine de blessés. Selon un communiqué des autorités locales, relayé par l'agence MAP, l'accident serait dû à une panne mécanique ayant provoqué une chute soudaine d'une cabine à quatre sièges de la noria du parc d'attractions. Les autorités judiciaires de la ville ont officiellement déclaré avoir arrêté trois personnes, samedi, pour leur implication présumée dans l'accident. Les blessés, pour la plupart des jeunes âgés entre 18 à 24 ans qui se trouvaient sur la roue au moment de l'accident, ont été évacués d'urgence vers l'hôpital Mohammed V de la ville, pris d'assaut par les familles des victimes. Samedi, les deux blessés graves se trouvaient encore sous soins intensifs. De leur côté, les autorités judiciaires de la ville ont officiellement déclaré avoir arrêté trois personnes, samedi, pour leur implication présumée dans l'accident. Une dépêche de l'agence MAP précisait dimanche que «les trois personnes ont été placées en détention préventive sur ordre du parquet général près la Cour d'appel de Safi dans le cadre de l'enquête préliminaire» et que l'audition des victimes de ce triste accident aurait déjà été entamée. Des sources à Safi ont rapporté au Soir échos que le fils du gérant du cirque, khalid L., serait parmi les personnes arrêtées par la police. Le cirque étant autorisé par les autorités locales de la ville - comme l'a d'ailleurs bien précisé une dépêche officielle -, ces dernières n'ont à aucun moment fait mention d'un responsable au niveau de la commune, de l'autorité provincial ou des services provinciaux de la Protection civile qui serait impliqué dans ce drame. A en croire certains observateurs, l'ensemble des responsables auxquels incombe la gestion du domaine public serait exposé à des risques de responsabilité, de manière directe ou indirecte, dans ce drame ; même si le gérant du cirque s'acquitte de ses obligations vis-à-vis de l'assurance. Motif : légalement, ils ont un pouvoir et des décisions à assumer lorsqu'il s'agit du domaine public. Autrement dit, un vide juridique ne voudrait pas pour autant dire que la sécurité et les contrôles techniques propres aux espaces de jeux et parcs d'attractions soit relégués aux oubliettes.