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Visa : le parcours du combattant
Publié dans Le Soir Echos le 09 - 09 - 2011

Le concert de la chanteuse malienne Madina Ndyaye au festival Noches de ramadan à Madrid à été annulé. A cause d'un refus de visa, la mobilité des artistes est souvent réduite.
Samedi 3 septembre sur le podium installé au Parc Reina Sofia du quartier Lavapies à Madrid, Fattoumata Diawara chante avec sa guitare comme seul accompagnement. Les musiciens de sa bande n'ont pas pu se déplacer à cause d'un planning chargé. Malgré cet état de fait, les organisateurs de l'événement Noches de ramadan devaient composer avec cette configuration.
A l'origine, c'est Madina Nd'yaye qui était programmée à ce concert. Mais le visa lui a été refusé. « Madina Nd'yaye ne disposait pas de tous les papiers nécessaires lors de son dépôt de dossier et son visa lui a été refusé », regrette Yolanda Agudo Lopez de la Fabrique à idées, l'agence productrice de cet événement : « Lors du premier rendez-vous, les services consulaires lui ont d'abord fait comprendre qu'il lui manquait des pièces. Son manager aurait dû l'aider à compléter son dossier, mais cela n'a pas été fait », confie Yolanda au Soir échos. Le refus de visa pose énormément de désagréments aux organisateurs de festivals. « Ce n'est pas la première fois que cela nous arrive et le problème c'est que nous invitons les artistes à se déplacer de leur pays, nous engageons des frais, nous payons des billets d'avion et j'en passe », explique la codirectrice de la Fabrique à idées.
Dans le cas bien précis de Madina N'dyaye, à qui incombe la faute ? « Plusieurs artistes ont du mal à remplir le formulaire de demande de visa, ne savent parfois pas quels sont les documents à pourvoir et c'est en quelque sorte le travail des managers d'artistes », insiste Yolanda Agudo Lopez . Avec les artistes marocains, la Fabrique à idées n'a jamais eu affaire à ce genre de scénario : « Pour l'instant, il n'y a pas eu de refus de visa pou les artistes marocains », souligne-t-elle. Hicham Bahou, coorganisateur du L'boulevard, au côté de Mohammed Merhari, rappelle quant à lui un épisode survenu en 2010 : « Au cours du festival Pirineos Sur (organisé par la Fabrique à idées, ndlr), Barry s'est vu refuser le visa d'entrée sur le territoire espagnol», souligne-t-il, avant d'ajouter : « C'était pour une résidence artistique avec des musiciens espagnols. Ce qui est très curieux c'est que deux semaines avant, Barry avait eu son visa lorsqu'ils devaient démarrer la résidence à Saragosse. Il n'y a vraiment aucune logique », conclut Hicham Bahou. Ce dernier explique qu'à l'association L'boulevard des jeunes musiciens, plusieurs actions sont entreprises pour aider les artistes à postuler pour un visa. « Dans le cadre des partenariats avec plusieurs festivals en Europe, plusieurs musiciens sont appelés à se déplacer et ils sont obligés de déposer une demande de visa ». La procédure est la procédure.
« Que ce soit pour un artiste ou pour une personne lambda, nous avons une procédure qui doit être respectée », affirme une source anonyme au consulat de France à Casablanca. « Oui, je suis d'accord, sauf que le problème est un peu lié à la réalité du métier d'artiste au Maroc. Socialement, ce n'est pas encore bien organisé. Par exemple, plusieurs artistes marocains ne disposent pas de compte bancaire. Comment peuvent-ils alors fournir un relevé bancaire », explique Hicham Bahou. Mais pour ce cas de figure, l'association L'boulevard essaie d'expliquer ces contraintes et use de ses connaissances à travers les instituts culturels étrangers, même si ces organismes n'ont pas le droit de s'ingérer dans la procédure. « Nos partenaires écrivent généralement une lettre au consulat qui est une sorte d'appui et ça aide. Il y a des cas également de soutien de la part de la mairie de la ville qui invite l'artiste », rassure Hicham Bahou.
Ce dernier défend par ailleurs une procédure de visa spéciale pour les artistes : « Souvent, ils sont mal traités, ils se sentent indignés. Les artistes n'ont aujourd'hui même plus envie de jouer dans des pays étrangers. Il faudrait que les services consulaires prennent en considération le fait qu'ils sont des artistes ». Juillet dernier, Réda Allali de Hoba Hoba Spirit avait écrit une lettre au consul d'Espagne à Rabat. Cette même lettre avait été publiée dans sa chronique de Zakaria Boualem sur les pages de l'hebdomadaire Telquel. La raison de sa colère ? « Il a été maltraité par la personne qui est en charge des demandes de visa au guichet. Il a pu obtenir son visa pour aller jouer aux côtés de son groupe au festival des Pyrénées du Sud. Un visa valable cinq jours seulement pour un artiste qui ne cesse de se déplacer, notamment vers l'Europe».


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