Blogueurs et politiques se sont retrouvés autour d'une rencontre-débat. L'occasion pour eux de discuter de la place des influenceurs web au sein du paysage politique marocain. L'Alliance des indépendants, think tank des jeunes cadres proches du RNI, a organisé la semaine dernière une rencontre sur la place et le rôle de la blogosphère marocaine dans le paysage politique marocain. Intitulé « influencers meeting », le débat a eu le mérite de réunir à la fois des hommes politiques, dont Salaheddine Mezouar, Moncef Belkhayat, Mbarka Bouayda et Rachid Talbi Alami, et des blogueurs marocains. Tous ont salué l'intérêt grandissant que portent les marocains aux différents blogs et réseaux sociaux, admettant le rôle bénéfique de la blogoma dans la promotion de la démocratie et de la chose politique en général. Les hommes politiques présents lors de cette rencontre ont admit que « l'émergence de ces nouvelles plateformes a favorisé et même encouragé la prise de parole sur certains sujets à caractère politique et l'expression des jeunes sur la toile connait aujourd'hui un réel engouement, surtout dans le contexte actuel que vit le Maroc ». Média le plus influent Avec plus de 10 millions d'internautes, la toile est devenu sans-doute le média le plus influent au Maroc, tout particulièrement auprès des jeunes. C'est bien grâce à Facebook que les militants du 20 Février ont réussi à organiser leur plateforme. Mais il n'y a pas que la société civile qui s'intéresse aux réseaux sociaux, les politiques s'y sont mis à leur tour. Moncef Belkhayat a été le premier à s'intéresser à la communication virale, c'est ainsi que sa page facebook réunit pas moins de 60000 fans. Ahmed Reda Chami répond quant à lui, quasi quotidiennement à ses « followers » sur le réseau social Twitter. . Les hommes politiques ont décidément compris que la bataille de l'opinion, de nos jours, se gagnaient d'abord sur internet. Mais internet peut aussi créer des polémiques, et Belkhayat en connaît quelque chose, lorsqu'il avait traité les militants du M20F de traitres à la solde du Polisario. Car comme dans tout média, il faut bien évidemment faire attention à ce que l'on dit, au risque de briser sa carrière politique. Pour l'anecdote, l'ambassadrice de la Palestine au Canada a été démise de ses fonctions lorsque celle-ci avait publié sur son compte twitter une vidéo faisant l'apologie des attaques armées contre Israël.