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L'informel prospère contre vents et marées
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 03 - 2010


 
Un constat sans appel. Et contrairement à ce qu'avancent les officiels, «le secteur informel continuera à jouer un rôle majeur dans l'économie nationale». A l'origine de ce constat 
 la dernière publication de l'Observatoire des investissements directs étrangers (IDE) en Méditerranée ANIMA-MIPO. Comment alors explique-t-on cette situation ? Les experts arguent qu'il s'agit d'une démarche parmi d'autres (projets publics, grands projets de multinationales, projets de PME et de start-up…) à entreprendre pour que «les économies Med en général convergent avec celles de l'Europe». Mieux encore, la plupart des 3 à 5 millions d'emplois à créer chaque année dans la région Med proviendront du développement des PME. Et c'est là  justement où le «rôle majeur» de l'informel refait surface. Surtout lorsqu'on sait que 96% du tissu entrepreneurial marocain est représenté par les PME. En plus, ces dernières emploient 48% de la main d'œuvre totale. Et un taux non négligeable de cette proportion est revendiqué par l'informel. Sur ce chapitre exactement, la cacophonie des chiffres prime. 
Les chiffres officiels pour 2007 avancent que le secteur informel contribue pour 37,5% à l'emploi non-agricole global et pour 14,3% au PIB.
Que pense le directeur du Centre français Jacques Berque, Michel Peraldi ? «L'informel occupe une place énorme dans la structure socio-économique du royaume. Une structure pleine de petits métiers. Résultat : une complexité de l'économie», explique-t-il. Pour illustrer la situation, le sociologue nous donne l'exemple de l'un des piliers de l'industrie nationale, à savoir le textile. «Les délais courts de fabrication font que le recours à l'informel se développe davantage». La montée en flèche de l'informel  se justifie également par la flexibilité de l'entreprise et du travail, selon Peraldi. Un avis que partagent les experts de l'observatoire, qui ajoutent deux éléments : croissance rapide et innovation. Et ce n'est pas tout. Les «failles de l'Etat» laissent libre cours à l'exercice d'activités en dehors de toute réglementation pour colmater la brèche. A ce titre, l'Etat est interpellé massivement. «Il devrait rompre avec l'idéologie libérale intégriste et prendre sa part de responsabilité», nous confie Abdelouahed Souhaïl, l'économiste et ex-directeur général du CIH.
A ses yeux,  le manque de planification, de vision, et de cohérence entre les différentes stratégies des pouvoirs publics ne fait que renforcer le rôle de l'informel.  
En d'autres termes, tous les plans de développement stratégiques lancés par le gouvernement, à l'instar du Plan Emergence, Plan Vert ou encore Halieutis sont censés jouer le rôle de locomotive économique, «mais à quel degré de priorité ?», s'interroge l'économiste. Dans la foulée, une question délicate s'impose : Qu'en est-il du rôle social de l'informel ?
Michel Peraldi : «L'intelligence marocaine est mal utilisée».
Bien qu' «il faut le combattre de manière énergique», le patron des patrons, Mohamed Horani pense tout de même que le réseau informel contribue au rétablissement et au maintien de l'équilibre social. Au-delà du constat, les propos du président de la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM) se trouvent étayés par les faits : résorption du chômage.
Selon le HCP, «entre 1999 et 2007, le volume de l'emploi dans le secteur informel est passé de 1,902 million à 2,216 millions de postes, soit une création nette de 314,2 mille postes d'emploi au cours de cette période ou une création annuelle de 39,3 mille postes».
Exemple éloquent: Le quartier commerçant de la capitale économique, Derb Ghallef, ce «paradis de la contrefaçon» regroupe en fait les génies du piratage informatique à l'échelle mondiale. Sans surprise ! A écouter Peraldi, «l'intelligence marocaine est mal utilisée». 
Qui a dit que le royaume manquait de compétences ?
HCP : Quel poids dans l'économie ?
D'après l'enquête nationale sur le secteur informel réalisée en 2007 par le HCP, le secteur a pu enregistrer une montée en flèche de son chiffre d'affaires entre 1999 et 2007. Ainsi, ce dernier a drainé un chiffre d'affaires global de 279,9 milliards de dirhams, en hausse de 68,3% en comparaison avec l'année1999. Le commerce s'adjuge la part du lion avec 77,3% du chiffre d'affaires global. Suivi et de loin par l'industrie (11,5%), les services (6,8%) et le BTP (4,4%). «Un rythme légèrement supérieur à celui de la production nationale dans sa globalité (6,2%)»,  note-t-on
En termes de production, l'économie informelle a totalisé un volume de 107,9 milliards de dirhams contre 64,9 milliards de dirhams,  pour la même période de référence. Le commerce 
arrive toujours en pôle position avec une part de 41,7%. Les parts de l'industrie, les services et le BTP dans la production du secteur informel sont respectivement de 29,6, 17,4 et 11,4%
en somme, le HCP estime que 40.000 unités informelles de production sont créées chaque année, dont 72% en zone urbaine.


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