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Le HCP sonne l'alarme du déficit | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 02 - 2012

Après 6,1% de déficit budgétaire en 2011, l'année 2012 promet plus de 6,3%. Pire encore, le jeu de scénarios élaboré par le HCP à l'horizon 2015 laisse dégager un déficit inouï de 8,9% du PIB. Ce schéma prévisionnel est construit sur la base suivante : continuer sur la voie du modèle de croissance économique en vigueur, tiré essentiellement par la demande intérieure.
Mise en garde
Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan, qui a présenté mercredi, lors d'une rencontre avec la presse à Casablanca, le « Budget économique prévisionnel 2012 et les perspectives de l'économie nationale à l'horizon 2015 », met vivement en garde contre un tel modèle qui a prouvé ses limites. « Les vulnérabilités structurelles liées à la faible productivité de l'investissement et à la faible diversification du tissu productif constituent des limites pour notre modèle de croissance. Elles constituent les principales contraintes à l'amélioration de la Balance des échanges extérieurs et réduisent ainsi les marges de manœuvre de l'économie nationale pour tirer profit de son ouverture sur le reste du monde », analyse l'institution officielle. Le message est on ne peut plus clair. Malheureusement, le périmètre de jeu du gouvernement Benkirane est très limité. Pour la simple raison que le chemin est déjà tracé par ses prédécesseurs, ayant confiné le pays entre les tenailles des stratégies sectorielles, avec 300 milliards de dirhams (2011-2015), et le processus sans cesse croissant de libéralisation. Le bâton de pèlerin que porte Benkirane ne pourrait lui servir que dans le cas d'une chasse sans merci contre les différentes formes de rente : « transferts illégaux de revenus vers l'étranger, exploitation injustifiée de ressources étatiques, spéculation foncière, investissements spéculatifs et gel d'investissements productifs, répartition inégale des fruits de la croissance… ». Voilà un vrai « gisement de croissance », pour reprendre les termes de Lahlimi. Reste à savoir si les Islamistes sont suffisamment armés d'audace et d'héroïsme. Jusqu'à présent, et à un mois et demi de leur investiture, rien ne prouve une telle hypothèse. Ce qui est sûr, c'est que le nouvel exécutif a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour l'année en cours, pour la situer à 4,1%. Voilà déjà un signe révélateur. Ce taux de croissance, Lahlimi l'a, lui aussi, projeté dans son budget prévisionnel 2012. Il serait tiré principalement par le secteur secondaire, qui se situerait à 4,3%, et le tertiaire, qui devrait progresser de 5,2% (services marchands et services des administrations publiques). En revanche, la valeur ajoutée agricole dégagerait une perte de 2,2%, établie sur la base d'une production céréalière ne dépassant pas les 60 millions de quintaux, après 85 millions l'année précédente.
Perte de vitesse
À vrai dire, le scénario de croissance de 4,1% prévu par Lahlimi et son équipe ne tient pas. Et pour plusieurs raisons. À commencer par la contribution du secteur primaire, lequel a encaissé des pertes sèches à cause du retard des pluies mais essentiellement de la forte vague de froid qui perdure encore. Un retrait de seulement 2,2% de la valeur ajoutée agricole prête donc le flanc à la critique. Plus encore, la récession qui a touché et touche encore de plein fouet la zone euro devrait impacter à la baisse la demande étrangère adressée au Maroc. Le HCP projette ainsi un perte de vitesse de l'ordre de 2,1%. A cela viennent s'ajouter une inflation de près de 2,1%, une détérioration des termes des échanges extérieurs, avec une contribution négative d'environ 1,3 points, un déficit de financement de l'économie aux alentours de 14,8% du PIB au lieu de 13,8% une année auparavant, un déficit du compte épargne-investissement de 7,1% contre 6,7%… Et ce n'est pas encore fini : le solde courant de la Balance des paiements continuerait sa détérioration pour grimper à 7,1% au lieu de 6,6% du PIB. Pour 2015, les prévisions tablent sur un déficit plus grave encore, de près de 8,5%. Dans la foulée de ces données chiffrées alarmantes, « il n'est même plus question de parler d'hypothèse et de prévisions. Il faut affronter la réalité », prône Lahlimi. À noter enfin que les prévisions pour l'année en cours ont été élaborées sur la base d'un cours du baril de pétrole de 99 dollars. Alors que la surenchère des incertitudes sur l'approvisionnement du pétrole, en raison des tensions géostratégiques et politiques marquant le début de 2012, pourrait constituer une source d'inquiétudes », selon le HCP lui-même !


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