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Un dialogue social sur fond de crise | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 13 - 09 - 2012

Le nouveau round du dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales démarre sur fond de crise. Cette année, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a choisi de rencontrer distinctement les centrales syndicales les plus représentatives afin de traiter chaque dossier social loin de « tout calcul étriqué ».
Une précédente réunion entre les membres du gouvernement et les représentants syndicaux.
Le dialogue social est indéniablement un des faits marquants de la rentrée d'automne de cette année. Déjà trois réunions tenues respectivement par le chef du gouvernement avec l'UMT, la CDT et la FDT. Des réunions sur fond de crise économique et sociale, à l'heure où les Marocains, surtout leurs portefeuilles, subissent les aléas de la rentrée des classes, après avoir accusé le coup lors de la saison estivale, le Ramadan et l'après-Ramadan. Toutefois, Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a insisté lors de l'ouverture du dialogue, tenu lundi à Rabat, sur le fait qu'il fallait entamer les négociations « avec un nouvel esprit qui correspond à la nouvelle étape que connaît le Maroc ». Le chef du gouvernement a également indiqué son souhait de ne pas limiter le dialogue social aux revendications des syndicats. Il aurait mieux fallu en finir avec ces mêmes revendications que les syndicats remettent sur la table à chaque nouveau round. Chose qui, raisonnablement, reste utopique puisque chaque année, c'est la même chanson. À noter que lesdites réunions sont tenues en présence du ministre d'Etat, Abdellah Baha, du ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, du ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, ainsi que du ministre chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'Administration, Abdeladim El Guerrouj. Abdelouahed Souhail, le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, a d'ailleurs indiqué que l'objectif de ces rencontres, est de débattre des défis auxquels fait face le pays et prendre connaissance des points de vue des syndicats concernant la situation sociale et les dossiers revêtant une importance particulière, notamment ceux touchant la classe ouvrière.
Du déjà vu…
Globalement, les revendications syndicales n'ont pas subi de véritables changements. On y trouve, entre autres, l'augmentation des salaires et des avancements de grades, l'amélioration des conditions de travail, la réforme des retraites, les aides à la scolarisation des enfants, la taxation des revenus ou encore la promulgation de la loi syndicale avant la loi de la grève… Ainsi, au terme de la première réunion tenue lundi dernier avec l'union marocaine du travail, Miloud Moukharik, secrtaire général de l'UMT, avait déclaré à la presse que la rencontre intervient dans une conjoncture économique et sociale délicate, indiquant avoir informé le chef de gouvernement des revendications de la classe ouvrière dans tous les secteurs, dont la protection des libertés syndicales, qui sont «violées au vu et au su de tout le monde», ajoutant que «sans libertés syndicales, l'on ne peut parler de démocratie dans ce pays». Selon Moukharik «si le pays connaît une crise, la classe ouvrière n'en est pas responsable». Aussi, dans un communiqué de l'Union syndicale des fonctionnaires relevant de l'UMT, paru mardi, le bureau national y indique rejeter le dialogue social qualifié de « stérile ».
La Confédération décriée
Autre son de cloche du côté de la confédération démocratique du travail. Selon Noubir Amaoui, leader mythique de la CDT, « l'échange a été positif et franc ». Il a par ailleurs souligné avoir décelé chez le gouvernement « une volonté d'apporter des réponses aux revendications de la classe ouvrière ». Des déclarations qui lui ont valu les foudres de certains observateurs qui l'accusent d'avoir « retourné sa veste ». Chose que n'admet pas Abdelkader Zair, secrétaire général adjoint de la CDT. « Nous n'avons que faire de ce genre d'insinuations. Nous sommes un syndicat responsable, nos causes et nos choix émanent de nos bases et nous sommes fiers de l'intérêt que porte S.M. le Roi aux revendications de la classe ouvrière. Car pour nous, l'intérêt du pays passe avant tout », précise au Soir échos Zair. Pour sa part, la Fédération démocratique du travail était encore en réunion avec le gouvernement à l'heure où nous mettions sous presse. Le reste des centrales seront reçues au cours de la semaine.
L'ODT monte au créneau
Encore une fois l'ODT ne fait pas partie des syndicats « sélectionnés » pour dialoguer avec le gouvernement. Une situation que déplorent les membres de l'organisation démocratique du travail. On dénonce une dérive anticonstitutionnelle qui reflète « un genre de pratique despotique du gouvernement ». « Ce même gouvernement qui prône la démocratie ne représente pas ainsi ce qu'il dit », nous dit Mohammed Ennahli, secrétaire général national de l'organisation démocratique des collectivités locales et membre du Bureau exécutif de l'ODT. « Nous considérons que le dialogue social est manipulé. C'est une manière de contrôler son issue. Aussi, il faut savoir que ce dialogue ne repose sur aucune base juridique, donnant le droit au chef du gouvernement de choisir ses interlocuteurs syndicaux », poursuit Ennahli. Ce dernier insiste également sur la contribution des médias à la décrédibilisation des centrales syndicales telles que l'ODT. À noter cette grève nationale annoncée par l'ODT dans les collectivités locales, prévue les 18, 19 et 20 septembre, en vue de dénoncer, entre autre, l'exclusion et la marginalisation dont l'organisation souffre depuis des années, ainsi qu'un cahier revendicatif stagnant depuis plus de 10 ans .
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