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La polygamie : remède au célibat ? | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 01 - 2013

Le code de la famille a durci les procédures de la polygamie. Adopté officiellement il y a près de 10 ans, le texte ne semble toujours pas être adopté par la société marocaine.
L'âge moyen au premier mariage est de 31 ans pour les hommes et de 27 ans pour les femmes, selon les derniers chiffres du HCP en 2010. L'allongement de la durée des études, les problèmes financiers allant de l'accès au logement au simple coût de la cérémonie de mariage, sont parmi les principales causes de ce phénomène. Certains pourraient aller jusqu'à inclure la monogamie dans la liste des facteurs causant la propagation du célibat et le retard de l'âge du mariage.
L'idée paraît absurde mais dans un pays où l'on marie les victimes de viols à leurs violeurs, plus rien n'étonne. C'est dans le cadre d'un reportage concernant les ruses des Marocains pour contourner la procédure de mariage polygame qu'Abdesslam El Bouraini, président de l'ordre national des adouls du Maroc, qu'il déclare à notre confrère de La Vie Eco : « L'âge du célibat augmente de plus en plus, et des femmes ne trouvent pas de maris, pourquoi ne pas alléger la procédure de la polygamie pour permettre aux hommes qui ont les moyens d'épouser plus d'une femme ? » Il s'agirait presque d'une logique d'offre et de la demande.
La loi inciterait à la débauche
Fouzia Assouli n'est pas du même avis. la présidente de la Fédération de la ligue démocratique des droits de la Femme (FLDDF), interrogée par Le Soir échos, a qualifié la déclaration d'El Bouraini d'« hallucinante ». « Cette déclaration n'est basée sur aucune enquête scientifique et c'est une violation des droits de l'Homme et des droits de la femme. Le célibat est également un choix personnel », ajoute Assouli. Et si l'on inversait la question ? « En Arabie Saoudite, il y a plus de femmes que d'hommes, est-ce qu' on autoriserait pour autant les femmes à avoir plus d'un époux ? », ajoute Fouzia Assouli.
« Si l'islam l'a autorisé, c'est pour le bien de la communauté, sinon bonjour la débauche. Cette loi a encouragé les hommes et les femmes à avoir des relations sexuelles hors mariage », a déclaré El Bouraini à La Vie Eco. Le durcissement de la loi concernant la polygamie inciterait donc les hommes à être infidèles. Mais excuser les pêchés d'adultère et d'infidélité n'est-il pas contraire aux principes même de la religion ? Si la polygamie était une solution, on ne devrait donc pas avoir un phénomène de célibat aussi répandu dans les pays où la polygamie est pratiquée.
Une question d'argent ?
Autre argument invoqué : la polygamie concernerait les hommes riches qui prendraient en charge des femmes dans le besoin. Mais cet argument est loin de la réalité sachant que les motivations des polygames sont rarement altruistes. Sans oublier que la seconde épouse est dans la majorité des cas beaucoup plus jeune. Pour Fouzia Assouli, cet argument est tout à fait fausse. S'il s'agit de prendre en charge des femmes dans le besoin, « épouser deux femmes au lieu d'une ne réglera pas le problème. Même 4 n'est pas suffisant dans ce cas. » Quand est-il des hommes dans le besoin ? S'il ne s'agit que de moyens financiers, pourquoi alors une femme riche ne pourrait-elle pas épouser plusieurs hommes dans le besoin ? La question ne se pose évidemment pas.
Selon une enquête réalisée en 2007 par les chercheurs Hassan Rachik, Mohamed El Ayadi et Mohamed Tozy, 44% des Marocains seraient favorables à la polygamie. Pour beaucoup, la polygamie reste avant tout l'application d'un précepte religieux, au-delà d'une éventuelle solution au célibat, quoique certains y verraient un avantage.
Des acquis non négociables
« Les personnes qui font ce genre de déclaration n'arrivent toujours pas à intégrer les changements sociaux qu'a connu le Maroc et aspirent encore à cette idée d'un harem », explique Fouzia Assouli. Pour la présidente de la FLDDF, il s'agit d'un retour en arrière sur des acquis du nouveau code de la famille. « Ces déclarations sont une incitation à la violation des textes de la moudawanna et de la constitution également. Nous demandons toujours l'abrogation de la polygamie. C'est une violation de la dignité de la femme et de sa liberté. N'oublions pas qu'il y a peu de temps une femme s'est donnée la mort avec ses filles à Mohamedia parce que son mari l'avait obligée à donner son accord pour un second mariage ».
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