DGSSI : Redessiner la ligne de défense numérique    Info en images. Autoroutes du Maroc : Le chiffre d'affaires consolidé frôle les 3 MMDH à fin juin    Infrastructures sportives: Le Grand Stade de Tanger sera prêt fin septembre    Officiel : Bilal El Khannouss rejoint le VfB Stuttgart    Rentrée scolaire 2025-2026 : Fourniture scolaire, à quel prix ? Reportage    La Marine Royale et la Marine américaine réalisent un exercice conjoint à Casablanca pour renforcer les compétences techniques    Nomination. Le Souverain nomme le Général Abdellah Boutrig directeur général de la DGSSI    Tourisme. Des recettes historiques et une croissance soutenue    Madagascar célèbre ses héros après leur qualification en finale de la Coupe d'Afrique des Nations des joueurs locaux    Chine. Xi Jinping veut renforcer le bloc de Shangai    Burkina Faso. Un nouveau souffle pour la sécurité routière avec l'alcootest    FIFM 2025 : Le réalisateur oscarisé Bong Joon Ho, président du jury de la 22e édition    Le Moussem culturel international d'Asilah revient pour sa 46e édition    Maolong New Materials et Sinam Group lancent une usine HIsmelt au Maroc avec un approvisionnement régulier de 600 000 tonnes de phosphate    Mineurs : le gouvernement espagnol déclare l'état d'urgence migratoire à Sebta et Melillia    Législatives de 2026 : Les partis affûtent leurs stratégies à l'approche du scrutin    Déclaration de Tianjin : l'Organisation de coopération de Shanghai adopte une vision commune pour un avenir plus stable    Xi Jinping appelle les Etats membres de l'OCS à poursuivre la recherche des bénéfices mutuels et des résultats gagnant-gagnant    Pour briser le blocus : Une 3ème flottille humanitaire part de Barcelone pour Gaza    Gaza : Face au massacre des journalistes, une cinquantaine de médias à travers le monde occultent leurs Unes    Feux de forêt au Canada: Près de 140 incendies actifs en Colombie-Britannique    Mohammedia : Attaque meurtrière dans un campement de migrants soudanais    Gaza : un plan américain prévoit le déplacement total de la population    Réunion jeudi du Conseil de gouvernement : Voici l'ordre du jour    Flux migratoires orientés, sanctions économiques implicites : l'Algérie convertit sa rivalité avec le Maroc en levier contre Paris et Madrid, mais épargne Londres et Washington    Ligue 1: Nayef Aguerd va signer à l'OM    Salon du cheval : La 16e édition, du 30 septembre au 5 octobre    Qualifs CDM 26 : Le Niger de Zaki s'est entrainé dimanche sur le terrain annexe du Complexe sportif Mohammed V    Wydad : Assemblée générale fixée au 15 septembre    Une délégation de médecins marocains participe au Marathon de Sydney 2025    Quand "Le Monde" prend le Maroc pour un décor    Sociétés cotées : Le chiffre d'affaires global progresse de 6,8% au premier semestre    Aéroport de Zagora: Incendie maîtrisé à la tour de contrôle    Les étudiants marocains jouissent en France d'une réputation d'excellence    Abdellatif Hammouchi se rend chez la famille du policier tué à Imouzzer    Les étudiants marocains jouissent en France d'une réputation d'excellence (Campus France)    Hajj 1447 H : Le règlement des frais du 15 au 19 septembre pour les personnes en liste d'attente    Cinéma : entrée en vigueur de la réforme du CCM et de l'industrie du cinéma    Mostra de Venise : Le Maroc, un partenaire stratégique dans la coproduction cinématographique    Atlas Programs : Le FIFM renforce son ancrage professionnel avec Atlas Distribution Meetings    Clôture de Ciné Plage Harhoura : le film "Mon Père n'est pas mort" remporte le grand prix    Association Doukkala : Azemmour, Territoire, Identité, Avenir, au coeur d'une vision partagée !    13e édition du Festival international du Malhoun : "Malhouniyat « Le patrimoine du Malhoun au service des constantes de la Nation ».    Royal Air Maroc ouvre des liaisons intérieures entre Marrakech, Laâyoune et Dakhla à partir d'octobre    Le Maroc importe 49 700 bovins vivants du Brésil au premier semestre 2025    L'ancienne ambassadrice de l'UE au Maroc Patricia Llombart prend la direction africaine du Service européen pour l'action extérieure    Interdiction des produits cosmétiques contenant du TPO (AMMPS)    La police saisit 5 000 comprimés psychotropes à Ahfir et arrête deux suspects    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pourquoi La nouvelle Moudawana n'a pas réussi à faire régresser la polygamie ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 07 - 2010

Au Maroc, le phénomène de la polygamie persiste toujours. Le taux des mariages polygames est passé de 0,27% en 2008 à 0,31% des 314.400 actes de mariage conclus en 2009.
L'affaire Naïma déferle la chronique aussi bien en France qu'au Maroc. Cette jeune femme marocaine résidant en France, mère de trois enfants, a décidé récemment de porter plainte contre son mari ayant épousé une seconde femme en 1998 au Maroc sans l'aviser au préalable. Désespérée, Naïma a confié son témoignage à un quotidien français. Son objectif étant d'inciter d'autres femmes à le faire et dénoncer la polygamie. «Il a profité de mes sentiments. Je lui ai tout donné. Il m'a trahie. J'ai récupéré la copie de l'acte de mariage. Il a déclaré qu'il était célibataire. C'est un mensonge», a-t-elle déclaré. En France, le fait de contracter un mariage sans que le précédent ne soit dissous est un délit passible d'une peine d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 45.000 euros. Au Maroc, l'affaire Naïma remet sur la table une question cruciale: le Code de la famille est-il arrivé, six ans après son entrée en vigueur, à faire régresser la polygamie? Une première réponse à cette question est offerte par des statistiques récentes du ministère de la Justice. Au titre de l'année 2009, les mariages polygames ont connu une hausse. Leur taux est passé de 0,27% en 2008 à 0,31% des 314 400 actes de mariage conclus en 2009. «Il faut abolir la polygamie parce que la philosophie de la Moudawana n'est pas respectée. La polygamie n'est pas préjudiciable qu'à la femme , elle a aussi des conséquences sur les enfants et la société en général. Plusieurs études l'ont démontré et l'on n'a qu'à voir le nombre d'enfants de la rue», s'insurge Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes (ADFM) (voir entretien page5). «Dans le Coran, il est mentionné que le principe d'égalité est impossible quand on est polygame. Il faut cesser d'instrumentaliser la religion dès qu'il est question des droits des femmes. Il faut abroger la polygamie. La polygamie n'est pas un pilier de l'Islam», ajoute-t-elle. En plus de l'ADFM, plusieurs autres associations féministes militent pour l'abolition de la polygamie. «Les dernières statistiques du département de la Justice montrent que le taux des mariages polygames est très marginal. Il ne dépasse même pas le 1%. Ce qui indique que cette pratique est très limitée. Le nouveau Code de la famille a prévu des conditions à même de garantir une protection efficace de l'épouse en cas de polygamie. Désormais la loi exige du mari une autorisation judiciaire et lui demande de prouver sa capacité de subvenir aux besoins de deux familles. Le seul cas où le juge peut autoriser facilement la polygamie c'est l'hypothèse de l'accord préalable des deux partenaires», souligne Me Mohamed Aqdime, bâtonnier de Rabat, dans une déclaration à ALM. «Le problème qui se pose au sujet de la polygamie est celui du non-respect par certains maris de la procédure légale», précise Me Aqdime, mettant le doigt sur une question importante : le détournement de la loi. Les hommes polygames qui refusent de se plier aux dispositions de la loi font généralement recours à l'article 16 de la Moudawana, notamment l'action en reconnaissance du mariage. Cet article prévoit que «lorsque des raisons impérieuses ont empêché l'établissement du document de l'acte de mariage en temps opportun, le tribunal admet, lors d'une action en reconnaissance de mariage, tous les moyens de preuve ainsi que le recours à l'expertise». L'astuce est simple. Il suffit pour le polygame de se marier à la Fatiha et faire venir par la suite quelques personnes devant la barre du tribunal témoignant qu'ils ont bien assister à la lecture de la Fatiha. Le jeu est ainsi fait, mettant le tribunal devant le fait accompli. Une pratique qui va persister encore, étant donné que le législateur a prolongé de cinq ans la période transitoire de recevabilité de l'action en reconnaissance de mariage. Chose qui ne plaît guère aux associations féministes.
Que prévoit le Code de la famille ?
Selon les dispositions du Code de la famille, la polygamie suppose l'autorisation du tribunal. Le tribunal n'accorde cette autorisation que s'il est établi que la polygamie se justifie par un motif objectif exceptionnel, et si le requérant a la capacité de subvenir aux besoins des deux familles, qu'aucune injustice ne soit à craindre, et qu'aucune condition de monogamie n'ait été stipulée. S'il est établi pour le tribunal, à la suite d'une tentative de conciliation, que la continuité de la vie conjugale est compromise, et que l'épouse du prétendant à la polygamie persiste à demander le divorce, il fixe un montant à payer par le requérant qui englobe les droits de l'épouse ainsi que ceux des enfants, avant de poursuivre la procédure. Si l'épouse refuse la polygamie, sans demander le divorce, il est fait application de la procédure de discorde. Après l'accord octroyé en vue de la polygamie, la fiancée du prétendant doit en être avisée, le tribunal s'assure de son consentement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.