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Les Salafistes contestent Mohamed El Baradei
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 07 - 2013

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Toujours pas de retour à l'ordre constitutionnel en Egypte après le renversement du régime de Mohamed Morsi, premier président civil démocratiquement élu de l'histoire du pays. Hier les tractations sur la nomination d'un Premier ministre se poursuivaient encore à l'heure où nous mettions sous presse. Présenté samedi par l'agence officielle Mena comme le chef du nouveau gouvernement, Mohamed El Baradei, figure de l'opposition ne semble pas faire l'unanimité au sein du reste de la classe politique. Ce choix s'est heurté aux réticences du parti salafiste Al-Nour, seul partenaire islamiste des militaires et d'une coalition principalement composée de partis et de mouvements laïques. le chef d'Etat par intérim, Adly Mansour, nommé par les militaires dans la foulée du renversement du président Mohamed Morsi qui a eu lieu mercredi, a fini par faire savoir qu'il n'avait pas pris de décision finale même si le choix de El Baradei restait à ses yeux « le plus logique ». Ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix en 2005, Mohamed El Baradei, 71 ans, a été choisi par l'opposition laïque pour être sa « voix » dans la transition post-Morsi qui s'ouvre. Sa nomination à la tête du gouvernement apporterait à la transition, qui se met en place selon une feuille de route élaborée par l'armée, la caution d'une personnalité internationalement connue. Dans la capitale, les islamistes restent mobilisés. Ils entendent notamment maintenir la pression jusqu'à un improbable retour au pouvoir de Mohamed Morsi.
Pro-Morsi et anti-Morsi restent mobilisés
Les anti-Morsi, quant à eux, ne baissent pas les bras non plus. Ils se sont rassemblées comme à leur habitude sur la place Tahrir, dans le centre ville, tandis que le camp de l'ancien président occupe depuis plusieurs jours les abords de l'université du Caire, dans le quartier de Guizeh et une grande place devant une mosquée de Nasr City, un faubourg de la capitale. L'atmosphère reste toujours tendue avec une confrontation ouverte entre l'armée et le camp islamiste. 37 personnes ont été tuées dans des violences ce week-end. La confrérie des Frères musulmans ont demandé à ses partisans de se mobiliser par millions jusqu'au retour au pouvoir de Morsi. Khairat al-Chater, numéro 2 de la confrérie a été arrêté ainsi que plusieurs hauts cadres de l'ex-parti au pouvoir. Ils sont notamment accusés d'incitation au meurtre. Il faut dire que l'armée n'y va pas de main morte puisqu'en plus des accusations à l'encontre des cadres des Frères musulmans, le haut commandement militaire tente de museler une partie de la presse et notamment les chaînes TV. La première action de l'armée depuis sa prise de pouvoir la semaine dernière, a été d'interdire la diffusion des chaînes des Frères musulmans Al Hafiz et Al-Nas. Les militaires ont également fait irruption dans les studios de l'une des chaînes du groupe qatari Al Jazeera pour interrompre son programme. Le directeur de la chaîne et d'autres membres du personnel ont été interpellés avant d'être libérés quelques heures plus tard. Tout porte donc à croire que l'armée est dans une stratégie d'intimidation. L'impact des événements actuels en Egypte pourrait être conséquent dans la sous-région, où plusieurs pays, à l'instar de la Tunisie et de la Libye, sont à la croisée des chemins.
Une onde de choc dans toute la région
« Il est clair que ce qui se passe en Egypte a un impact sur la Tunisie », affirme Mourad Selami, journaliste politique tunisien, contacté par Le Soir échos. « Le renversement de Mohamed Morsi a prouvé que même la légitimité d'un président élu démocratiquement n'est immuable ce qui attise la peur de Ennahda. D'ailleurs, le leader charismatique du parti islamiste tunisien, Rachid Ghannouchi, a lancé un appel au peuple égyptien pour qu'il reste dans la rue jusqu'au retour de Mohamed Morsi au pouvoir. Je pense qu'il y aura un tamarod tunisienne même si le scénario ne sera pas le même qu'en Egypte », nous confie le journaliste, observateur de la vie politique de son pays. Mourad Selami affirme d'ailleurs qu'il y a une pétition, semblable à celle lancée en Egypte un peu avant le début de la grande mobilisation de la rue, qui a déjà recueilli 200 000 signatures en une semaine. Le parti NidaaTounès appelle, également de son côté, à changer la donne car il estime que l'ANC a dépassé sa légitimité en ne réussissant pas, jusqu'à présent, à doter le pays d'une constitution. « Je pense que Ennahda sera obligé de faire d'importantes concessions vis-à-vis des autres partis pour éviter de subir le même sort que les Frères musulmans en Egypte », conclut Mourad Selami.


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