A l'issue de la troisième édition du Festival «Voix de Femmes», quel bilan dressez-vous ? Un bilan particulièrement positif. Tétouan est une ville qui vit au rythme du Festival durant cinq jours, le public est fidèle au rendez-vous. Le caractère associatif de cet événement réunit également les habitants aux côtés des festivaliers, issus de la région du nord et de tout le Maroc, mais aussi les touristes de passage, qui découvrent les produits du terroir grâce au marché «Au fil du temps» et la diversité culturelle de cette région. L'enrichissement et les rencontres nouées autour de cette manifestation, s'opèrent entre les artistes et le public mais surtout entre la population et les visiteurs, venant de pays voisins comme l'Espagne ou le Portugal. Ce Festival permet de plus, aux uns et aux autres de se découvrir. Parlez-nous de la programmation de cette année. S'articulera-t-elle autour de plusieurs axes ? C'est une programmation très variée, elle propose deux scènes : une grande et une petite, de façon à pouvoir rassembler et intéresser un large public, sans distinction d'âge. Les deux scènes réuniront de grands artistes marocains et espagnols. La chanteuse marocaine Sophia Marikh, qui connaît un vif succès au Liban et en Egypte se produira sur la grande scène, vendredi 2 juillet. A ses côtés, il y aura la grande interprète espagnole Pastora Soler. Au menu de la grande scène de jeudi 1er juillet, nous retrouverons Tania Maria, Ayoue et Atlas Folk. Quant aux scènes de samedi 3 juillet, elles accueilleront la troupe espagnole Ojos de Brujo, Nawal Zoghby et Barabara Ysu Bamboli. Suivront aussi des expositions, des défilés de mode afin que d'autres formes de création puissent s'exprimer. Les précédentes éditions, il était question de placer ce Festival, sous des voix féminines arabes marquantes comme Fairuz, chanteuse à la voix d'or ou Warda. Où en êtes-vous sur ce plan ? Actuellement, Fairuz ne se produit plus dans des espaces ouverts.Mais, nous allons tenter de la recevoir dans un ou deux ans, quand le Festival aura grandi. Et Warda qui nous a dit vouloir nous rejoindre l'an dernier lors de son passage à Mawazine, est finalement déjà prise. Peut être elle sera libre pour la prochaine édition…