Du 26 septembre au 1er octobre, la ville ocre se mue en terrain de jeu du court-métrage. Le MARRAKECHsFF aligne projections à ciel ouvert, jurys affûtés et cinéma salvadorien en invité d'honneur. Suivez La Vie éco sur Telegram Du 26 septembre au 1er octobre, Marrakech se transforme en salle obscure XXL. Pour sa cinquième édition, le Marrakech Short Film Festival (MARRAKECHsFF) sort l'artillerie lourde : une semaine de courts-métrages projetés à ciel ouvert, dans des lieux aussi iconiques que le Palais El Badii ou la place Jemaa el-Fna. Fondé par l'artiste visuelle et activiste culturelle Ramia Beladel, l'événement se veut bien plus qu'un simple rendez-vous cinéphile. Il se présente comme «une machine à fabriquer du futur, une pépinière où la relève marocaine croise les regards du monde entier», souligne-t-on. Trois compétitions, zéro temps mort. La nationale, cœur battant du festival, aligne les nouvelles pépites marocaines. À la clé : des prix qui comptent (Nakhil, Belarj, Bahja) et un jury qui promet de ne pas ronronner, mené par l'agitateur Hicham Lasri. Ensuite, une compétition internationale qui muscle le jeu. Du Kenya à l'Iran en passant par l'Europe centrale, les films en lice s'affrontent sous l'œil acéré d'Assaad Bouab et d'un jury cosmopolite. Et histoire d'ouvrir grand les horizons, le pays invité d'honneur de cette édition n'est autre que le Salvador. Une cinématographie méconnue, brute, poétique, qui débarque à Marrakech avec ses récits intimes et fiévreux. Soit ! À Marrakech, on ne se contente pas de produire, de former et de critiquer. Programmes Low Budget, Pitch Your Short, masterclasses XXL, incubateurs et ateliers critiques : tout est pensé pour que les talents émergents aient autre chose que des rêves en poche. Et là où Cannes a attendu 2024 pour se doter d'une présidente, le MARRAKECHsFF revendique la parité comme ADN. 80 % de l'équipe est féminine, Ramia Beladel en tête, et ça se sent jusque dans la sélection des films et des programmes de formation. Un geste politique autant qu'artistique, assumé sans fard. Résumons-nous : cinq ans à peine, et déjà une place de choix dans le circuit international. Soutien massif des ambassades, partenariats avec le Doha Film Institute ou Clermont-Ferrand, relais toute l'année via des projections à Tanger, Bethléem ou Dresde... Le festival trace son sillon : faire de Marrakech un hub mondial du court. Des histoires courtes, intenses, parfois déroutantes. Des films qui claquent, des débats qui chauffent et une ambition claire : prouver que le court-métrage n'est pas une mise en bouche, mais un plat de résistance.
Courts-métrages salvadoriens et talents marocains sous les projecteurs Cette année, le pays invité est El Salvador, mis à l'honneur à travers une sélection éclectique de courts-métrages. On pourra ainsi découvrir I Would Like to Become Art de Javier Arias, When the Rain Stops de Guillermo Argueta, Not for Sale d'Ale Pinto, All de Pamela Robin, Nocturnal Whispers d'Armando Rodriguez, ainsi que Ikigai de Daniel Flamenco et Adriana Michelson. Ces films offrent un panorama de la création salvadorienne contemporaine, oscillant entre introspection, esthétique visuelle et récits poignants. Pour la Compétition Internationale, le jury est présidé par l'acteur Assaad Bouab, accompagné de Jane Kim du Canada, représentante du TIFF, et de Rubén Corral d'Espagne, membre du ZINEBI. Ensemble, ils auront la responsabilité de départager les films en lice et de mettre en lumière les talents émergents du cinéma mondial. Nakhil Prize (Best Picture) * Stero — Tevin Kimathi & Millan Tarus (Kenya) * The Wayfarer — Veronica Jelsiková (Tchéquie/Slovaquie) * A Short Film About Kids — Ibrahim Handal (Palestine) * Blind Spot — Norman Bayron (Mexique) * Black Scarf — Ali Reza Shah Hosseini (Iran) * TSUTSUE — Amartei Armar (Ghana) Belarj Prize (Best Director) * Clearter' — Gerampinis Kostas (Grèce) * Notifications — François Szabowski (France) * The Warsaw Story — Jan Kuznik (Pologne) * Where is The Imam? — Abrar Qari (Arabie Saoudite) * Shadows — Rand Beiruty (Jordanie) * The Zero Line — Chaman Ramesh Kishan (Inde) * A Mother Goes To The Beach — Pedro Hasrouny (Portugal) * Talisman — Karar Hayder (Irak) * Rachid — Rachida El Garani (Belgique) * Before the Daylight Breaks — John Van (RD Congo) * Within the Sound of Silence — Wijewardhane Nalaka (Sri Lanka) Pour la Compétition Nationale, le jury est présidé par Hicham Lasri, accompagné de Fatima Ezzah El Jouhary et Bahae Trabelsi en tant que membres. Nakhil Prize (Best Picture) * Milk Brothers — Kenza Tazi * Beneath a Mother's Feet — Suhail Elias * Lady of the Graves — Mohamed Allali * Mirror To Sell — Arnal Hicham Belarj Prize (Best Director) * Milk Brothers — Kenza Tazi * Lady of the Graves — Mohamed Allali * Darhome — Salma El Belghiti * Chikha — Zahoua Raji & Ayoub Layoussifi Bahja Prize (Best Actor/Actress) * Nisrine Adam — Beneath a Mother's Feet (Suhail Elias) * Roaa Idali — Sara & Fatima (Zouhair Karima, Cheddadi Nada & Boutin St-Pierre Romy) * Asmae Lamia — Lady of the Graves (Mohamed Allali) Parmi les autres films en lice figurent Tale of a Team de Zakaria Aharrar, Behind the Waves d'Amna Ferhati, The Flower and the Rock de Rida Chebbi et Sacrifice de Safae El Hajji.