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Parlez–vous le Vert ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 17 - 07 - 2009

Vert, vert et encore vert. Il n'est pas un journal ou une émission qui ne fasse allusion à la tendance actuelle. Les stylistes internationaux se sont eux-mêmes lancés dans la confection de modèles «écologiquement corrects», histoire de satisfaire à l'une des plus grandes préoccupations actuelles. Derrière cette mouvance, une philosophie dictée par un réel instinct de survie, mais aussi par un effet de mode.
Suivre la mouvance
Les gens beaux et influents sont presque tous «écolos» : Barack Obama, Leonardo Dicaprio, Georges Cloney, Madonna… De quoi en faire un must, voire une obsession outre-Atlantique. Au Maroc, la question n'est pas aussi tranchée et reste le fait de campagnes ministérielles ou scolaires n'influençant que très peu le comportement des citoyens. «Malgré les efforts consentis, la portée des actions menées reste limitée en l'absence d'un accès direct et massif aux médias», explique Abdelali Kaoukabi, responsable du département communication et éducation au ministère de l'Environnement. Cette situation, due à un manque de moyens financiers, empêche le mouvement de s'installer au sein des foyers. Trier ses ordures pour en extraire les éléments recyclables, ranger ses denrées au frigidaire de manière à limiter la consommation d'électricité ou manger bio ne sont ainsi pas encore à l'ordre du jour du citoyen moyen, pour qui l'écologie se résume principalement à voir nettoyer quelques plages et balayer quelques rues. La majorité reste à mille lieues de se douter par exemple que manger moins de viande est aussi inhérent à cette fameuse «verte attitude», dans la mesure où l'élevage des espèces comestibles contribue à l'émission de gaz carbonique et au réchauffement climatique (cf. Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat). De même, très peu de personnes sont réellement au fait des effets néfastes du hammam traditionnel sur l'environnement et des grosses dépenses en eau, gaz et bois qu'il occasionne. Difficile après cela de prétendre à une «écolophilie» telle qu'elle est perçue ailleurs.
Des débuts timides
Voulant tout de même tenter l'expérience, certaines enseignes ont commencé à commercialiser sur place des produits conçus de manière à impacter le moins possible sur la nature. Une initiative qui permet aux Marocains de bénéficier, tout comme leurs homologues des autres pays, de téléphones recyclables et autres TV capables d'aider à réduire les abus. C'est le cas notamment de la nouvelle gamme d'écrans mise au point par Samsung. «La gamme LED présente de nombreux avantages en matière d'écologie. Les appareils sont tous équipés d'une fonction d'économie d'énergie et ne font appel à aucun produit solvant dans leur élaboration, sans compter que le matériel utilisé est à 90% recyclable par la suite», précise Asmaa Chaib, responsable marketing de Samsung Casablanca. La marque qui a commencé depuis un an à travailler avec des produits respectant l'écologie s'est vu accorder la certification Eco Label pour ses écrans LED. «Nous prévoyons incessamment des actions destinées à informer les gens et à les sensibiliser sur la meilleure façon de protéger leur environnement» n'omet-elle pas de préciser. Même son de cloche chez Motorola qui s'est engagé à faire des efforts pour la planète. «Aujourd'hui, les ressources naturelles, l'énergie et le temps sont beaucoup plus précieux qu'avant. C'est pour cette raison que nous nous sommes lancés dans ce que l'on pourrait aujourd'hui appeler des technologies responsables. Le Moto W233 en est la preuve, puisqu'il est fait de plastique recyclable et ne comporte absolument pas de carbone», affirme Houda El Khayati, directrice commerciale de Motorola pour l'Afrique du Nord.
Reste à savoir si les destinataires de ces offres se laisseront tenter par les prix.
Vert, c'est plutôt cher...
On a parfois raison de penser que la fibre écolo reste surtout l'apanage des gens fortunés et chanceux. Mis à part quelques cas d'espèce ne coûtant pratiquement rien (ne pas imprimer à tort et à travers, se reconvertir au végétarianisme, rouler en bicyclette…), faire attention peut revenir assez cher. Il faut compter 20.000 DH pour se doter d'un écran TV LED de 40 pouces et 100 dollars pour le moto w233 (pas encore commercialisé au Maroc). En poussant plus loin notre recherche, il s'est avéré que bon nombre d'articles dits écologiques en raison de leurs compositions ou de leurs provenances étaient frappés de tarifs élevés. Normal, car qui dit vert dit forcément matériels de substitution, commerce équitable mais également importation ! La plupart d'entre eux n'étant pas mis en vente ici, les intéressés se retrouveront obligés d'acheter ailleurs tout ce qui s'avèrera nécessaire à leur donner bonne conscience. Vegea.com, un site français spécialisé dans la vente online de vêtements et fournitures bio pour entreprises, impose un minimum de 6oo € (HT) par commande. En individuel cette fois, d'autres points de vente proposent des prix allant de 53 € à plus par chemise ou pantalon, lesquels devront bien entendu être lavés dans des machines écologiques… à faire importer aussi, de même que tout un tas de gadgets : calculatrice à eau, clé USB en bois (70 €), lampe torche à dynamo (10 à 90 €). Un large business qui exclut d'ores et déjà 3/4 des Marocains pour cause de marché quasi inexistant et de «revenus inadaptés». Ce qui est somme toute dommage car la problématique de l'environnement touche aussi bien ce pays qu'un autre. Seulement, sans une communication continue et à grande échelle et sans une mise à disposition de biens écologiques à coûts raisonnables, le combat n'est pas gagné d'avance.


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