Ce dernier, présenté au Parlement par la Première ministre Maria Benvinda Levi, prévoit une baisse du taux de croissance à 4% lorsque les revenus du gaz naturel sont exclus. Le revenu annuel par habitant devrait augmenter modestement, passant de 662 dollars à 736,60 dollars, soit une augmentation globale de 11,3%, ou une croissance moyenne de 2,26% par an. De son côté, l'inflation devrait rester stable, avec une moyenne annuelle d'environ 4,5%. Des améliorations significatives de l'accès aux services de base sont également prévues. La part de la population ayant accès à l'électricité devrait passer de 60,1% à 88%, tandis que l'accès aux soins de santé augmenterait légèrement de 70,2% à 73%. Les objectifs comprennent la construction de 7.440 km de lignes de transmission électrique, de 3.492 salles de classe pour l'enseignement primaire, de 14 hôpitaux de district et de 1.766 réseaux d'approvisionnement en eau dans les zones rurales. En matière d'emploi, le gouvernement vise à faire passer le taux de chômage national de 18,4% à 14,7%. Dans le domaine de l'éducation, le nombre d'élèves par enseignant devrait passer de 68,1 à 55. Toutefois, Levi a averti que ces objectifs dépendaient fortement de la paix et de la sécurité nationale. « Le progrès n'est possible que si nous maintenons la paix, l'ordre public et la stabilité », a-t-elle souligné, les décrivant comme des éléments fondamentaux d'un développement socio-économique inclusif. En outre, le gouvernement mozambicain a décidé de placer l'énergie au centre de sa stratégie de croissance pour les cinq prochaines années. C'est ce qu'il ressort de son plan quinquennal 2025-2029 dont il a demandé l'approbation au Parlement. Ce plan accorde une place essentielle à l'électrification rurale, l'extension du réseau national et une large diffusion du gaz domestique. Selon les données officielles, environ 47 % de la population vit dans des zones desservies par le réseau, avec 2 à 5 % des ménages qui utilisent le gaz de pétrole liquéfié (GPL), principalement en zone urbaine.