Le Premier ministre François Bayrou a reçu, mardi 29 avril, la Présidente de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis, les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et les membres de leurs familles(CNIH), informe un communiqué de Matignon. Selon ce même communiqué, le PM a agréé la proposition de la Commission « d'intégrer 37 nouveaux sites à la liste des structures ouvrant droit à réparation, dans le cadre de la loi du 23 février 2022 portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis. Jusqu'à 6 000 personnes supplémentaires pourraient être indemnisées à la suite de leur passage dans l'une de ces structures. Le nom Harki désigne les supplétifs musulmans qui ont servi sous le drapeau français pendant la guerre d'Algérie.. Après les accords d'Evian du 19 mars 1962 mettant fin à la guerre, les harkis commencent à être torturés et massacrés par l'armée de libération nationale. Les accords d'Evian interdisent à l'armée française d'intervenir, et les soldats français ne peuvent agir à la demande des harkis. Cependant, ces assassinats restent dans un premier temps des cas isolés. Le Front de libération nationale se donne le temps de procéder à un recensement complet de ceux qu'ils considèrent comme des « traîtres » pour avoir rejoint le général de Gaulle. Le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu a été estimé à 150 000. De nombreux harkis furent également arrêtés, emprisonnés et torturés pour leur position contre le régime algérien. Selon les sources, sur les 250 000 harkis, au sens large, entre 20.000 et 40.000 parviennent à trouver refuge en France métropolitaine. Mais, contrairement aux Pieds-noirs, ils n'ont pas été considérés comme des rapatriés mais comme des réfugiés, leur donnant moins de droit sur le sol français. Le 23 septembre 2001, Jacques Chirac a affirmé que « la France n'a pas su sauver ses enfants de la barbarie ». Le 20 septembre 2021, Emmanuel Macron demande « pardon » aux harkis et reconnait leur « singularité héroïque dans l'histoire de France. Cet intérêt accordés aux Harkis ne plait pas du tout à Alger où on considère ces derniers comme des traitres. Aujourd'hui encore, c'est la pire des insultes en Algérie. Qualifier quelqu'un de harki signifie sa mise à l'écart de la société. Et même une condamnation à mort. (Sources sur les Harkis, Wikipédia)